Administration

Ce matin, Francis met de l'ordre à l'extérieur de la cour, au pied du mur Sud :

10 février 2020.

Sur la base des conclusions de la visite, vendredi, d'une conservatrice du service régional d'archéologie, il faudrait qu'il en fasse autant de l'autre côté du mur, de manière à ce que, à son retour, Igor puisse finir de dégager l'ancien pavement. Dès que cette tâche sera achevée, il est prévu que des photos aériennes soient prises d'un drone ou d'un cerf-volant, afin de bien documenter le dossier.

Pour ce qui concerne l'avenir du pavement ainsi dégagé, on s'oriente non vers une restauration, qui serait longue et coûteuse, mais, pour l'essentiel, vers un recouvrement par des matériaux compatibles avec les usages futurs de la cour.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 10 Février 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord - Tour Louis XIII - Aile "de la belle-mère"
0
Visite, ce matin, pour apprécier les dégâts de la nuit.

Le vent a fait s'envoler des tapis de plastique :

10 février 2020.

Il a beaucoup plu ces quelques heures :

10 février 2020.

Après que je l'ai refermée vers minuit, la porte du logis ne se l'est toujours pas tenu pour dit :

10 février 2020.

Du côté du colombier...

10 février 2020.

... il me semble que la tâche d'humidité sur le mur Est de mon futur "bureau-bibliothèque-de-mes-rêves" s'est encore élargie :

10 février 2020.

10 février 2020.

Au deuxième étage, dans la future "chambre des tourtereaux", j'ai la surprise de constater que les fenêtres, pourtant bien fragiles d'après moi, ont tenu bon :

10 février 2020.

10 février 2020.

En revanche l'eau a coulé dans la pièce, le long du conduit de cheminée ; il y a là un problème qu'il ne faudra pas traîner à traiter enfin correctement, ce qui ne semble donc pas avoir été le cas en 2015, lors de la restauration de la charpente et de la couverture du colombier :

10 février 2020.

Dans la cour, tout semble en ordre :

10 février 2020.

10 février 2020.

Idem dans la salle-à-manger :

10 février 2020.

Au 1er étage, dans mon ex-chambre, il n'y a pas eu de chute supplémentaire de briques de la séparation intérieure du conduit de cheminée ; mais, sans surprise, l'eau est entrée :

10 février 2020.

Tel n'est pas le cas dans la cheminée de la future salle-de-bains attenante :

10 février 2020.

Dans la "salle dévastée", le vent a éparpillé les cochonneries de Guguss ; pour le reste, rien à signaler :

10 février 2020.

Au premier étage de la tour Sud-Ouest, tous les bouchons précaires des meurtrières ont sauté :

10 février 2020.

10 février 2020.

10 février 2020.

Le truc le plus embêtant se situe dans la partie Nord des combles du logis où, comme dans le colombier, des solins pourtant récents se révèlent très insuffisants :

10 février 2020.

10 février 2020.


Je ne suis pas encore allé voir ce qui s'était passé dans la tour Louis XIII ni au niveau des couvertures, y compris sur les dépendances.
J'ai déjà passé de très nombreuses heures (d'où mon silence) à essayer de recaler le "tableau EXE" à la suite de la réunion de recadrage du 7 février dernier.

Je me suis ainsi aperçu qu'entre l'étude préalable de septembre 2015 et la demande d'autorisation d'octobre 2016, c'est-à-dire entre deux documents signés par le même architecte du patrimoine, les coûts avaient plus que doublé, ce qui, à mon avis, devrait poser problème.

Il y a de même, mais heureusement d'une beaucoup plus faible ampleur, une dérive entre les coûts prévus dans le cadre de la subvention de la tranche 1 de restauration des menuiseries extérieures du logis et ceux engagés fin 2017, dans le contexte quelque peu turbulent de l'époque.

Par ailleurs, il faut que je ventile différemment le contenu des 4 tranches désormais prévues pour la restauration des menuiseries extérieures du logis. Il y a en effet des règles qui semblent intangibles pour la consommation des crédits par sous-enveloppes. Le moins que je puisse dire à l'usage est que tout cela manque singulièrement de souplesse, de sorte qu'on serait forcé d'oublier, à vouloir respecter de telles règles, beaucoup de considérations de simple bon sens. Ainsi, par exemple, pour la tranche 2, je serais aidé pour faire fabriquer des menuiseries mais il faudrait attendre l'horizon, indéfini à ce jour, d'une éventuelle tranche 3 pour pouvoir les faire peindre et doter de ferronneries appropriées, donc en définitive pour pouvoir les faire poser. Sauf bien sûr à accepter de se passer de subventions, ce qui n'est hélas pas dans mes moyens, ne serait-ce qu'en raison du budget prévisible par ailleurs pour arriver enfin un jour, si possible avant mon décès, à franchir la barre fatidique des 65 m2 habitables.

