Administration

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 30 Janvier 2013
Journal du chantier - Administration - Transmission du patrimoine - Désultoirement vôtre !
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J'espère qu'en 2013, nous aurons pu rendre à l'habitation :
- la petite chambre en soupente au 1er étage du bâtiment Nord ; il reste à y brancher un radiateur, y poser un parquet, en habiller les murs (je ne sais pas encore comment) et lui donner une porte d'accès à l'escalier ; cette chambre pourra recevoir une personne ;
- les trois grandes pièces du logis (au rez-de-chaussée, le salon et la salle-à-manger ; au 1er, ma chambre) ; l'usage de ces pièces restera cependant impossible tant que la restauration de la cage d'escalier n'aura pas été menée à bien ; comme celle-ci est subventionnée "au titre de l'entretien" (ne me demandez pas ce que cela veut dire car je trouve ces distinctions parfaitement incompréhensibles sur le terrain), elle devra avoir été achevée avant l'automne. Bien entendu, ces trois grandes pièces ne seront toujours pas reliées au chauffage central dont le combustible reste à choisir (et, petit détail au passage, les travaux à financer).

Si tout se passe très bien, on devrait aussi pouvoir rendre utilisable le fournil de la ferme. J'ai sollicité une subvention avant de lancer la fabrication de sa porte extérieure mais n'ai aucun écho à ce jour (si ce n'est que le dossier que j'avais cru devoir adresser au S.D.A.P. d'Alençon aurait été immédiatement transmis à la D.R.A.C. à Caen puisque, paraît-il, "les procédures ont changé"). Tout l'intérieur de cette dépendance est à aménager mais, une fois la porte posée, cela devrait pouvoir aller vite. L'habitabilité de ce volume permettra au maître d'ouvrage de la restauration de l'intérieur de l'"aile de la belle-mère" de trouver un toit ici lorsque ces travaux commenceront, ce que j'espère possible dans les meilleurs délais.

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La Chaslerie a reçu cet après-midi la visite de deux agents des affaires culturelles, Mme Marie FRULEUX, A.B.F., et M. Dominique BOCHET, venus d'Alençon contrôler la qualité de travaux réalisés il y a quelques années, notamment les fenêtres et volets intérieurs du bâtiment Nord et diverses grilles extérieures.

Ils ont également pu examiner le pavage de la future chaufferie et, surtout, prendre conscience de l'absolue nécessité de supprimer de la cage d'escalier du logis son abominable enduit au ciment et d'y changer rapidement tous les châssis de portes et fenêtres. Ils m'ont demandé de communiquer avant septembre prochain (en vue de subventions qui n'arriveraient pas, au mieux, avant 2014) des devis pour ce dernier poste ; afin de prendre rang, je vais donc sans tarder lancer les consultations nécessaires.

J'ai profité de leur visite pour leur montrer l'escalier de l'"aile de la belle-mère" dont le remplacement devrait être la colonne vertébrale de la restauration intérieure de cette aile. La stupidité de la conception de l'escalier actuel et la médiocrité de sa réalisation n'ont pas manqué de les frapper.

La réunion entre Lucyna GAUTIER, Roland BOUSSIN et le futur maître d'ouvrage de la restauration de l'"aile de la belle-mère" aura duré trois bonnes heures. J'ai laissé ces jeunes gens se concerter dans la seule pièce actuellement utilisable, à savoir la cuisine provisoire au rez-de-chaussée du colombier.

La réunion a permis à Mr T. de comprendre quelques-unes des contraintes de ce prochain chantier. Il a vu le niveau de l'eau dans les trous au sol des écuries et de la future chaufferie ; il s'est donc convaincu que l'on ne pourrait pas abaisser le sol du rez-de-chaussée de l'"aile de la belle-mère" autant qu'il l'aurait souhaité. Il s'est beaucoup renseigné sur les techniques d'isolation des toitures. Lucyna et Roland lui ont expliqué que les couvertures bicolores envisagées (tuiles et ardoises) étaient une excellente initiative, pour des raisons tant d'authenticité que d'esthétique. Diverses nouvelles idées ont été discutées, comme celle de ne garder que deux chambres au lieu de trois à l'étage des écuries ou bien celle d'éviter le vide sanitaire en relevant le plafond des futurs salon et salle-à-manger.

Bref, j'ai ainsi la confirmation qu'une réunion de ce type et en cette saison était loin d'être inutile.

Il est prévu que, dans les meilleurs délais, Lucyna prépare le dossier requis par la D.R.A.C. Pour leur part, Igor et Jonathan vont devoir débarrasser le 1er étage des écuries de tout le fatras qui s'y est entassé ces derniers années.

