Message #18847

Benoît MAFFRE
rédigé le Vendredi 11 Septembre 2015
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Logis - Tour Louis XIII - Aile "de la belle-mère"
Objet : 61 - La Chaslerie - Etude sur les menuiseries (et les façades)‏

À : Pierre-Paul Fourcade, Thibaud Fourcade
Cc : Floriane Grippon

Messieurs, bonsoir,

Vous allez recevoir le lien pour télécharger l'étude citée en objet, à titre provisoire, pour avis.

Plusieurs éléments sont à prendre en compte :
- Cette étude nous a pris beaucoup plus de temps que prévu en raison des recherches et de la critique d'authenticité sur l'ensemble.
- Le logis reste un peu frustrant car il ne change quasiment pas ...
- Mais nous avons fait beaucoup d'essais sur l'aile Ouest pour arriver à une solution pas tout à fait aboutie mais assez radicale avec modification des ouvertures.

J'espère que l'ensemble nous permettra d'avancer sur tous les projets en cours, notamment vis à vis de la DRAC.

Nous pourrons prendre un petit moment pour en parler lundi, au moins avec Pierre-Paul.

Bon week-end.

Benoît Maffre
Architecte du patrimoine, DPLG
Gérant

B.MAP Sarl d’Architecture
La Brosse - 7, rue des Forges – 27320 Droisy
Tel : 02 32 30 57 97 – Port : 06 08 49 19 85

N.D.L.R. : J'ai reçu ce soir cette étude préalable. Il s'agit incontestablement d'un travail très important dont je remercie Benoît MAFFRE et Floriane GRIPPON.

Je vais scanner ce document et le mettrai en ligne, sous forme d'un premier commentaire à ce message.

Dans un second jeu de commentaires, je ferai part de mes réactions et demandes de correction.

Commentaires

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 11 Septembre 2015

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 13 Septembre 2015
Je commence mes commentaires par une impression d'ensemble sur la qualité du travail de M. MAFFRE.

Je la trouve excellente. Je peux même dire que, lorsque je lui ai passé commande de cette étude préalable, j'étais très loin d'attendre un rapport aussi fouillé, des plans aussi nets, un travail aussi complet et aussi sérieux.

Il est vrai que, pendant mes 23 premières années de travaux sur la Chaslerie, je n'ai eu, au mieux, en matière d'architectes (et mis à part Nicolas GAUTIER qui avait certaines qualités incontestables), affaire qu'à des brêles incompétentes, prétentieuses et, parfois, totalement improductives quoi qu'il m'en coûtât d'honoraires.

M. MAFFRE est un jeune architecte plein d'allant et de talents, non seulement pour monter les dossiers administraaaâââtifs et obtenir toutes les autorisations requises et les subventions possibles, mais aussi pour contrôler la qualité du travail des artisans et serrer leurs coûts dans l'intérêt de son maître d'ouvrage.

En un mot : chapeau !

Il va sans dire que je ne saurais trop conseiller à des propriétaires de M.H. de recourir aux services de M. MAFFRE. Je suis certain que, comme moi, ils ne seront pas déçus.

En particulier, je suis heureux que M. MAFFRE ait développé une excellente relation de confiance avec mon aîné. Ainsi, l'avenir prochain de la Chaslerie est en excellentes mains.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 13 Septembre 2015
A propos du logis, M. MAFFRE se livre, sur la base de photographies figurant dans l'ouvrage de Bernard DESGRIPPES sur les manoirs du Domfrontais, à une analyse des linteaux du 1er étage des fenêtres du logis de la Chaslerie. Il conclut, d'une manière qui m'apparaît très hâtive, que ces linteaux ont toujours été en bois.

Voici en quoi consistent ces linteaux à la Chaslerie (je montre ici les deux fenêtres Sud sur cour) :

13 septembre 2015.

Comme on le voit, ces linteaux sont distincts de la sablière et peuvent même en être écartés par des pierres. La sablière extérieure du logis, de facture très médiocre, est postérieure à l'incendie de 1884. Du travail "à l'économie", comme l'écrit par ailleurs, à très juste titre, M. MAFFRE à propos des interventions de mon prédécesseur des années 1960 (en bas de la page 6/54).

Or, Carole et moi déjeunions hier chez des amis, propriétaires du manoir du Creux à Beaulandais. Ceux-ci, "par souci de discrétion", n'ont pas souhaité que je diffuse trop de photos de leur manoir sur notre site favori. Celui-ci est pourtant présenté par Bernard DESGRIPPES dans son ouvrage, ce qui m'incite à m'enhardir :

Voici donc son état actuel...

12 septembre 2015.

... et voici ses deux fenêtres à linteau en bois, l'une sur la façade avant...

12 septembre 2015.

... et l'autre sur la façade arrière

12 septembre 2015.

Comme on le voit, ces linteaux n'ont rien de comparable à ceux de la Chaslerie puisqu'ils sont intégrés à la sablière.

Je me propose d'aller, cet après-midi, faire le tour des manoirs voisins que cite M. MAFFRE pour photographier de près les linteaux en question. Il s'agit de Loraille, de la Bouëtte, de Bois-Vezin, de la Servière, de la Vaidière et de la Guérinière. Je voudrais tirer cette affaire au clair avant la réunion de chantier de demain matin, afin de permettre à M. MAFFRE de corriger son rapport si cela est justifié.

Ma deuxième remarque ponctuelle concerne la porte actuelle de l'"aile de la belle-mère".

13 septembre 2015.

M. MAFFRE a observé à juste titre qu'au début du XXème siècle, elle était implantée sur l'entrée du logis. Il a remarqué, à juste titre également, que le bas de cette porte avait été restauré :

13 septembre 2015.

Mais il écrit (en haut de la page 44/54) que "la réfection des parties basses" s'est faite "a priori sans restitution fidèle de ses dispositions originelles". Ceci est parfaitement inexact. J'étais le maître d'ouvrage et je ne m'amuse pas à de tels bricolages. Pas plus que le maître d'œuvre, Sébastien LEBOISNE, même s'il est patent que l'A.C.M.H. sous le contrôle de qui ces travaux ont été réalisés est un alcoolique. Seul le jet d'eau est de création nouvelle, nécessité pour des motifs évidents.

Troisième remarque : parmi les très rares inexactitudes ou insuffisances du rapport de M. MAFFRE, je constate que nulle part il ne commente la pratique bien connue dans le Domfrontais, qui consiste à "barrer les portes" pour les fermer, à l'aide d'une coulisse de bois, encastrée dans la maçonnerie. En voici pourtant cinq exemples sur notre manoir favori, les deux premiers et le dernier opérationnels (même si la barre du second est sous-dimensionnée, du seul fait de la lésine de mes prédécesseurs) :

13 septembre 2015, la porte de la cour à l'arrière-cour vue de la cour.

13 septembre 2015, la porte d'entrée principale du logis vue de l'intérieur.

13 septembre 2015, la porte du logis vers la terrasse, vue de l'intérieur.

13 septembre 2015, la porte charretière vue de la cour.

13 septembre 2015, la porte charretière vue de la cour.

13 septembre 2015, la porte piétonnière vue de la cour.

13 septembre 2015, la porte piétonnière vue de la cour.

(A suivre)