Pouvoirs publics, élus locaux

Selon les dernières nouvelles que m'apporte Carole, mon aîné persiste dans ses vues.

En l'état du dossier, je suis donc obligé d'assumer la totalité de la maîtrise d'ouvrage des travaux à venir, sans le moindre relais familial espérable de mon vivant.

Je saurai m'en souvenir.
La demande de subvention à la D.R.A.C. pour la "tranche A" des menuiseries extérieures du logis vient de partir, avec tous devis déjà transmis en septembre dernier, plus le nouveau formulaire inédit rempli, je l'espère, comme il convient.

Je ne vérifie pas depuis combien de temps la D.R.A.C. et moi échangeons des courriels, des devis, et diverses autres paperasses au sujet de ces menuiseries.
Mais, sans nul doute, ça doit faire plus de sept ans et le premier coup de rabot n'a toujours pas pu être donné.

J'espère qu'il pourra l'être à l'automne 2023, en temps utile pour enclencher une "tranche B" au tout début de 2024...
Je rappelle que je ne suis en rien à l'origine du raffinement consistant à distinguer entre ces deux tranches, je me borne à m'adapter aux contraintes que je subis.
La confirmation de la demande de subvention à la Région pour la restauration des menuiseries extérieures du logis est partie.

Ce n'est jamais, à peu de choses près, que la redite de la demande présentée le 26 septembre dernier aux mêmes interlocuteurs.

Il me faut encore écrire, sur le même sujet, au conseil départemental de l'Orne. Je compte le faire après-demain mais ce sera compliqué en raison de la compatibilité quelque peu perfectible entre les réglementations des différentes strates du mille-feuilles administratif.
Vérification faite, cela fera bientôt dix ans (!!!) que je dialogue avec la conservation régionale des monuments historiques de Normandie (avant même l'arrivée en poste de l'actuel conservateur régional et la complexification des procédures qui n'a fait que croître et embellir depuis cette époque) pour essayer d'organiser la restauration des menuiseries extérieures du logis.

Voici, par exemple, le texte du courriel que j'avais envoyé à la D.R.A.C. le 17 janvier 2014 :

(Début de citation)

Le 17/01/2014 09:24, Pierre-Paul Fourcade a écrit à Arnaud Tiercelin :

> Cher Monsieur,
>
> M. MAFFRE est passé à la Chaslerie hier après-midi.
>
> Il fait facilement part de ses premières impressions, de sorte qu'il a critiqué diverses réalisations. Je dois dire que je n'ai pas trouvé que ses remarques étaient dénuées de pertinence, il me semble avoir l'œil.
>
> Sur le fond, il semble considérer qu'il serait utile de disposer d'une "étude" pour définir les châssis des portes et fenêtres du logis ; il considère qu'il ne serait pas gênant que ces châssis ne soient pas d'un modèle analogue à l'actuel (ou aux fenêtres du bâtiment Nord, approuvées en leur temps par M. RONSSERAY). Nous nous étions déjà posé la question avec M. RONSSERAY et nous avions opté, au contraire, pour une cohérence forte en la matière. Mais, écoutant M. MAFFRE, je ne suis pas indifférent à la rationalité de sa démarche, même si je sais que mon épouse et mon aîné seraient des plus réservés sur l'idée de devoir, de fil en aiguille et par exemple, mettre ensuite au rebut le décor (que j'ai toujours trouvé assez moche) du salon du logis. Bref, procéder rationnellement risquerait de me conduire à des dépenses supérieures à celles que j'imaginais, et vous savez que je fais déjà le maximum. Mais il me semble que vous m'aviez dit un mot, lors de notre dernier entretien, sur la possibilité que l'Etat subventionne une telle "étude". Auriez-vous l'amabilité de me rafraîchir la mémoire sur ce point ?
>
> Bien entendu, si une "étude" était décidée, je redéploierais mon programme 2014 pour rester dans les ordres de grandeur évoqués lors de notre dernier entretien.
>
> On a aussi dit un mot avec M. MAFFRE de mes interrogations, en liaison avec mon aîné, sur le mode de chauffage de la Chaslerie. Là aussi, des conseils sérieux me seraient utiles, notamment et d'abord pour savoir où faire passer des tuyaux avant de restaurer le dallage des sols ou les enduits des murs.
>
> Bien cordialement,
>
> PPF


(Fin de citation)

Il est ainsi prouvé qu'à ce jour, cela fait neuf ans et dix-sept jours au moins que nous enfilons des perles à ce seul sujet (sans parler des autres, au moins aussi affriolants comme la très hautement invraisemblable "problématique du pavement-cailloutis de la cour", pour ne citer qu'elle ; on sait qu'il n'a été trouvé rien de mieux par un très talentueux et très digne interlocuteur obligé pour bloquer de fait, il y a désormais trois ans, et sans le moindre souci de valeur ajoutée, les moindres travaux impliquant la desserte des bâtiments en cause par des tuyauteries de chauffage, c'est-à-dire de fait la quasi-totalité du chantier).