Alors que Lucyna venait me saluer pour me signaler son départ...

2 février 2013, Lucyna au pied de l'escalier de mon bureau.

... Roland et Mr T. continuaient à discuter dans la cuisine provisoire :

2 février 2013, on apprend à se connaître...

Afin de savoir quelles obligations réglementaires, notamment en termes de permis de construire, il me faudrait respecter avant de pouvoir lancer le chantier de restauration de la charpente et de la couverture des écuries, j'ai posé à question à M. TIERCELIN, un de mes interlocuteurs à la D.R.A.C. dont j'ai toujours apprécié la qualité du travail, l'égalité d'humeur et, pour tout dire, la parfaite correction. Voici le texte de mon courriel de vendredi matin :

(début de citation)

Cher Monsieur,

Comme vous le savez, j'ai l'intention de restaurer dans les meilleurs délais la charpente et la couverture des écuries de la Chaslerie.

A cette occasion, j'ai un triple souci :
- ne pas risquer de perdre la subvention arrêtée pour cette tranche de travaux ; or le temps commence à être compté puisque j'ai eu beaucoup de mal à trouver les financements complémentaires ;
- préparer la transmission de cette partie de la Chaslerie, ainsi que du colombier attenant, à mon fils aîné ; à cet effet, vendre, une fois cette tranche de travaux réalisée (charpente et couverture des écuries), la nue-propriété des écuries et du colombier à une S.C.I. qui serait détenue en quasi-totalité par celui-ci, à charge pour lui de mener et de financer la suite de la restauration des écuries et du colombier (dits "aile de la belle-mère"), notamment tous les intérieurs qui sont totalement à reprendre à la base ; mon épouse et moi conserverions l'usufruit de ces biens ;
- ne lancer les travaux de restauration de la charpente et de la couverture des écuries qu'une fois que mon fils aura décidé quel parti retenir pour assurer une habitabilité satisfaisante des écuries et du colombier, celle-ci ayant une incidence sur les ouvertures de la couverture ainsi que sur l'emplacement de la cheminée ; or la question de cette habitabilité est délicate car conditionnée par la définition d'un escalier intérieur approprié, l'actuel, dû au père de mon vendeur, étant destiné à disparaître car particulièrement mal conçu et mal réalisé, ainsi que Mme Marie FRULEUX et M. Dominique BOCHET, passés hier à la Chaslerie, ont encore pu le constater. La définition d'un nouvel escalier est conditionnée par la multiplicité des niveaux à desservir, de surcroît à des altitudes disparates dans les écuries (2 niveaux) et le colombier (4 niveaux). Pour y arriver, mon fils s'est, sur ma recommandation, entouré des conseils de Lucyna GAUTIER, architecte du patrimoine.

Je rappelle que :
- l'extérieur des écuries et du colombier (murs, charpente et couverture) est classé depuis 1995, l'intérieur demeurant simplement inscrit à l'I.S.M.H. depuis 1926 (à l'époque, les arrêtés ne faisaient guère la distinction) ;
- la restauration de la charpente et de la couverture des écuries, ainsi d'ailleurs que celle de la charpente et de la couverture du colombier, a fait l'objet d'une "étude préalable" de M. Dominique RONSSERAY, A.C.M.H. ; cette étude préalable fut approuvée à l'époque et c'est sur sa base que fut décidée la première subvention que je ne voudrais pas perdre.

Afin que nous opérions convenablement, je vous prie de bien vouloir m'indiquer à quelles formalités je suis tenu, en l'état du dossier, avant de pouvoir lancer effectivement le chantier qui sera vraisemblablement confié à Roland BOUSSIN (en fait à l'entreprise qu'il vient de constituer avec son gendre en vue de lui passer le témoin).

Cordialement,

Pierre-Paul FOURCADE

(fin de citation)

Le soir-même, M. TIERCELIN m'a répondu par courriel dans les termes suivants :

(début de citation)

Monsieur,

La restauration des couvertures des écuries et du colombier a fait l'objet d'une étude de Dominique Ronsseray sur laquelle l'Etat a émis ses observations le 25 février 2008. L'Etat a également pris un arrêté attributif de subvention en juillet 2008 pour une première tranche de travaux limitée aux écuries (projet + travaux). Un premier règlement, fait en juin 2010 pour une fourniture d'ardoises, a permis de prolonger le délai de validité de votre subvention jusqu'en juin 2014.

