Administration

Guy HEDOUIN
rédigé le Mardi 25 Mars 2014
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration
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Bonsoir Pierre-Paul,

Auriez-vous licencié tous vos artisans ? On ne voit plus aucune photo du chantier.

Et avez-vous reçu le programme de la sortie VMF de la Manche de fin Mai ? C'est bien alléchant.

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Sachez que je ne touche plus les pieds par terre. Même pas le temps d'expédier les demandes de subventions dans les circuits de l'administration. C'est vous dire !

Oui, j'ai reçu ce programme mais mon gouvernement est bloquée à Paris. Donc pas rigolo pour moi d'y aller seul, quels que soient les mérites, élevés en l'espèce, du programme que m'a adressé notre amie Sinikka.
Donnons donc son pain quotidien à l'ami Hedwulf qui râle dans son Grand Nord...

Manu et Christopher ont installé une chatière en cuivre sur le terrasson Ouest. Saurez-vous la détecter ?

25 mars 2014.

Elle se trouve sur la deuxième ligne de tuiles, en plein milieu de la photographie. Je trouve que c'est nickel !

Pour le reste, le travail avance, lentement mais sûrement :

25 mars 2014.

Manu m'a montré l'effet que produirait la moulure des lucarnes :

28 mars 2014.

Je suis surpris qu'il y ait un tel décalage à corriger ; cela me semble résulter d'un mauvais choix de l'angle de coupe. Manu prétend qu'en quelques coups de ciseau, il n'y paraître rien. Je demande à voir.

Par ailleurs, la façade de la lucarne devra être rabotée à la main afin de faire disparaître ces hideuses traces de scie mécanique.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 1er Avril 2014
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord
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Le rapport de M. MAFFRE sur le programme de travaux de 2014 (en fait, du 1er semestre 2014) est, à mes yeux, un modèle du genre.

Cet exercice pourrait être fastidieux puisqu'il s'agit d'expliquer par le menu les tenants et les aboutissants d'un morceau de rêve. Pourtant, je trouve la lecture de ce rapport si gratifiante que je m'empresse de le mettre en ligne (à l'exception de quelques pages blanches et de deux autres pages consacrées au coût des travaux en cause et à leur calendrier de réalisation).

La Chaslerie est, pour partie, classée parmi les monuments historiques et, pour le reste, inscrite à l'I.S.M.H. Le programme de travaux pour 2014 concerne à la fois des parties classées et des parties inscrites.

En l'état de la règlementation, il résulte de cette situation qu'avant de commencer de quelconques travaux, il faut demander l'autorisation à l'administration selon deux procédures différentes.

Pour les parties classées, cela prend la forme, en 4 exemplaires, d'un formulaire auquel j'ai chaque fois joint le rapport de M. MAFFRE. Ce formulaire est le suivant :

J'ai déposé ces documents hier au S.T.A.P. d'Alençon. Il ne m'en a pas été délivré de recepisse.

Pour les parties inscrites, le dossier, avec le même rapport de M. MAFFRE, est à déposer en mairie, en 5 exemplaires cette fois, avec les zakouskis suivants :

De cette masse de paperasses, il est délivré recepisse :

Mais, me direz-vous si vous n'êtes pas assommés par ce fatras, pourquoi le dossier des parties inscrites est-il plus complexe que celui des parties classées ? Ma réponse : mystère !

Et pourquoi y a-t-il lieu de déposer 9 dossiers quand 4 (ne mégotons pas, disons 5) devraient amplement suffire ? Ma réponse : mystère et boule de gomme !

Je suppose que tout cela permet de lutter contre le chômage en développant l'emploi public, d'où nos impôts, d'où notre dette. C'est une affaire qui marche. En tout cas, cela semble parfaitement absurde.

Tout cela me renvoie à mon souhait qu'en fac de droit, en droit administratif, quelques enseignants téméraires (je n'en ai pas croisés à Caen) veuillent bien s'atteler enfin à la réforme de l'administration.

Et, soyons fous, pourquoi ne pas rêver qu'à l'E.N.A. soit créée une épreuve, dotée du plus fort coefficient, qui serait enfin dédiée à la simplification de l'administration ?
Manu et Christopher nous montrent comment se fera le raccord entre les tuiles et les ardoises : il y aura une feuille de plomb.

1er avril 2014.

En pratique, la feuille de plomb est découpée en segments repliés pour prendre en sandwich le dernier rang d'ardoises, de manière à en cacher les clous :

Le travail me paraît satisfaisant.

J'observe toutefois dans le plomb une protubérance dont j'ignore le rôle. Recouvrirait-elle une pince destinée à solidariser deux segments de plomb contigus ?

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 4 Avril 2014
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord
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Voici le recepisse qui était au courrier ce matin :

6 mois ! J'espère que l'instruction de ce dossier, au demeurant fort bien présenté par M. MAFFRE, ne durera pas aussi longtemps, compte tenu des ultimatums que j'ai reçus de la part de Carole et de la jeune classe concernée. Sinon, je connais quelques agents de l'Etat qui pourraient avoir bientôt un mort sur la conscience...

I say goooooooood morning !

;-)))

Je viens d'acheter 2 ha 58 a 95 ca de terrain à proximité immédiate de la Chaslerie. Le prix est tout sauf donné mais je mets ainsi fin à 23 ans de débat avec mes voisins successifs.

