Administration

Voici la grange de la ferme dans l'état qui était le sien lors de mon achat de la ferme :


La voici en 1998, après sa restauration par mes soins :


Elle s'ouvrait vers le Nord. La tempête de 1999 n'en a fait qu'une bouchée :


Seules quelques tuiles ont pu être récupérées. Désormais, la place est nette et des hêtres poussent sur le talus que j'ai créé :

16 mai 2020.

16 mai 2020.

La "maison de Toutou" était un édicule délabré, monté de bric et de broc, qui se trouvait à côté de la ferme :

vu de l'Ouest.

vu de l'Est.

vu du Sud.

vu du Nord.

J'ai entrepris de le reconstituer du côté de la cave. Malheureusement, Roland BOUSSIN n'a pas eu la patience d'attendre que le maçon alcoolique réalise les soubassements. La tempête de 1999 est passée là-dessus :


Voici des photos contemporaines de cet édicule, une fois la restauration extérieure terminée :

16 mai 2020.

16 mai 2020.


A ce jour, l'intérieur de ce futur abri de jardin n'est toujours pas terminé.
Voici un résumé des travaux sur le bâtiment Nord :

Quand j'ai acheté la Chaslerie, Nicolas GAUTIER, alors A.B.F. de l'Orne, m'a encouragé à réfléchir à la démolition du bâtiment Nord parce qu'il "empêche le nécessaire flanquement réciproque de meurtrières, dans la tour Nord-Est du logis et la tour Louis XIII". J'ai néanmoins décidé de garder ce bâtiment et de le restaurer car je voyais bien qu'il était à même de me fournir le plus facilement une "bulle d'habitabilité" restaurée à mon goût, pendant que j'entreprenais par ailleurs les travaux pharaoniques que l'on a vus.

En 1991, le bâtiment Nord était recouvert d'ardoises ; il y avait deux anciens vélux que je trouvais très moches ; le pignon Ouest était déglingué, une porte au milieu des colombages y donnant sur le vide :

La photo suivante, prise sous le même angle, montre l'état actuel du bâtiment ; la couverture du côté Nord est désormais en tuiles, les vélux ont été remplacés par des houteaux et j'en ai ajouté un troisième, plus grand ; le pignon Ouest a été recouvert de bardeaux de châtaigner ; au niveau du rez-de-chaussée, j'ai modifié les ouvertures et les ai dotées de grilles en tant que de besoin ; j'ai substitué un rouge sang de bœuf aux peintures blanches précédentes :

Côté cour, la transformation a également été importante afin de pouvoir oublier ces horribles ouvertures carrées (sans doute des années 1970) :

Par rapport à cette dernière photo, j'ai encore ajouté un fenestrou à l'étage :

16 mai 2020.


A l'intérieur du bâtiment, outre l'élimination de toutes les horreurs des années 1950 et 1970, j'ai veillé à améliorer l'habitabilité. D'abord en modifiant des pièces de charpente...

... et en "désépaississant" le mur Sud :


Au rez-de-chaussée, il n'y avait point non plus de salut possible sans un grand nettoyage par le vide, du sol au plafond en passant par les murs dont l'horrible enduit au ciment favorisait la dégradation sous l'effet de l'humidité du terrain :


Voici quelques photos de l'état intérieur actuel du bâtiment :

16 mai 2020.

16 mai 2020.


La cuisine est en attente d'idées lumineuses pour terminer son aménagement (le béton au plafond de sa première travée est de moi ; le béton du plafond des deux travées suivantes - celle qu'on voit sur la photo et celle de l'arrière-cuisine qui est derrière le mur du fond - date de mes prédécesseurs des années 1950 et 1970) :

16 mai 2020.


Le cabinet de toilettes du rez-de-chaussée attend qu'un maître d’œuvre courageux veuille bien s'y coller :

16 mai 2020.


Depuis que j'y ai ajouté un piano (dont je ne fais rien à ce jour), le petit salon est un peu trop encombré de meubles :

16 mai 2020.

16 mai 2020.