Bientôt dix ans d'un côté et trois de l'autre !
Et qui imagine encore que tous les records ne sont pas faits pour être battus ?

Allez, pour se donner du cœur à l'ouvrage, on reprend tous ensemble avec moi : "VIVE LA FRANCE ET LES JOUEURS D'ACCORDEON, Y A DU CIEL BLEU ET DU SOLEIL PARTOUM ET DES AMOUREUX QUI S'DONNENT D'LA JOIE !"
Aujourd'hui, onzième et dernière séance de ce cycle du FOGEFOR auquel nous avons participé, Carole et moi, elle comme bizuth, moi comme redoublant.

Il s'agit d'une initiation complète aux spécificités de la "filière bois", organisée grâce à l'aide financière active de la Région Normandie.

Le programme est parfait, tout comme les formateurs, à commencer par Béatrice LACOSTE.

Je ne puis que recommander très chaleureusement aux membres du fan-club qui s'intéressent aux arbres et à tout ce qui tourne autour d'eux, de s'inscrire à une prochaine session. Ils ne perdront ni leur temps, ni leur argent (de l'ordre de 300 € pour un cycle de onze séances au rythme d'un samedi par mois, de plus dans de jolis cadres).

P.S. (à 21 heures) : Preuves que j'en fus :

Puisque je viens de changer d'interlocutrice au conseil départemental de l'Orne, Forence CAILLET-BARANIAK y ayant succédé à Servanne DESMOULINS-HEMERY, j'ai pensé utile de préparer, à l'intention de la première, un historique du dossier ouvert il y a bientôt dix ans dans l'espoir de restaurer les menuiseries extérieures du logis. Je m'apprête en effet à lui écrire pour solliciter un subvention et je ne pense pas inutile de lui préciser où nous en sommes de cette si importante affaire.

Cet historique se veut aussi exact et dépassionné que possible. Y transparaît néanmoins mon indignation face au comportement très désagréable et non professionnel de Benoît MAFFRE, architecte du patrimoine. J'ai en revanche limité au maximum l'explicitation de mes sentiments lors de la volte-face de décembre 2017 de mon aîné. Et je n'ai dit mot des difficultés que j'ai longtemps éprouvées pour trouver, au sein de la corporation d'architectes bénéficiant d'un monopole légal selon moi mal contrôlé, un interlocuteur dont les qualités tant professionnelles qu'humaines me satisfassent ; heureusement et grâce à Arnaud PAQUIN, architecte du patrimoine, cette étape est désormais franchie pour ma plus grande satisfaction et dans l'intérêt bien compris du chantier et du monument.

Chacun pourra retirer de cet historique les conclusions qu'il voudra. Pour ma part, je relève la lourdeur, le pointillisme et souvent les absurdités de l'appareil réglementaire mis en place et appliqué par l'Etat et, pour ce qui est des autres strates du mille-feuilles administratif, la difficulté pour leurs élus d'arrêter une réglementation transparente et de s'y tenir et, surtout, les incohérences des dispositifs résultant d'une insuffisance très manifeste des efforts de coordination minimale entre les divers représentants de la "puissance publique" qui pullulent en la matière. Il paraît ainsi regrettable que, quelles que soient les qualités individuelles de ces derniers, ils semblent trop souvent se complaire dans un positionnement bureaucratique hors-sol, bien éloigné des réalités du terrain, telles que vécues au quotidien par les particuliers maîtres d'ouvrage de travaux de restauration de monuments historiques, ce qui est d'autant plus frustrant pour ces derniers qu'ils demeurent inexorablement et indiscutablement les payeurs finals.

Ceci est mon premier jet pour la première partie de cet historique, lorsqu'il était question des "tranches 1 et 2". Bien que j'aie fait très attention, il peut s'être glissé dans mon laïus des erreurs factuelles ou des oublis significatifs, ce dont je prie mes lecteurs, quels qu'ils soient, de bien vouloir m'excuser.