Il convient donc aujourd'hui de commander à un architecte qualifié au sens du code du patrimoine une mission de base de maîtrise d'oeuvre pour que soit élaboré le projet. S'agissant de travaux de restauration sur un monument classé, l'Etat doit vérifier la qualification de l'architecte et ses références sur des projets équivalents. En l'occurrence, la candidature de Madame Lucyna Gautier est conforme aux exigences du code du patrimoine. Le projet, au stade de l'ADP (avant-projet définitif), sera soumis à l'Etat pour autorisation (formulaire cerfa n°13585*01 à transmettre au STAP). Après autorisation, vous pourrez débuter les travaux. Conformément aux termes de la convention de partenariat, ceux-ci devront être exécutés par des entreprises qualifiées.

Pour ce qui concerne les travaux sur les parties inscrites, ils feront l'objet d'une procédure particulière. Sur le sujet, il convient de vous rapprocher du STAP pour toute question.

Je reste à votre disposition pour toute autre information

Très cordialement

Arnaud Tiercelin

(fin de citation)

Cette réponse me convenant parfaitement, j'ai remercié M. TIERCELIN dans les termes suivants :

(début de citation)

Cher Monsieur,

Merci beaucoup. Votre réponse est très claire et ne pose, bien entendu, aucun problème de principe.

Pour votre information, mon fils aîné, Lucyna GAUTIER, Roland BOUSSIN et moi devons nous rencontrer demain après-midi à la Chaslerie. J'espère que nous pourrons rapidement vous transmettre le dossier nécessaire.

Bien cordialement,

Pierre-Paul FOURCADE

(fin de citation)

Voilà, tout est clair. La balle est, depuis hier, dans le camp de Lucyna.

Sur ma suggestion, Mr T. participe aujourd'hui et demain à des "journées de formation" organisées par la "Demeure Historique" à l'intention des propriétaires de monuments historiques. Il s'agit de leur expliquer les aspects administratifs des différents types de travaux, un sujet dont on a vu à quel point il me laisse perplexe.

Voici ce qu'il m'écrit ce soir :
"J'ai passé la première journée de formation DH : ils sont allés trop vite sur certains points et n'étaient pas toujours parfaitement clairs à l'oral mais c'était globalement très intéressant et avec de bons supports écrits. Et le déjeuner avec d'autres propriétaires était sympa. C'était bien de voir les problématiques des uns et des autres.
Demain, je recommence mais sur le thème des travaux sur bâtiments inscrits cette fois."

J'espère donc que Mr T. voudra bien nous apporter la bonne parole en nous permettant de nous y retrouver dans toutes les formalités administratives qu'il convient de respecter.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 19 Février 2013
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Maintenant, je comprends que l'arche de briques, dissimulée jusqu'à hier par un enduit en ciment, avait eu pour but d'économiser la restauration d'un granit de soutènement du palier du second, brisé par l'incendie de 1884 :

19 février 2013, le plafond du palier du premier étage du logis.

Cette constatation m'amène, dans la perspective de la venue prochaine d'une entreprise spécialisée pour réparer les marches cassées lors de cette catastrophe, à faire l'inventaire des linteaux de portes et de fenêtres ainsi que des appuis de fenêtres qu'il y aurait lieu de restaurer également.

La situation n'est pas brillante : qu'on en juge par les photos suivantes, mises en ligne ici à titre d'exemples (liste non exhaustive) :

- au-dessus de la porte d'entrée de ma chambre, au 1er étage du logis :

19 février 2013, linteau de la porte entre la cage d'escalier et mon ex-chambre.

- au-dessus de la porte d'accès à la "pièce dévastée", au même niveau :

19 février 2013, linteau de la porte d'accès à la

- au-dessus de la porte d'accès à la salle-à-manger, au rez-de-chaussée du logis :

19 février 2013, le linteau de la porte d'entrée à la salle-à-manger du logis.

- en appui des fenêtres de la salle-à-manger :

19 février 2013, à titre d'exemple, l'appui de la porte Sud-Ouest de la salle-à-manger du logis.

- en linteau des fenêtres de la même pièce :

19 février 2013, le linteau de la fenêtre Sud-Ouest de la salle-à-manger et, au premier étage, l'appui d'une des trois fenêtres de ma chambre.

Il va falloir que je saisisse les services déconcentrés des affaires culturelles pour leur signaler cet état de fait, leur expliquer que la logique du chantier fait remonter l'urgence de ces travaux, donc que je sollicite leur aide financière rapide...

Bonsoir,

On dirait que l'on ne chôme pas à la Chaslerie.