Bref, je baigne dans le bonheur. Bien que la réunion du 7 ait été remarquable par le sens de l'écoute et la bonne volonté de l'ensemble des participants - du moins c'est ce que je veux en retenir - il ne saurait être exclus qu'on attende de moi que je fasse montre d'un peu plus de patience et de respect des formes. Hélas, quand je me retrouve seul face à ce "tableau EXE" pour essayer de voir comment je pourrais rendre compatibles toutes les contraintes de manière à satisfaire tout le monde si possible, je me dis que ce serait exiger un peu trop de moi.
Enfin nous avançons (mais j'ai tout intérêt à ce que "Pontorson" se vende...) :

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 13 février 2020 17:12
À : (...)architecte@gmail.com>
Cc : C.F. ; T.F. ; Régis Fouilleul <fouilleul.energie@gmail.com>
Objet : TR: Projet Mme et M. Fourcade : Étude de faisabilité aquathermie

Madame,

Pouvez-vous me faire part de vos disponibilités pour ce rendez-vous ? Pour ma part, je ne pourrai pas le 20.

Je pense qu'il serait bon que mon plombier, M. FOUILLEUL, soit associé à cette réunion. Je le mets donc en copie.

Bien cordialement,

PPF

__________________________________________________________________________

De : Grégory Vannobel Bee+ <gregory@beeplus.fr>
Envoyé : jeudi 13 février 2020 16:42
À : penadomf@msn.com <penadomf@msn.com>
Cc : Julien André <julien@beeplus.fr>
Objet : Projet Mme et M. Fourcade : Étude de faisabilité aquathermie

M. Fourcade,

Suite à notre conversation téléphonique, voici les documents de l'étude de faisabilité.
Vous y trouverez :
- Le document de synthèse précisant nos préconisations, estimations et conclusions

- Les plans d'implantation des réseaux, en chaufferie et en sous-station.

- Les schémas hydrauliques des 2 propositions d'installation, la HT et la BT.
(Ces documents peuvent être particulièrement difficiles à comprendre : je vous les expliquerai lors de notre rendez-vous)

Comme évoqué par téléphone, l'étude est, à ce stade, très aboutie.
Il s'agit néanmoins d'une base de réflexion pour que nous aboutissions à une solution techniquement cohérente et qui vous convienne.

J'attends votre retour pour me proposer des dates pour une présentation de cette étude, en compagnie de votre architecte du patrimoine.
Pour ma part, je ne suis pas disponible du lundi 17 au mercredi 19 février.

Cordialement,

Grégory Vannobel
Agence Bee+ Louvigné de Bais
06 37 98 62 69
gregory@beeplus.fr

(Fin de citation)
A la demande de l'architecte du patrimoine, j'ai prié BREBANT-FORAGE de me rappeler quelle forme avait pris sa déclaration des forages de la fin de 2018.

Voici sa réponse, qui a été complétée à propos des liens que je n'arrivais pas à ouvrir, à savoir la "déclaration d'ouverture de travaux d'exploitation d'un site géothermique de minime importance", le "dossier technique du forage d'eau pompage" et celui du "forage d'eau rejet".
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 20 Février 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Plomberie-chauffage - Peinture - Terrassement - Chapelle
0
L'architecte du patrimoine qui a accepté d'intervenir en aval du bureau d'études "Bee +" a noté que j'entends mettre hors gel la chapelle de la Chaslerie.

Elle m'a demandé de justifier ce choix à toutes fins utiles.

Dans ce but, je vais mettre en ligne, au cours des prochaines heures, deux messages principaux :
- l'un relatif au rapport de l'artisan, Corneliu ANDRONESCU, qui avait restauré les peintures murales de la chapelle, le maître d’œuvre étant Christiane SCHMÛCKLE-MOLLARD, architecte en chef des monuments historiques et vice-présidente de l'Académie d'architecture qui disposait, à l'époque et de mémoire, d'un monopole sur la restauration des monuments historiques dans l'Orne ; cette tranche de travaux avait coûté 400 000 F, avec une subvention de l'Etat au taux de 50 % ;
- l'autre relatif à un reportage que j'ai effectué hier, donc 21 ans après cette restauration.