Comme on n'arrête pas le progrès et, ainsi qu'on le sait, alors que la moindre pièce de chêne ou de fer n'a toujours pas été façonnée pour ce programme que j'espérais lancer il y a près de dix ans, il est désormais question de "tranches A et B", sujet sur lequel je m'exprimerai prochainement :

Je poursuis tant bien que mal la rédaction de mon pensum consacré à l'historique du dossier ouvert il y a près de dix ans, dans l'espoir d'une restauration, de mon vivant, des menuiseries extérieures du logis.

Cet exercice est doublement pénible pour moi :
- d'une part parce qu'il me faut plonger dans des archives très volumineuses et peu ragoûtantes en espérant en extraire la substantifique moelle ;
- d'autre part parce que tout cela remet sous mes yeux les preuves de l'invraisemblable lourdeur des innombrables paperasses en cause ainsi de la totale inefficacité, du moins à ce jour, de tous les efforts consentis.

Pour essayer de me redonner du cœur à l'ouvrage, voici l'état provisoire de cette prose ô combien indigeste à 7 heures du matin ce jour :

Au fur et à mesure que j'exhume des paperasses en lien avec le sujet, je complète ma prose.

En voici l'état aujourd'hui à midi :


Qui osera contester que je suis un saint pour supporter sans broncher (ou presque) de telles avanies ?

En tout cas, j'imagine mal mon aîné capable de me succéder pour soutenir le feu roulant d'un tel siège. Qui d'ailleurs, doté d'un minimum de lucidité, accepterait de dialoguer sans relâche, pendant si longtemps et sans davantage de résultats tangibles, avec autant d'interlocuteurs aussi distingués ?

Je vous le dis : il faut être fou à lier pour entreprendre ou pour poursuivre en France la restauration d'un monument historique privé !
Heureusement pour la Chaslerie, ça ne tombe pas trop mal, tel est bien mon cas !
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mercredi 8 février 2023 06:29
À : CAILLET Florence <caillet-baraniak.florence@orne.fr>
Cc : Xavier MEYER ; C. F.
Objet : Manoir de la Chaslerie - Subventions relatives au menuiseries extérieures du logis - "Tranche 1", "tranche 2" et future tranche imminente.

Madame,

Comme vous le savez, je suis en train de préparer une demande de subvention au conseil départemental de l'Orne pour me permettre de financer les travaux que je souhaiterais mener au second semestre 2023 sur certaines menuiseries extérieures du logis, menuiseries classées parmi les monuments historiques.

A cette occasion, je prépare une note à votre intention, comportant en annexe un historique des démarches effectuées depuis près de dix ans auprès de mes différents interlocuteurs officiels, sans d'ailleurs que les premières pièces de bois ou de fer destinées à ces menuiseries soient encore sorties du moindre atelier d'artisan. Ainsi que je vous l'avais expliqué lorsque vous m'aviez fait l'honneur de visiter la Chaslerie le 21 septembre dernier, arriver à rendre compatibles les diverses réglementations édictées par l'Etat, le conseil régional de Normandie et le conseil départemental de l'Orne, pour ne pas parler de l'ADEME ou d'autres institutions officielles intervenant dans ces domaines, s'avère au pied du mur quasiment impossible, de sorte que je ne manque jamais de solliciter de mes interlocuteurs un peu de bienveillance dans l'application de leurs réglementations à mon cas pratique. Je tâcherai de préciser dans ma note à votre intention des voies pour essayer de surmonter ces difficultés dans le cas du conseil départemental de l'Orne.

Puis-je cependant vous demander à ce stade de quel délai je dispose pour que cette demande de subvention puisse donner lieu à réalisation selon un calendrier compatible avec mes autres contraintes ? A ce sujet, la D.R.A.C. conditionne, m'y dit-on, le subventionnement de la "tranche B" à la réalisation d'une "tranche A destinée à remplacer les tranches 1 et 2 précédentes", "tranche A" en cours de mise en place. Je précise que ce vocabulaire quelque peu abscons, dont je vous avais parlé lors de votre visite, est explicité dans cette annexe historique. Ainsi, il serait très important pour moi que les premiers travaux concrets sur les menuiseries sur lesquelles portera ma nouvelle et très prochaine demande au conseil départemental de l'Orne puissent être réalisés au cours du second semestre 2023, faute d'avoir hélas pu l'être plus tôt pour les raisons dont cette annexe historique vous permettra, je l'espère, de saisir la complexité.