Passons à l'étage :

16 mai 2020.

16 mai 2020.


La chambre de Carole :

16 mai 2020.

Au dessus du lit, l'alcôve et le dernier fenestrou que j'ai fait percer :

16 mai 2020.

Le houteau que j'ai ajouté est plus grand que les deux autres :

16 mai 2020.

Voici, à l'étage, la fenêtre qui a remplacé la porte ouvrant sur le vide :

16 mai 2020.


On reconnaît ma chambrette monacalo-monastique, toujours encombrée des dossiers sur lesquels je travaille :

16 mai 2020.

C'est spartiate mais ça me suffit :

16 mai 2020.

Le dressing...

16 mai 2020.

... le cabinet de toilettes (le fenestrou du fond est de ma création)...

16 mai 2020.

... et vous aurez tout vu, à part l'arrière-cuisine qui est dans un tel état de foutoir, avec la vieille chaudière au fuel, qu'elle n'est pas montrable.
Voici un rapide aperçu des travaux qui se sont succédés sur la ferme depuis que j'en ai fait l'acquisition :

D'abord, démolition du garage en parpaings et remplacement des schingles de la couverture par de la tuile :

Ensuite démolition d'un solivage colonisé par la mérule...

... et remplacement, au niveau des linteaux, du bois par du béton (le nouveau plafond, également prévu en béton, n'est toujours pas posé à ce jour) :

16 mai 2020.

16 mai 2020.

Dans la pièce voisine (l'ancienne salle de séjour), j'ai dû enlever la cheminée de bois qui était H.S. ...

...et je l'ai remplacée par une cheminée traditionnelle en granit...

... sans toutefois achever le travail :

16 mai 2020.

Venaient ensuite l'ancienne chambre des parents puis des locaux à usage agricole. Partout, on a fait le ménage à ma façon...

... ce récurage ayant nécessité la pose de drainages et même des reprises des fondations en sous-oeuvre :


Bien que je ne sache toujours pas quel parti adopter au niveau du premier étage de la partie Sud de la ferme, j'ai commencé, dans le prolongement de la substitution de béton aux linteaux attaqués par la mérule, à remplacer des bordures d'ouverture en briques friables par de la bonne pierre locale ; j'ai même transformé une porte en fenêtre :

16 mai 2020.

17 mai 2020.


Aujourd'hui, ce chantier est en suspens, ...

17 mai 2020.

17 mai 2020.

... dans l'attente, par exemple, qu'un de mes fils ne se décide à me relayer. Il faudrait commencer par changer un arbalétrier dans la partie de la charpente pourtant restaurée par Roland BOUSSIN (une faiblesse qu'il n'avait pas détectée). Puis, une fois qu'un parti serait décidé pour le reste de la charpente (ma préférence irait au rétablissement de l'aspect de longère mais on dispose d'un permis préparé par Lucyna GAUTIER sur la base d'un autre choix), il faudrait prendre son courage à deux mains et relancer le chantier.

Il me semble que ce projet serait à beaucoup d'égards attractif :

16 mai 2020.

16 mai 2020.

De la restauration du fournil de la ferme, l'essentiel est déjà connu, notamment grâce à la "Galerie photo" du site. Je rappelle néanmoins d'où nous partions...

... par quoi nous sommes passés...

... et comment tout a recommencé :


Voici les dernières photos de ce bâtiment, prises hier...

16 mai 2020.

16 mai 2020.

16 mai 2020.

... ou ce matin :

17 mai 2020.


Il reste encore des aménagements intérieurs importants à réaliser avant que cette restauration puisse être déclarée finie.
Nous partions d'assez bas dans le logis, comme le montrent ces photos, reproduites ici (certaines mal) à titre d'exemples :

Voici la 4ème travée de l'escalier avant sa restauration en 2013 (pour les détails, se reporter aux bonnes rubriques du site favori)...