Les linteaux ont souffert lors de l'incendie (heureusement qu'il y a de la colle glue ..) La cage d'escalier en pierres apparentes n'est pas mal. Je pense que vous l'enduirez.

Puisque vous parlez de M. TIERCELIN, il y a du nouveau sur son site.

Bon courage !

J'ai reçu cet après-midi le dossier de demande de permis pour l'aile "de la belle-mère". Je mets en ligne ici les documents qui me semblent les plus intéressants pour les visiteurs de notre site favori ; en clair, je leur fais grâce du formulaire qui fait pourtant partie du dossier. A mon habitude, je commenterai en tant que de besoin les planches mises en ligne, ce qui me permettra d'ailleurs d'en prendre connaissance.

Je commence par le rapport de présentation du projet :

A la 2ème ligne du premier paragraphe, il est inexact de prétendre que la prolongation de l'avenue de la Chaslerie date de 1900 pour sa partie sur le Tertre-Linot. Cette avenue se prolongeait bien entendu, dès le 18ème siècle au plus tard, jusqu'au bourg de La Haute Chapelle. Il en reste des vestiges (qui mériteraient d'être protégés) sur le fond de mon voisin FAVERIS, jusqu'à la route qui dessert la maison de Maxime. Au-delà, c'est moi qui ai arasé le talus, à l'abandon depuis longtemps, quand j'ai restauré la portion d'allée vers le bourg.

Dans la légende sous la photo, l'incendie date de 1884, non de 1885.

Au 2ème paragraphe de cette page 2 de ce rapport, il est inexact de prétendre que tous les planchers du colombier datent du 20ème siècle. En effet, le plafond de la cuisine actuelle (au rez-de-chaussée du colombier) date de la mi-18ème siècle, lorsque le colombier fut rendu habitable dans ses actuels deux niveaux inférieurs, afin, sans doute, de loger le chapelain alors attaché à la Chaslerie. On peut imaginer que ces travaux furent concomitants de l'intervention de Jean MIDY, le charpentier des toits mansardés qui a signé en 1764 une sablière des écuries (ainsi que, deux ans plus tôt, une seconde, à la cave).

J'approuve le qualificatif de "désastreux" accolé aux travaux du Tonton que l'on sait.

Bien que cette page de garde indique que Carole et moi sommes les maîtres d'ouvrage (ceci pour tenir compte du fait que nous sommes actuellement les seuls propriétaires du manoir), je rappelle que l'aménagement de l'aile "de la belle-mère" est un projet de Mr T qui pourra le mettre en œuvre dès que des formalités relatives à une S.C.I. auront pu être réglées.

La photo aérienne a été trouvée sur "Google maps". Comme on le voit, elle date de l'époque où je commençais à restaurer le mur de terrasse. N'hésitez pas à vous reporter à la "Photothèque" de notre site favori pour retrouver à quelle date cette photo aérienne a pu être prise.

Ce plan de masse comporte diverses erreurs :
- les talus qui y figurent ont été arasés par moi il y a plusieurs années, en vue de faciliter l'entretien des abords du manoir ;
- le mur de terrasse est un peu plus long qu'indiqué au Sud et un peu plus court au Nord ;
- le mur du manoir au fournil est un peu plus court au Nord ; les portails indiqués n'existent pas (d'ailleurs, il n'y en aura qu'un au plus).

Ces remarques sont sans incidence sur le projet de Mr T.

Le plan cadastral est de 1824. La photo est antérieure à l'écroulement de la tour, intervenu en 1934 (de mémoire).

Ces deux cartes postales sont importantes pour le dossier car ce sont elles qui fondent notre prétention à redonner à la couverture des écuries (donc, le moment venu, du colombier également) son caractère bicolore originel. La reproduction mise en ligne ici n'est pas fameuse mais, pour un professionnel comme Roland BOUSSIN qui a pu étudier les photos anciennes, il n'y a pas de doute sur l'emploi originel d'ardoises sur les brisis et de tuiles sur les terrassons. C'est ainsi que nous allons procéder dans le cadre des prochains travaux de restauration de la charpente et de la couverture des écuries, travaux qui seront lancés dès que nous en aurons reçu l'autorisation au vu du présent dossier.

Nous entrons ici dans la partie du dossier destinée à expliciter l'état présent.