Par ailleurs, en préparant cette annexe historique, j'ai retrouvé la copie de la lettre que, le 7 avril 2021, j'avais adressée, avec ses propres annexes justificatives, au conseil départemental de l'Orne pour solliciter le paiement de 5 954,55 € de subventions, somme se décomposant en 2 363 € au titre de la restauration de la charpente et de la couverture du colombier, 1 896 € au titre de la "tranche 1" de restauration des menuiseries extérieures du logis et 1 695,55 € au titre de la "tranche 2". Or, et sans doute à tort, je ne retrouve pas la trace du règlement de ces sommes, ce qui m'alerte compte tenu du fait qu'en m'annonçant, par lettre du 7 novembre 2017, la décision du conseil départemental en date du 7 juillet 2017 relative à la "tranche 1", le président Christophe de BALORRE avait précisé que je disposais "d'un délai de quatre ans à compter de cette notification pour en demander le versement". Puis-je donc vous prier de vérifier de votre côté si ce règlement a bien eu lieu ?

Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de ma considération distinguée.

Pierre-Paul FOURCADE
06 12 96 01 34

(Fin de citation)
Enfin j'en ai fini de mon premier jet de cet historique du dossier des menuiseries extérieures du logis. Mais je n'ai pas réussi à pondre moins de sept pages.

A ma décharge - je pense que tout le monde en conviendra - la matière est particulièrement indigeste :


Bien sûr, relisant tout ceci, je me dis moi aussi : à quoi bon tant d'efforts ? Tant d'efforts pour si peu de résultats autres qu'une accumulation de paperasses supplémentaires...
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rédigé le Mercredi 8 Février 2023
Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - Economie
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Pénurie d'agriculteurs : la souveraineté alimentaire française menacée

D'ici 2030, 40% des agriculteurs français partiront à la retraite. Le secteur de la viande bovine craint déjà une possible pénurie d'ici quelques années. Une situation critique pour la souveraineté alimentaire française, et qui profite déjà aux importations étrangères.


Le compte à rebours a commencé. En raison du vieillissement des employés, du manque d’attractivité du métier et de la mutation structurelle du secteur, la France devrait connaître une importante pénurie d’agriculteurs dans les dix prochaines années. C’est ce que nous apprend un exercice prospectif décennal publié par la Dares (Direction des statistiques du ministère du Travail) et par l’organisme France Stratégie en mars 2022, et actualisé dans une version régionalisée le 20 janvier dernier. Intitulé Quels métiers en 2023 ?, le rapport publié par le ministère de l’Emploi affirme que sur les 450 000 agriculteurs, éleveurs et sylviculteurs en activité en 2019, environ 40 % seront partis à la retraite d’ici 2030. La démographie du secteur ne joue effectivement pas en sa faveur. D’après une note de l’Insee parue en octobre 2020, 55 % des agriculteurs en exercice en 2019 avaient 50 ans ou plus, soit 24 points de plus que pour l’ensemble des personnes en emploi (31 %). Les plus de 60 ans, eux, étaient 13 % chez les agriculteurs contre 3 % chez tous les employés.

Or, seulement 21 % de la profession sera renouvelée par des jeunes débutants, auxquels s’ajoute la disparition de 5 % d’emplois (40 000) en raison de la concentration des exploitations et la diminution de l’élevage. Ce qui laisse un déséquilibre national de près de 15 % entre les besoins de recrutement et les nouvelles recrues. Ce déficit devrait porter la part de l’agriculture dans l’emploi national à moins de 2 % contre 3 % en 2019 et 4 % en 2000. Ce déficit ne date pas d’hier, mais a été, d’après la Dares, accru par les changements de comportements liés au Covid et par la mise en application de la politique bas carbone. Dans cette mise à jour récente, France Stratégie et la Dares observent des déséquilibres plus élevés « dans les deux premières régions agricoles de France, la Nouvelle-Aquitaine et la Bretagne », mais aussi dans « les régions viticoles de Bourgogne–Franche-Comté et du Grand Est (Champagne) ».

En dix ans, la France a perdu 11 % de ses bovins

La Dares ne semble pas tellement s’alarmer de la situation, prédisant un changement de paradigme dans toute l’agriculture française. Selon les auteurs de l’étude, dans les prochaines années : « Les gains de productivité se poursuivraient, poussés par l’innovation et la pression concurrentielle qui s’accroît en dépit du caractère encore relativement protégé et localisé de la production agricole en France et en Europe (notamment du fait de la politique agricole commune et de l’attention portée aux circuits courts dans les territoires). » Une innovation qui serait notamment engagée dans « la robotique, considérée comme un “investissement d’avenir” […], améliorant la performance et limitant les pénuries de main-d’œuvre. La valeur ajoutée se maintiendrait, avec des produits plus chers, de meilleure qualité et plus “individualisés” ». Raison pour laquelle, selon l’étude, les techniciens et cadres de l’agriculture seront les seuls métiers à croître (11 % d’ici à 2030), puisque les 27 % de départs en retraite seraient plus que compensés par les jeunes formés, qui composeront 44 % des emplois. Quant aux métiers de maraîchers, viticulteurs et jardiniers, ils subiraient un déficit moindre de 10 %.