... avec, comme si ce ratelier ne suffisait pas, ce maudit ciment des années 1950 sur les murs :


Voici la "salle dévastée" après un premier nettoyage :

Il a fallu y changer un quart des solives du plancher et tous les entrevous :

On aperçoit ici les boiseries du salon, apport des années 1970 et qu'un A.B.F. a, à juste titre, déclarées bonnes pour la réforme :


Les extérieurs n'ont pas toujours été dans le triste état actuel :

En 2014 (pour le mariage de mon aîné) :

Avant qu'on ne se mette en tête de restaurer les menuiseries extérieures (dossier sur lequel on continue à ce jour à ramer) :

Les travaux sur les écuries étant largement détaillées sur le site favori, je me borne ici à rappeler dans quel état s'en trouvaient les combles avant restauration :

Le plancher était pourri de place en place ; le mur Ouest avait été percé d'ouvertures ineptes, aussi carrées qu'ailleurs ; au fond du volume, un mur avait été monté en briques et parpaings (années 1950...), surmonté par une horrible souche de cheminée que j'ai fait disparaître dès que possible.
Voici un survol des travaux entrepris sur la cave. Je considère que ces photos sont assez parlantes :

Les travaux au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII étant documentés ailleurs sur le site, je me borne ici à un simple rappel :

Au lieu de rédiger cette note, pourtant claire, j'aurais perdu beaucoup moins de temps en sifflant dans un violon :


La suite a montré qu'un fois que mon interlocuteur a scalpé le dossier des missions les plus immédiatement rémunératrices pour lui, il a préféré fuir pour sévir sous d'autres cieux.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 17 Mai 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Charpente-couverture - Logis
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Pour la restauration des "poutres pourries" au plafond de mon ancienne chambre au premier étage du logis, il est regrettable qu'au bout de sept ans de demandes constantes après l'accord de principe de la D.R.A.C., aucun architecte du patrimoine n'ait encore présenté un projet :


Il est vrai que c'est un projet peu margé pour eux qui ont pour pratique de se rémunérer en pourcentage.
Le "projet 2014" rassemblait diverses petites interventions touchant à la fois à des parties classées et à des parties inscrites. Un intéressant et volumineux rapport fournissait de bons plans du bâtiment Nord ainsi que des photos commentées rappelant où nous en étions alors rendus du chantier :


J'espère que je n'oublie rien d'important (ou, du moins, de supposé tel).
Voici l'excellent projet, préparé par un très bon artisan, en vue d'aménager le futur "bureau-bibliothèque-de-mes-rêves", déjà en style Louis XVI, au rez-de-chaussée du bâtiment Nord (dans l'espace dévolu actuellement à la future cuisine).
(Et désolé pour mon insuffisante maîtrise du scanner quand il s'agit de reproduire des documents de grand format) :







J'avais voulu intéresser à ce projet l'architecte du patrimoine en qui je plaçais alors tous mes espoirs :


Voici la réponse que je m'étais attirée :


Je mets ce message en ligne ici pour rendre hommage à Pascal BRESSON et pour inviter l'architecte du patrimoine en charge de la "mission n°2" à ne pas hésiter à s'inspirer des dessins de cet artisan pour l'exécution de ma commande ; donc, dès que nous aurons résolu la question préalable, en cours d'examen, du parti à retenir pour le plafond du 1er étage du colombier ; à ce dernier sujet, on sait que, là comme ailleurs, je ne saurais me satisfaire des horreurs des années 1950.
La relation semblait pourtant partir sur de bonnes bases. Je signalais ce que j'observais et qui me paraissait présenter de l'intérêt et mériter une réponse rapide et l'architecte réagissait utilement. Ainsi, lorsqu'il me convainquit, en liaison avec l'entreprise BODIN qui opérait sur le chantier, de ne pas substituer telles quelles au dallage du seuil piétonnier de la cour les belles dalles de granit auxquelles je pensais (reliquat des travaux qui venaient d'être réalisés, à ma grande satisfaction, au rez-de-chaussée de la cage d'escalier du logis) :


Finalement, et ainsi que ce site doit le rapporter quelque part, nous décidâmes de maintenir inchangé l'ancien niveau de la cour (identique à celui de l'avant-cour), donc de tailler des escalopes dans mes belles dalles et de les poser à la chaux au-dessus de l'ancien seuil.