[Image introuvable]

Nous en arrivons enfin au projet proprement dit :

Et, pour finir, un dessin d'"intégration paysagère" (cette expression barbare désigne sans doute une pièce demandée dans ce dossier) :

Il me semble que ce projet se présente bien. Les progrès sur la cage d'escalier sont appréciables. La gestation a parfois été un peu laborieuse, ne serait-ce qu'en raison de la multiplication justifiée (et que l'on aimerait pouvoir qualifier de légitime) des intervenants, mais le résultat est très satisfaisant selon moi. Bravo à tous !

Maintenant, je peux vous avouer que la principale raison pour laquelle je n'avais pas commencé de réels travaux dans l'aile "de la belle-mère" était que je ne savais pas comment résoudre le problème de l'escalier. Vous avez trouvé une solution à laquelle je n'avais jamais pensé, qui est à la fois commode et élégante. Pour ceci aussi et surtout, bravo !

Je compte déposer le dossier demain en mairie de La Haute Chapelle.
Catherine DALIMIER
rédigé le Vendredi 1er Mars 2013
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Monsieur,

Je suis votre beau site depuis un an. Mon projet est plus réduit (rénovation d'un petit presbytère du XVIème et XVIIIème siècles à Auvers-sous-Montfaucon), mais je suis la proie des mêmes enthousiasmes et de déceptions similaires. Vos commentaires sur l'entreprise Pavy m'ont particulièrement intéressée, car j'avais confié le gros de la rénovation à cette entreprise qui a interrompu les travaux pendant six mois, en me laissant un chantier dépotoir. Je viens de renégocier avec eux, en réduisant mon projet, car les nouvelles conditions me sont très défavorables. En résumé: je suis satisfaite de la qualité des prestations exécutées, mais indignée de leurs procédés commerciaux. Ne tombez pas dans le piège ! Bon courage.

N.D.L.R. : Il y a quelques années, j'avais confié un petit chantier à l'entreprise QUELIN, c'est-à-dire à M. SACCO. Il s'agissait notamment de remettre en place des pierres tombées de quelques murs. J'avais trouvé que le travail était de très médiocre qualité. Surtout, j'avais calculé, à partir de leur facture, combien ils me chargeaient pour une heure de leur employé de base. J'avais été horrifié. C'est pour cela que, depuis 2004 (de mémoire), j'emploie des tâcherons et m'en trouve très bien.

A l'époque, j'avais expliqué mon constat à M. SACCO et ne lui avais réglé que la moitié de sa facture, sans que cela pose le moindre problème. C'est même lui qui est revenu vers moi l'an dernier, pour le compte de PAVY, et qui a préparé un devis très lourd, en 4 postes, pour la restauration de ma cage d'escalier. Il m'a semblé que, pour 3 des 4 postes en question, Igor et Jonathan feraient aussi bien l'affaire et pour beaucoup moins cher. J'ai donc proposé à M. SACCO de ne conserver que celui des 4 postes relatif à la restauration des granits. Il l'a accepté et m'a retourné un nouveau devis, sous-ensemble du précédent, réduit à ce seul poste. Il n'y avait donc pas d'ambiguïté sur l'intervention de PAVY. Mais, dans ses deux devis, M. SACCO s'était bien gardé d'expliciter le nombre de marches en cause.

Hier, quand lui et son acolyte sont revenus à la Chaslerie, j'ai vite compris qu'ils ne tiendraient pas parole. Je les ai donc virés avec pertes et fracas, comme je sais faire avec les individus de cette engeance.

J'ai déposé ce matin, en mairie de La Haute-Chapelle, les 5 exemplaires de ma demande de permis relative à l'aile "de la belle-mère". Voici ce dépôt :

1er mars 2013, le dossier (en 5 exemplaires) de demande de permis d'aménagement de l'aile

Il paraît qu'un exemplaire doit rester en mairie, un deuxième doit être envoyé à la préfecture, un troisième à la D.T.O. (ce qui veut dire D.D.E.), un quatrième au S.T.A.P. Quant au cinquième, il doit m'être retourné quand le permis sera accordé.

J'ai reçu hier un courrier du S.T.A.P. d'Alençon me notifiant le "délai d'instruction de l'autorisation de travaux sur immeuble classé que (j'ai) déposée le 11 mars 2013".

Il est de six mois, donc court (si l'on peut dire) jusqu'au 11 septembre 2013. L'on m'avise en outre que "Cette date ne sera définitive qu'à l'issue du délai d'un mois dont l'administration dispose pour vérifier le caractère complet du dossier, si aucune pièce manquante n'est demandée dans ce délai" (sic).