L'intérêt pour moi de cette opération est de me permettre de restaurer l'Avenue de la Chaslerie sans avoir à la déplacer latéralement de quelques mètres sur ses 534 m de longueur (soit une économie importante) et tout en lui redonnant les dimensions manoriales qu'elle aurait toujours dû conserver (ce qui devrait rendre possible le subventionnement par l'Etat de sa restauration).

Certes, je n'aurais pas eu à mettre la main au porte-monnaie si le remembrement de La Haute-Chapelle n'avait été bâclé, ou si un notaire local (qui n'est évidemment pas celui de l'office duquel je sors, ni son prédécesseur) avait été capable de tenir parole ou encore si le Conseil d'Etat (dont la commissaire du gouvernement était l'actuelle directrice du cabinet du président de la République) n'avait rendu un arrêt pour le moins étrange. On peut donc dire que je n'ai pas eu de chance avec ce dossier...

Voici le nouveau plan cadastral, après cet achat mais avant la restauration de l'Avenue :

Comme on le voit, la parcelle nouvellement délimitée permet de gagner une dizaine de mètres de terrain à l'Ouest de l'Avenue actuelle et de prendre possession d'un triangle de terres particulièrement visible de l'entrée du manoir.

Il me reste désormais à mettre en œuvre le permis de construire obtenu en 2012 pour la restauration de cette Avenue. La prochaine étape sera d'obtenir d'ERDF qu'ils fassent leur affaire de l'enterrement d'une ligne électrique à moyenne tension qui traverse le haut de l'Avenue, portée d'un pylone implanté en plein talus, ce qui autorise les agents de ce service public à ratiboiser périodiquement, d'une façon très barbare, mes plantations. S'agissant d'une Avenue inscrite à l'I.S.M.H. et d'un permis obtenu, je crois comprendre que la réglementation oblige ERDF à modifier leur installation à leurs frais exclusifs.

Le test des nouvelles moulures est concluant :

9 avril 2014.

Donc adoptées !

Je n'en dirai pas autant des chatières. Malgré les échantillons de tuiles laissés au potier, la couleur est ratée (ce qui apparaît plus nettement en réalité que sur la photo) :

9 avril 2014.

Voici donc 3 semaines de perdues pour les recuire, et 800 km de route en plus au programme. Agaçant !

L'entreprise BOUSSIN a disparu du chantier depuis une bonne semaine. Les informations successives qui m'ont été données quant à son retour se sont révélées fausses. On les attend toujours pour achever la restauration de la charpente et de la couverture des écuries.

A propos des casts, mon aîné m'a appris ce matin qu'il s'était mis d'accord avec M. MAFFRE. Dans l'immédiat, on ne va rien changer. Dans un second temps, lorsque M. MAFFRE aura réfléchi à l'aménagement intérieur de l'aile "de la belle-mère", on avisera.

Un réexamen critique des plans sur la base desquels a été obtenu, l'an dernier, le permis de construire est en effet apparu nécessaire pour quatre raisons :
- les cotes sont inexactes ;
- M. MAFFRE dispose d'un logiciel qui permettra de visualiser en 3D le futur escalier intérieur, ce qui n'est pas inutile puisque cet escalier constitue ce que j'appelle la colonne vertébrale du projet ;
- mon aîné n'est pas, contrairement à moi, convaincu de la nécessité de prévoir un vide sanitaire entre le plafond du rez-de-chaussée des écuries et le plancher du 1er étage du même bâtiment ;
- enfin, M. MAFFRE serait enclin à recommander d'inclure la tour Louis XIII dans le projet, ce qui, en clair, signifie que je devrais en céder l'usage à mon aîné ; en d'autres termes, je devrais renoncer à mon bureau au 1er étage de cette tour et, compte tenu de la qualité du pavage de son rez-de-chaussée, il ne serait plus question d'y installer une future chaufferie.

Je viens de prier M. MAFFRE de préparer une demande de permis de construire modificatif relatif à la restauration de l'Avenue (je rappelle que celle-ci étant inscrite à l'I.S.M.H., sa restauration doit faire l'objet d'un permis).

En effet, suite à ma récente acquisition, l'emprise disponible est redevenue optimale. Cela va permettre de ne pas déplacer la chaussée, donc de solliciter des subventions et de réclamer l'intervention d'ERDF sur la base de plans exacts.

P.S. (du 9 octobre 2021) : Il n'y a jamais eu de suite à cette demande...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 17 Avril 2014
Journal du chantier - Administration - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - Economie
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J'ai rencontré aujourd'hui à Alençon M. Christophe de BALORRE, vice-président du conseil général de l'Orne.

Je souhaitais notamment évoquer avec lui l'opportunité d'étendre, à certaines conditions et à certains intérieurs de monuments historiques privés, la politique de subventionnement par le conseil général des travaux de restauration approuvés par la D.R.A.C., jusqu'ici limitée aux travaux extérieurs.

Les nouvelles conditions pourraient être, par exemple :
- la participation active des monuments concernés à "Pierres en Lumières" ;
- une animation contractuelle en faveur des enfants des écoles du département à laquelle s'engageraient les propriétaires desdits monuments.

Le conseil général est bien entendu soucieux de la bonne gestion des deniers publics dont il a la disposition. Cela se traduit par des plafonnements compréhensibles de son intervention. Mais peut-être y aurait-il moyen d'améliorer le dispositif existant (qui joue clairement en faveur d'artisans spécialisés, très souvent locaux) en donnant à cette politique une finalité nouvelle complémentaire qui soit bienvenue en l'état des autres responsabilités du département.