Je rappelle que, lors de mon achat de la Chaslerie en 1991, la chapelle était dans un état lamentable. En particulier, le fermier de mon vendeur avait, pendant de nombreuses années, utilisé cette chapelle comme corral pour ses vaches. Le sol était défoncé et des animaux fouisseurs accédaient aux cercueils de la famille de mon vendeur. Un badigeon de chaux, datant vraisemblablement de la fin du XIXème siècle, dissimulait tant bien que mal que les peintures murales d'origine avaient longtemps subi le heurt de fagots entreposés là contre des enduits reconnus de longue date comme particulièrement fragiles. Néanmoins, apercevant des vestiges de peintures murales alors qu'il intervenait sous la double casquette d'A.B.F. de l'Orne et de maître d'ouvrage de mes premiers travaux de restauration, Nicolas GAUTIER s'était enthousiasmé et m'avait convaincu de solliciter, en mettant en avant ces vestiges, le classement de la Chaslerie comme monument historique, ce qui fut obtenu en 1996.

Auparavant, Nicolas m'avait mis en contact avec Roland BOUSSIN et la charpente et la couverture de la chapelle avaient été fort bien restaurés par Roland sous le contrôle de Nicolas.

Avant 1999 mais après que Nicolas GAUTIER avait dû renoncer à exercer la maîtrise d’œuvre sur mon chantier, j'avais fait restaurer les deux portes de la chapelle, telles qu'on les voit encore aujourd'hui, par Patrick CENNI, à l'époque propriétaire du château de Chaulieu dans la Manche, pour la restauration duquel, menée largement par ses soins, il avait obtenu le grand prix national des V.M.F. Auparavant, ces deux portes étaient en sapin et peintes en blanc, et surtout H.S.

Après la restauration des peintures murales, j'ai restauré le sol de la chapelle en utilisant des tommettes anciennes en provenance du Beaujolais et en y ajoutant quatre tombes du même modèle que les quatre antérieures ; de même, j'ai fait maçonner une estrade qui n'existait pas antérieurement et prévu une possibilité d'illuminations à l'intérieur du bâtiment et à ses quatre angles. Surtout, j'ai meublé la chapelle.

Chaque année, la visite de la chapelle a beaucoup de succès auprès du public, notamment à l'occasion des "Journées du patrimoine".
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 20 Février 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Peinture - Chapelle
0
Voici le "dossier des ouvrages exécutés" établi en 1999 par Corneliu ANDRONESCU, artisan de nationalité roumaine.
Christiane SCHMÜCKLE-MOLLARD, maître d’œuvre ès-qualité d'architecte en chef des monuments historiques, ne s'était même pas donné la peine, à ma connaissance, de viser ce document.

J'ai scanné les 39 pages de ce document que je reproduis ici sans avoir essayé d'en corriger les couleurs.

Les commentaires entre les pages sont de moi, destinés à introduire un minimum de légendes à propos des photos :

Voici le rapport de l'artisan (3 pages). On pourra noter, si l'on sait lire entre les lignes, qu'à la fin de son texte, il signale la désinvolture de l'architecte :

Voici le calque (en 4 feuillets) précisant l'état des peintures murales avant restauration) :

Voici le calque (en 4 feuillets) situant les interventions de l'artisan :

Le haut du pignon Sud avant restauration :

Le haut du pignon Sud en cours de restauration :

Le haut du pignon Sud après restauration :

Le pignon Sud avant restauration :

Le pignon Sud après restauration :

Détail du pignon Sud ("Dieu le père") après restauration :

Détal du pignon Sud avant et après restauration (le visage d'un saint) :

Détail indéfini du pignon Sud avant et après restauration :

La partie Sud du mur Ouest en cours de restauration :

Détail de la partie Sud du mur Ouest en cours de restauration :

La partie Sud du mur Ouest après restauration :

Le haut de la partie Sud du mur Ouest après restauration :

La partie Sud du mur Est en début de restauration :

Détail de la partie Sud du mur Est en cours de restauration ("le pied") :

La partie Sud du mur Est après restauration :

Détail de la partie Sud du mur Est ("le pied") en cours de et après restauration :

Le haut du pignon Nord avant restauration :

Le bas du pignon Nord avant restauration :

Le haut du pignon Nord après restauration :

Le bas du pignon Nord après restauration :

Détail de la partie Sud du mur Est en cours de restauration :

La partie centrale du mur Est en début de restauration :

La partie Sud du mur Est après restauration :

Le haut de la partie centrale du mur Est en début de et après restauration :

La partie centrale du mur Est après restauration :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 20 Février 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Peinture - Chapelle
0
Voici l'état actuel des décors restaurés de la chapelle :

- le mur à droite de la porte Ouest :

19 février 2020.