Courriel adressé ce matin à M. Roger GRIPPON, maire de La Haute-Chapelle :

(début de citation)

Monsieur le Maire,

Mon terrassier, Philippe JARRY, me dit qu'il est passé vous voir ce matin pour évoquer "l"attestation de conformité du projet d'installation d'assainissement non collectif" que vous m'avez réclamée par courrier du 20 mars dernier où vous m'annonciez, par voie de conséquence, un très sensible allongement probable des délais d'instruction de la demande de permis de construire que j'ai déposée le 1er mars dernier à votre mairie.

D'après ce que Philippe me rapporte, le document que vous me réclamez ainsi :
- existe,
- a été signé par vous à l'époque des travaux,
- est disponible à la mairie de La Haute-Chapelle où je suis invité à venir le récupérer.

En clair, il m'est demandé ni plus ni moins que de rouler 3 heures pour aller mettre, sur votre bureau et sur la pile du courrier que vous avez reçu un document qui s'y trouve déjà, mais sur la pile du courrier au départ.

J'espère que ce n'est pas abuser de votre sollicitude que de vous prier de le faire vous-même.

Je profite de ce message pour vous prier également de ne pas faire traîner l'envoi du courriel demandé par le service de l'Equipement de Flers.

Je ne voudrais pas qu'avec toutes ces fantaisies, l'instruction du dossier de permis de construire en cause prenne davantage de retard. Je vous prie donc de faire le nécessaire dans les meilleurs délais et vous serais reconnaissant de bien vouloir me confirmer que tel est bien le cas.

Cordialement,

PPF

(fin de citation)

Voici le texte du courriel que j'ai reçu ce soir de Mme Diane de RUGY, directrice régionale adjointe des affaires culturelles de Basse-Normandie :

(début de citation)

Monsieur,

Suite à votre demande, je vous confirme que le solde de la subvention va vous être transmis prochainement suite à l'accord donné dernièrement sur ce point par le directeur régional des affaires culturelles.

J'attire votre attention sur le fait que le mode de réalisation des travaux, en régie directe, ne facilite pas le contrôle devant être exercé par des services de l'Etat et que ce dispositif nécessitera des améliorations pour les opérations ultérieures.

En tout état de cause, et notamment pour les travaux nécessitant une haute technicité, la maîtrise d'œuvre qualifiée, et plus particulièrement ses missions régies par les articles R.621-32 à 36 du code du patrimoine, devra être renforcée pour assurer le contrôle effectif qui lui incombe en propre.

Je vous invite à prendre l'attache de la conservation régionale des monuments historiques à ce sujet, pour les prochains dossiers que vous souhaiterez présenter.

Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de ma considération distinguée.

(fin de citation)

Et voici le texte du courriel que j'ai adressé en réponse, dès ce soir, à Mme Diane de RUGY :

(début de citation)

Madame,

Merci beaucoup pour votre réponse. Je l'ai étudiée en me plongeant dans le code du patrimoine, notamment les articles que vous citez, bien que je n'aie jamais été très chanceux, semble-t-il, à ce stade dans mes divers essais de coopération avec des architectes (aussi bien pour mes travaux dans l'Orne qu'à Paris) : je les trouve toujours trop coûteux au regard de la réalité et de la qualité de leur intervention, donc serais volontiers enclin à m'en passer aussi souvent que je le puis.

Pour autant, je suis évidemment d'accord avec l'esprit de votre réponse, dont le caractère positif et de bon sens ne m'échappe nullement.

Dans le même esprit, je voudrais ajouter trois remarques :
- j'avais présenté, il y a quelques semaines, des propositions concrètes, que je crois pertinentes et faciles à mettre en œuvre, pour que des travaux significatifs puissent continuer à être confiés à ma régie, dont j'ai tout lieu d'être satisfait, sans que votre nécessaire contrôle se transforme pour vous en casse-tête chinois ; je pense que ces propositions mériteront, le moment venu, qu'on les examine posément ;
- sur le fond, les opportunités de mettre en œuvre de si bonnes idées vont peut-être se tarir à la Chaslerie, du moins pour ce qui me concerne personnellement ; en effet, mes moyens financiers sont loin d'être illimités et je dois enfin songer à donner, dans les prochaines années, la priorité aux travaux intérieurs, faute de quoi je risquerais d'ailleurs, en l'état du chantier, une émeute familiale ; autrement dit, la restauration du mur d'escarpe des douves qui serait une excellente occasion de mettre ces idées en pratique n'est peut-être pas pour tout de suite, même si je ne renonce pas à ce projet, incontestablement pharaonique à mon échelle mais qui couronnerait magistralement la restauration de cet ensemble manorial si attachant ;
- je "porte" à bout de bras le chantier de la Chaslerie depuis 22 ans déjà ; beaucoup a été fait pour remettre le navire à flot, ce qui ne fut pas toujours aisé ; il est temps pour moi de passer le relais à la jeune classe ; à cet égard, je suis très heureux que mon fils aîné paraisse désireux et capable de s'investir dans la restauration de l'aile dite "de la belle-mère" pour laquelle un aménagement intérieur sensé a pu être défini (ce qui était loin d'être évident au départ et que je n'aurais su surmonter tout seul) ; à cette occasion, j'initie ce jeune homme aux peines et joies, grandeurs et servitudes de la restauration des vieilles pierres ; il apprend vite ; ce pourrait être bientôt, plutôt que moi, conscient d'être vieillissant, votre interlocuteur à la Chaslerie.

Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes respectueuses salutations.

(fin de citation)

Voici ce que j'appelle un dialogue constructif.

La relation avec la D.R.A.C. repart sur de bonnes bases. Voici en effet ce que m'écrit ce matin Mme de RUGY :

(début de citation)

Monsieur,

Je vous remercie pour ces éléments et vous invite à reprendre contact avec la conservation régionale des monuments historiques, afin qu'un dialogue fructueux puisse s'établir rapidement, en amont des travaux à venir.
Nous avons parfaitement conscience des contraintes liées à l'entretien du patrimoine classé. Je puis vous assurer que le rôle des représentants de l'Etat, chargés du contrôle scientifique et technique pour l'ensemble du patrimoine de la région , est également loin d'être aisé.
N'hésitez pas à associer votre fils aux rendez-vous à venir, il y sera bien entendu le bienvenu.

Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de ma considération distinguée.

(fin de citation)

Et voici ma réponse :

(début de citation)

Madame,

Je n'ai jamais eu le moindre doute sur le fait que la tâche des services de l'Etat est loin d'être facile, surtout en ces temps de difficultés budgétaires.

Je vous remercie de votre offre. Je n'hésiterai pas à y répondre favorablement dès qu'un projet supplémentaire utile commencera à mûrir. Dans l'immédiat, nous avons de quoi nous occuper un moment à la Chaslerie avec les deux chantiers subventionnés que vous savez, celui de la cage d'escalier du logis qui est en cours, et celui de la restauration de la charpente et de la couverture des écuries qui est imminent.

A ce jour, je pense que la restauration de la charpente et de la couverture du colombier pourrait être le prochain dossier nous donnant l'occasion de coopérer. Ce dossier a déjà fait l'objet d'une étude préalable. C'est mon fils aîné qui en sera le maître d'ouvrage dès que je lui aurai vendu, par le biais d'une S.C.I. familiale, la nue-propriété de l'aile "de la belle-mère" (c'est-à-dire des écuries et du colombier), ce qui devrait intervenir dès que la restauration de la couverture et de la charpente des écuries sera achevée, c'est-à-dire, je l'espère, avant le fin de 2013. C'est alors que nous nous permettrons de reprendre contact avec la conservation régionale des monuments historiques afin de bien caler ce dossier (et de solliciter des subventions de l'Etat et du département de l'Orne).

Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes respectueuses salutations.

(fin de citation)

La mairie de La Haute-Chapelle vient de me faire savoir qu'il n'y a pas de problème pour qu'ils envoient au service de l'Equipement de Flers le courriel suggéré.

Pour ce qui concerne l'installation d'assainissement non collectif, la compétence relève désormais de la communauté de communes du Domfrontais. Il faut donc, paraît-il, que je remplisse pour ce nouvel intervenant un document supplémentaire de 5 pages, intitulé "Formulaire de contrôle de conception & d'implantation des ouvrages d'assainissement non collectif", auquel je devrais joindre :
- un plan de situation,
- un plan cadastral de la (ou des) parcelle(s),
- une étude de filière comportant une description de la nature du sol,
- un plan de masse de l'habitation et de sa future installation d'assainissement,
- un plan en coupe de la filière d'assainissement,
- pour les dispositifs avec rejet, une autorisation de rejet des effluents traités.

Il m'est aussi demandé de m'engager "à ne réaliser mon installation qu'après réception de l'avis favorable du SPANC et conformément au projet accepté", plus trois autres engagements dont je vous fais grâce, plus celui de "m'acquitter de la redevance relative au contrôle de conception et d'implantation" qui est, paraît-il, de 49 €.

J'imagine que le fait que les travaux d'assainissement en question sont achevés depuis cinq ans ne manquera pas de simplifier cet intéressant dossier. Je tâcherai de m'occuper de ce bazar demain.

