Message #18508

Je persiste à trouver que l'architecte a fait un mauvais choix en donnant aux greffes réalisées sous son contrôle un profil en zizgag...

9 juin 2014.

... alors que, sur le même bâtiment, les Anciens avaient toujours prévu des coupes droites, comme encore ici sur la sablière Est,...

9 juin 2014.

... et alors que j'ai montré qu'il en était allé de même, à une seule exception près (la cave), sur tous, absolument tous, les autres bâtiments de la Chaslerie.

Mais M. MAFFRE a refusé d'en démordre, affirmant que les coupes qu'il préconise sont un gage de solidité des greffes et que, de toutes façons, la patine qui sera appliquée ne permettra plus de voir la différence. Dans le rôle d'observateur attentif qui est le mien en l'espèce, je déplore cette novation alors qu'il reste à prouver qu'il existe le moindre risque de cisaillement du schéma traditionnel. Donc puisque, semble-t-il, mon avis compte pour du beurre, les compagnons de Roland BOUSSIN ont appliqué les instructions qui leur ont été confirmées hier sans que M. BOUSSIN, qui avait pourtant réalisé la plupart des coupes droites antérieures, n'émette la moindre objection. Cette dernière observation ne m'a pas étonné de la part d'un individu dont je crois, depuis le temps, assez bien connaître le caractère.

A noter que ces compagnons, Thierry et Alex en l'occurrence, ne sont plus que deux sur notre chantier favori alors que la S.A.R.L. BOUSSIN-LIEGEAS n'a toujours pas été capable, malgré les demandes réitérées de mon fils et de l'architecte, de fournir le moindre calendrier de la suite de ses interventions. Ce constat permet d'imaginer que cette entreprise ne tiendra pas ses derniers engagements de terminer le chantier pour la fin juillet 2015 plus qu'elle ne l'avait fait, comme l'on sait, pour un début avant la fin de 2014.

J'observe également que les compagnons de cette entreprise ne disposant pas des outils traditionnels pour former les moulures des sablières, sont obligés de bidouiller ces dernières avec des engins modernes,...

9 juin 2014.

... y compris une tronçonneuse, au moins pour commencer le travail.

9 juin 2014.

Et les finitions, au moins avant patine, paraissent à ce stade devoir s'en ressentir.

9 juin 2014.

9 juin 2014.

Dans un ordre d'idées voisin, je signale que, hier, lors de la réunion de chantier, M. MAFFRE a refusé de me suivre lorsque j'ai redemandé que les traces de scie moderne soient effacées des flancs des entraits des poinçons (comme ils l'ont bien été sur le nouveau poinçon Est, ce qui confirme, bien entendu, que cette intervention n'aurait rien d'impossible). Il va jusqu'à dire qu'il faut que l'œil fasse la différence entre les parties anciennes et les parties neuves : foutaises d'après moi !

Bref, il y a comme qui dirait de meilleurs jours pour les payeurs.
Ou, du moins, pour leur représentant.

Commentaires

David PINTON
rédigé le Mercredi 10 Juin 2015
Bonjour,

Je comprends le parti pris de l'architecte concernant les greffes, la coupe biaise permettant de les distinguer des assemblages d'origine. A condition bien sûr que la continuité des moulures soit impeccable (et je vous rejoins en ce qui concerne ce point délicat).

Concernant les entraits il ne vous restera plus qu'à les poncer vous-même en second œuvre (sauf interdiction expresse de la part des Bâtiments de France).

N.D.L.R. : L'architecte a effectivement invoqué l'argument que vous citez. Celui-ci ne me convainc pas. Je ne vois pas l'intérêt d'exposer les rustines. Je suis au contraire partisan de les fondre dans l'ensemble, autant que faire se peut.

Sur le second point, je suis d'accord avec vous mais ne vois pas pourquoi l'administraaaâââtion s'opposerait à une mesure de bon sens. De mon point de vue, il est très regrettable que le charpentier en question se satisfasse de pièces de bois brutes de scierie moderne et agaçant que je sois obligé de rappeler de telles évidences, y compris face à l'architecte. Je demanderai donc en tout état de cause à Igor de rectifier comme je l'entends.