- le mur au-dessus de la porte Ouest :

19 février 2020.


- le mur à gauche de la porte Ouest :

19 février 2020.

19 février 2020.


- le mur entre la porte Ouest et la fenêtre Ouest :

19 février 2020.


- autour de la fenêtre Ouest :

19 février 2020.

19 février 2020.

19 février 2020.

19 février 2020.

19 février 2020.


- le mur à gauche de la fenêtre Ouest :

19 février 2020.


- ce qu'il reste du visage du saint sur le mur Sud :

19 février 2020.


- ce qu'il reste du "pied" sur le mur Est :

19 février 2020.


- autour de la fenêtre Est :

19 février 2020.


- la tombe de marbre (anciennement blanc) au pied de l'autel :

19 février 2020.


- l'état du sol près de deux spots d'éclairage (c'est pareil pour les deux autres), après que, chaque hiver, le gel l'a fait sauter :

19 février 2020.

19 février 2020.


Il me semble que tout cela prouve surabondamment que l'humidité attaque les murs et a vieilli prématurément les restaurations d'il y a une vingtaine d'années.

Selon M. Yves LESCROART, intervenant alors comme mon "assistant à la maîtrise d'ouvrage", il y a lieu de prévoir une sortie d'air en haut du mur Sud et de maintenir le bâtiment hors gel.

C'est pourquoi j'ai demandé en juin dernier à "Bee +" de prévoir un tel chauffage, si possible par aquathermie, dans son étude.

Quant aux vitraux, je n'en parle pas ici, sauf pour montrer la laideur de la protection extérieure prévue par Dominique RONSSERAY, architecte en chef des monuments historiques, et mise en place par le vitrailliste à qui il avait fait attribuer le marché :

19 février 2020.

En fait, ce doublage a nécessité qu'à l'intérieur de la chapelle, de petit grillages d'aération soient inclus dans les vitraux de chacune des deux fenêtres. Diverses bestioles entrent par ces grillages, se réchauffent les os au soleil et, surtout, se reproduisent avec frénésie et un grand succès entre les vitraux et ces protections, avant d'y crever sans pouvoir en sortir. Or on ne pourrait éliminer ces insectes, sauf à démonter les vitraux ou leurs protections, ce qui est charmant.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 20 février 2020 17:31
À : (...)
Objet : RE: coordonnées d'un peintre comme convenu le 8 fev dernier / logis nature

Merci.

Cordialement,

PPF

________________________________________________________________________________

De : (...)
Envoyé : jeudi 20 février 2020 16:08
À : 'Pierre-Paul Fourcade' <penadomf@msn.com>
Cc : (...)
Objet : coordonnées d'un peintre comme convenu le 8 fev dernier / logis nature

Bonjour,

Voici les coordonnées d’un peintre axé sur les techniques respirantes : Mr LEBAILLY Alexandre de Caen prêt à venir sur votre chantier

06 28 07 33 58.

Cordialement

Maud (...)

(Fin de citation)
Et voici maintenant les commentaires que m'inspire la restauration de l'intérieur de la chapelle de notre manoir favori :

Comme l'illustrent les photos du D.O.E. de l'artisan, ces travaux ont eu lieu alors que l'architecte en chef des monuments historiques en charge de ce chantier avait omis d'assurer préalablement la mise hors d'eaux du bâtiment. Elle avait en effet laissé les deux fenêtres de la chapelle ouvertes aux intempéries, les occultations provisoires ayant été installées, à l'initiative de l'artisan et par celui-ci. Un détail parmi d'autres ; à mes yeux, une faute professionnelle manifeste, s'ajoutant à l'incurie et à la désinvolture constatées plus généralement sur mon chantier de la part de cette bénéficiaire d'un monopole public.

Je m'étais plaint de son attitude auprès de la D.R.A.C.

A ma connaissance, l'inspection générale des monuments historiques a rédigé un rapport sur ces faits avérés, le rédacteur étant Yves LESCROART, que je ne connaissais pas à cette époque.