Je raconte tout ceci ici car cela peut être utile à l'architecte du patrimoine en charge de la "mission n°2" dans son dialogue avec le service régional d'archéologie.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 17 Mai 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Charpente-couverture - Aile "de la belle-mère"
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Il avait parfois été possible de dialoguer utilement, comme à l'occasion de la préparation d'un rapport administratif de plus sur la restauration de la charpente et de la couverture du colombier :


Et le fait est que, s'il est une chose que fait remarquablement cet architecte du patrimoine, c'est rédiger des rapports.

Du point de vue du maître d'ouvrage, ça peut néanmoins être frustrant, comme ici avec la question d'une éventuelle similitude, à l'origine, des charpentes du colombier et de la tour Louis XIII.

Voici néanmoins le document dont méritent, en tout état de cause et avec le recul de cinq années, d'être retenus les plans et diverses photos sur l'état pitoyable avant la restauration entreprise :

L'"étude de diagnostic" consacrée par Benoît MAFFRE aux menuiseries extérieures du logis ne suffisait pas bien qu'elle ait reçu l'imprimatur des meilleurs experts :


Il fallait encore déposer, entre autres, une demande d'autorisation de travaux... :

... à laquelle était joint un nouveau rapport :


Tout cela pour aboutir à ceci :


A ce jour néanmoins, la première menuiserie de la première tranche de ce programme n'est toujours pas posée. Et les ouvertures correspondantes continuent à être fermées par des feuille de plastique.
Cet architecte du patrimoine avait de belles qualités.

Ainsi, relisant toutes les pièces de mes dossiers qui lui sont consacrées (encore un et demi à écluser à cette heure), je lui reconnais un excellent suivi de chantier grâce, notamment, à ses compétences techniques, réelles et importantes, et à sa capacité très appréciable de produire rapidement des comptes rendus de chantier très bien faits à tous égards.

De plus, d'après ce que m'a dit l'excellent Franck LIEGEAS, il sait peser sur la facturation des entreprises, dans l'intérêt des maîtres d'ouvrage, d'une façon dont Franck se souvenait encore plusieurs années après les faits. Cela aussi est très rare selon moi.
Voici donc cette fameuse porte que l'on voudrait m'imposer pour l'entrée principale du manoir favori :


Malgré mes meilleurs efforts, je n'arrive toujours pas à m'y faire : je la trouve incongrue à cet endroit.
Il est 6 heures 30 du matin, j'arrive au terme du pensum que je m'étais imparti avant que l'architecte du patrimoine n'arrive, vers 11 heures, au manoir favori afin de poursuivre sa "mission n°2".

Je m'offre le plaisir de terminer cette revue en apothéose, avec la mise en ligne des documents qui ont clos ma relation avec un bien pénible titulaire du monopole légal en question.

Le coup est arrivé lors d'une rencontre sur place, en présence de mon "officier traitant". J'avais rendu compte de l'incident sur le site favori en un message que ledit fonctionnaire m'avait demandé de retirer parce que la photo de sa silhouette y apparaissait à deux endroits. Voici donc ledit message dont j'ai pris le soin de faire disparaître les photos incriminées sur le tirage-papier que je viens de scanner :


Et voici les derniers échanges qui m'ont valu, selon toute vraisemblance, d'être ni plus ni moins que black-listé longtemps par les dignes représentants régionaux de ladite corporation ; un haut-fonctionnaire retraité du ministère de la culture, mandaté à cet effet par mes soins, aura échoué à faire lever ce sympathique veto :


Comme on le constate ici une nouvelle fois, je n'ai pour ma part rien à cacher. J'espère que cela évitera à d'autres les impasses que j'ai explorées.

Je conclurai mon envoi en adressant une nouvelle fois de vifs et chaleureux remerciements à Arnaud PAQUIN, architecte du patrimoine mais, avant tout, gentleman, pour avoir eu le cœur de me sortir d'un aussi incroyable pétrin.