P.S. : SPANC = "Service Public d'Assainissement Non Collectif" comme personne ne l'ignore...

Les informations données avant-hier par la secrétaire de mairie de La Haute-Chapelle (sur la nécessité de remplir un nouveau formulaire) lui sont apparues inexactes. Elle m'a dit hier que je devrais contacter directement le "SPANC" de la communauté de communes du Domfrontais et que je ferais ainsi l'économie de 49 €.

Au SPANC, mon interlocutrice, Mme LEROY (à ma connaissanvce sans lien avec notre star favorite), me donne ce matin la marche à suivre. J'économise en effet 49 € au titre de la formalité dorénavant estimée inutile mais j'en devrai 54 au titre d'une nouvelle que l'on m'annonce et que je dois réclamer par écrit. Voici donc ma prose en ce sens :

(début de citation)

Monsieur le président,

J'ai déposé en mairie de La Haute Chapelle, le 1er mars dernier, un dossier de demande de permis de construire n° PC 061 201 13 F0183 pour l'aménagement de l'aile Ouest du manoir de la Chaslerie.

Dans le cadre de l'instruction de ce dossier, on me réclame « L'attestation de conformité du projet d'installation d'assainissement non collectif ». En fait, ce projet, tel qu'il avait été défini par EF Etudes en 2007 (dossier n° 8443 suivi par M. BADET), a été réalisé à l'époque par Philippe JARRY, terrassier à Domfront, et avait donné lieu, une fois achevé, à un certificat de conformité signé par le maire de La Haute Chapelle. Je précise que le projet en question avait été conçu largement, notamment pour couvrir la tranche de travaux d'aménagement que je m'apprête à réaliser sur l'aile Ouest.

Toutefois, afin de me permettre de compléter mon dernier dossier dans les meilleurs délais, je vous prie de bien vouloir réaliser le contrôle de mon installation afin de me communiquer un document confirmant que l'installation en place ne pose aucun problème en termes de réglementation, y compris dans l'hypothèse de la réalisation des travaux d'aménagement envisagés sur l'aile Ouest.

Mme LEROY m'ayant précisé qu'un contrôleur serait mandaté par vous, je vous prie de m'indiquer quand il passerait. J'aurais besoin que ce soit dans les meilleurs délais, étant signalé qu'il y a toujours quelqu'un sur place en semaine aux heures de travail.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le président, l'expression de ma considération distinguée.

(fin de citation)

J'espère simplement qu'on ne m'apprendra pas dans quelques jours que je devrais m'adresser à l'étage suivant du mille-feuilles administratif...

... car l'indigestion me guette vraiment et je voudrais éviter de saturer rapidement les capacités d'absorption d'un si chouette système d'assainissement !

Puisque mon scanner fonctionne de nouveau, voici la preuve que le nécessaire avait été fait dans les règles dès l'été 2008 :

Et, puisque j'en suis à parler de ce sujet, voici l'étude réalisée en 2007 par EF Etudes et dont j'ai fait état dans mon courrier d'hier au "SPANC" de la communauté de communes du Domfrontais (je précise que je la mets en ligne ici aux doubles fins d'archivage et de communication avec mes fils, en tant que de besoin sur un sujet aussi passionnant) :

On remarquera que, comme le confirme cette étude, le système d'assainissement mis en place en 2008 a bien été calibré pour 3 chambres dans le logis, 4 dans l'aile "de la belle-mère" et 2 dans le bâtiment Nord. Je doute fort que la Chaslerie abrite jamais, durablement et simultanément, 18 personnes ; donc ce calibrage est on ne peut plus généreux.

Il y a lieu de noter que ce document nous rappelle les périodicités d'entretien des nouvelles installations, ce qui n'est pas sans intérêt.

Pour terminer, je précise que l'étude de sol incluse dans ce document pourra resservir lorsque nous aurons à présenter des dossiers en vue de la restauration du mur d'escarpe.
Aux dernières nouvelles, le SPANC du Domfrontais viendra contrôler l'installation jeudi prochain. Au moins, ils ne traînent pas.

Au demeurant, compte tenu du libellé tant de la description des travaux par EF Etudes que du certificat de conformité d'ores et déjà délivré par le maire de La Haute Chapelle, je mets quiconque au défi de voir la moindre valeur ajoutée à l'intervention de ce SPANC en l'état du dossier. Il est ainsi illustré, une nouvelle fois, que la machine administrative est folle et hors contrôle. Tout simplement folle.

A mon avis, d'aucuns ont du pain sur la planche pour "libérer l'initiative"...