Malgré mes demandes auprès de la D.R.A.C., je n'ai jamais pu avoir communication de ce rapport.

Quant à cette architecte en chef des monuments historiques, elle n'intervient plus dans l'Orne depuis cette affaire. Elle a, semble-t-il, été promue puisqu'elle a reçu en apanage la restauration de la cathédrale de Strasbourg, dossier à propos duquel elle s'est vite répandue dans la presse en protestant contre l'insuffisance des crédits d'Etat qui lui étaient alloués.

Détail annexe : l'architecte en chef des monuments historiques qui lui a succédé dans l'Orne, et à qui donc j'ai dû m'en remettre jusqu'à ce qu'il atteigne l'âge de la retraite, était un (...). A la chapelle, il a évincé, pour des motifs futiles, la restauratrice de vitraux avec qui je prévoyais de faire affaire pour lui substituer un de ses compagnons de (...). Au passage, le devis que j'ai dû régler, de mémoire sans aucune subvention, avait, comme par hasard, explosé : le prix de compétences aussi distinguées, sans doute ?

Mais le point le plus frappant de la restauration de ces peintures murales, du moins à mes yeux et à ceux du public qui ne manque pas de continuer à s'en étonner, est qu'elles ne doivent pas couvrir plus de 5 % de la surface des murs.

Il y a donc eu beaucoup d'efforts pour, somme toute, pas grand chose.

La raison principale de ce fiasco tient selon moi à l'application étroite qui a alors été faite de la "charte de Venise".

Je comprends fort bien qu'il faille des règles pour éviter des abus mais - je vous le demande un peu - n'eût-il pas mieux valu à la Chaslerie, par exemple, prendre un peu de hauteur par rapport à ce que de telles réglementations peuvent avoir - appelons un chat un chat - de stupide ?

Cette idée de savoir prendre un peu de hauteur par rapport à des réglementations étouffantes me paraît très importante. Nous connaissons tous des fonctionnaires particulièrement zélés qui appliquent étroitement des réglementations dont ils savent eux aussi le caractère excessif. C'est bien triste car, ce faisant, que servent-ils en réalité ? Leur carrière ? Leur tranquillité ? Un peu de courage, que diable !

Car il est clair qu'au moins dans ce pays, on excelle à pondre toujours plus de règles, toujours plus détaillées et exigeantes, pour forcer les gens à la vertu. Un chouette programme, vraiment ! Et tout ça crée, bien sûr, de nouveaux emplois publics, donc grève toujours plus les budgets publics. Et pour quel résultat, je vous le demande ? (...) :

Longue conversation téléphonique hier soir avec l'architecte du patrimoine.

Deux sujets ont été abordés principalement :

- les suites à donner aux premières conclusions du bureau d'études "Bee +" : l'architecte du patrimoine m'a, à juste titre, indiqué qu'elle demanderait (1) que soit précisé le circuit de l'eau entre les forages et la chaufferie centrale, (2) que le circuit des tuyauteries à enterrer dans la cour soit rendu compatible avec les exigences du service régional d'archéologie et (3) que soit bien prise en compte la mise hors gel de la chapelle. De mon côté, (1) j'ai rappelé que j'avais demandé que le chauffage de la cave soit inclus dans la seconde phase de l'installation du chauffage ; il faudra sans doute que je rappelle aux uns et aux autres à quoi, dans mon esprit, doivent correspondre ces deux phases (phase 1 : le colombier, le bâtiment Nord, la moitié Nord du logis y compris la cage d'escalier, la mise hors gel de la chapelle ; phase 2 : le reste de l'aile Ouest, y compris la tour Louis XIII, la moitié Sud du logis, avec un extension possible de l'installation pour couvrir les besoins en eau chaude de la cave) ; et (2) j'ai indiqué ne pas être favorable à un empiètement du matériel de chauffage dans l'arrière-cuisine du bâtiment Nord ; je préférerais qu'on utilise les combles du logis si nécessaire ;

- la transformation de la "salle dévastée" en garde-meubles : j'ai besoin que cette pièce soit prête le plus tôt possible, afin de ne pas freiner trop longtemps mon chantier de Paris ; l'architecte du patrimoine me recommande de me contenter dans l'immédiat d'un sol provisoire pour cette salle, ce qui me paraît raisonnable, ne serait-ce qu'en raison du flou qui entoure encore la restauration de sa cheminée (et d'abord à propos de l'âtre qui serait à repenser, l'actuel étant un infâme bricolage dû au massacreur et lésineur des années 1950). Je vais donc demander à Igor de se mettre à cette tâche dès son retour et, pour la préparer, vais passer commande des lambourdes et dalles de bois aggloméré nécessaires en l'état du stock.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 26 Février 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Logis - Aile "de la belle-mère"
0
J'essaye une nouvelle fois d'obtenir de Sébastien LEBOISNE qu'il m'envoie des devis par tranches, pour les tranches 0, 1 et 2 de restauration des menuiseries extérieures. Le malheureux n'arrive pas à comprendre ce que je lui demande pour la tranche 2. Il est vrai que l'arrêté de subvention nous oblige à des contorsions incompréhensibles pour le commun des mortels.

En clair, je lui demande, au titre de cette tranche 2, de me fournir un devis pour les 3 fenêtres de la salle-à-manger du logis et pour les 3 de la chambre au-dessus, mais sans quincaillerie ni peinture. Je lui demande en outre son calendrier de fabrication et de m'indiquer s'il pourrait conserver ces menuiseries fabriquées mais non pourvues de leur quincaillerie, ni peintes, donc non posées.

C'est pourtant limpide et d'un bon sens éclatant, n'est-ce pas ?
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 26 Février 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Logis
0
A propos de la porte principale du logis, j'ai demandé à l'architecte du patrimoine en charge de la "Mission EXE" de me donner son avis sur une menuiserie récemment mise en ligne.

Voici sa réponse :

(Début de citation)

De : (...)architecte@gmail.com
Envoyé : mercredi 26 février 2020 16:15
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : Re: TRANCHE 1 ET 2

Bonjour,

Comme convenu, je vous donne mon avis concernant la porte proposée sur votre blog.

Le modèle que vous avez mis sur votre site ne convient pas pour votre manoir.
Pour plusieurs raisons :
- la porte proposée est celle d'un hôtel particulier très très remarquable présentant un travail de façade en pierre de taille stéréotomie. Il s'agit d'une porte adaptée à un hôtel particulier en centre ancien ou une préfecture située dans les région du sud de la France ou des châteaux de la Loire.
- la porte est trop ouvragée au regard du caractère simple mais imposant de votre manoir. Celle-ci attraperait trop le regard au lieu de mettre en valeur votre façade mais également les proportions d'ensemble de votre manoir. L'aspect extérieur de votre manoir doit rester simple et subtil dans le traitement des détails. Ce que vous avez commencé à faire lors des travaux de toiture. Vous devez garder une unité d'ensemble.

Bien cordialement,

(Fin de citation)

Je me range à cet avis sur cette porte. Il me paraît en effet important de veiller à ne jamais la "sur-jouer".
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 2 Mars 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Electricité - Aile "de la belle-mère"
0
Assisté d'un compagnon et d'un apprentis, Julien ROBVEILLE a commencé ce matin à électrifier le deuxième étage du colombier :

2 mars 2020.

2 mars 2020.

Il y aura six spots, d'un premier modèle, orientés vers le bas...

2 mars 2020.

... et quatre autres, d'un modèle plus important, vers le haut :

2 mars 2020.

Il est prévu deux jours de chantier dans l'immédiat, plus une nouvelle intervention quand Igor aura fini son travail entre les chevrons :

2 mars 2020.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 2 Mars 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Peinture - Bâtiment Nord - Fournil du manoir
0
J'ai reçu en fin d'après-midi un peintre spécialisé dans les pigments naturels :

2 mars 2020.

Plusieurs choses ont en effet mal vieilli dans le bâtiment Nord et je souhaite un devis et des recommandations sur les produits à employer :

2 mars 2020.

2 mars 2020.

2 mars 2020.

2 mars 2020.

2 mars 2020.

2 mars 2020.

Les menuiseries extérieures orientées vers le Sud ont beaucoup fané :

2 mars 2020.

Bien que le fournil du manoir ne serve strictement jamais, on en profiterait pour repeindre également ses menuiseries extérieures.
Franck LIEGEAS est venu ce matin constater les infiltrations que je lui avais signalées hier :

3 mars 2020.

Il ne pense pas que ce soit dû au travail de son entreprise mais reviendra s'en assurer, muni d'une grande échelle, d'ici quelques semaines.

Et le fait est qu'en haut du conduit de la cheminée, au-dessus de la corniche, il semble que la maçonnerie ait bougé :

3 mars 2020.

3 mars 2020.