Au final, nous assistons surtout à une fragilisation des métiers « classiques » de l’agriculture et de l’élevage tels que nous les avons connus ces dernières décennies. Un travail éprouvant, laissant peu de temps libre et de répit — 42 % des agricultrices françaises ne prennent aucun congé maternité et 51 % des éleveurs n’ont pas pris de vacances en 2022. Et cela pour un salaire loin d’être mirobolant. Un éleveur de vaches laitières peut par exemple espérer gagner entre 1 200 et 2 500 € net au cours de sa vie. Une situation difficile à compenser par la seule passion du métier…

L’effondrement de l’attractivité commence déjà à se faire ressentir dans certains secteurs comme la boucherie bovine. Le nombre de vaches à viande ne cesse de diminuer chaque année, laissant craindre un risque de pénurie à moyenne échéance. En dix ans, le nombre de têtes a diminué de 11 %. Selon l’Institut de l’élevage (Idele), la France a perdu 837 000 bovins depuis 2016, dont 500 000 vaches allaitantes. Toujours selon Idele, le nombre d’exploitations de bovins est passé de 230 000 en 2009 à 166 000 dix ans plus tard. Un délabrement progressif de notre patrimoine rural, mais aussi d’un énième pan de notre souveraineté alimentaire. Car comme la consommation ne baisse pas — malgré les innombrables injonctions écologistes —, cette pénurie annoncée profite au marché étranger. L’an dernier, les importations de viande bovine ont bondi de 6 %.
Je viens de modifier ou de compléter aux deux entrées suivantes ma prose sur l'historique que l'on sait :

- Le 15 décembre 2021, la D.R.A.C. demande que soit définie une nouvelle tranche de travaux de restauration des menuiseries extérieures du logis, destinée à être substituée aux « tranches 1 et 2 » précédentes. Elle précise qu’à l’occasion de la mise en place de cette nouvelle tranche, il sera demandé par le Trésor public à Pierre-Paul FOURCADE de rembourser la part déjà réglée des subventions de l’Etat au titre des « tranches 1 et 2 » ne correspondant pas aux honoraires d’architectes du patrimoine.

- Le 30 janvier 2023, Chantal JOURDAN, députée de l’Orne intervenue auprès du maire de Domfront-en-Poiraie, informe Pierre-Paul FOURCADE que, selon cet élu, « les projets individuels menés sur le territoire » peuvent « prétendre à des subventions » au titre du « projet MORIN de développement du tourisme médiéval domfrontais ».


Il me semble que ces compléments étaient nécessaires.

P.S. (à 6 heures 30) : Ayant pris connaissance de ma prose, Carole objecte deux remarques :

- "A la lecture de la fin de ta première partie, les gens vont comprendre que tu touches plus de subventions que tu ne dépenses ;
- surtout, ils vont se dire qu'eux ne touchent pas de subventions quand ils changent leurs fenêtres."

Que pourrais-je répondre à ceci, sinon qu'il y aura toujours des cons ou même que les cons nous cernent ? Eux au moins n'ont pas à subir tous ces emmerdements sans fin ni les invraisemblables surcoûts qui les accompagnent, voire en résultent.

P.S. 2 (à 17 heures 30) : Carole insiste pour que je modifie ma rédaction du passage en question.

Voici donc ce que je prévois :

Au terme de cette première période qui s'étale, travaux administratifs préparatoires inclus, sur plus de sept ans, et sans que la moindre pièce de bois ou de fer n’ait encore été façonnée pour commencer la restauration des menuiseries extérieures en cause, Pierre-Paul FOURCADE a, sauf erreur, dépensé 26 418 € au titre des seuls frais de dossier et, certes, encaissé 29 360 € de subventions. Mais, comme on le voit à travers les chiffres suivants, toutes les subventions reçues à ce stade déjà tardif ou presque toutes ont été absorbées sans contestation possible par les seuls honoraires d’architectes du patrimoine ou d’un « assistant à maîtrise d’ouvrage » dont l’intervention a paru indispensable pour maintenir le contact avec leur corporation (et l'on ne dit rien ici des surcoûts, qui résulteront immanquablement des spectaculaires délais en cause, sur les factures à venir des artisans) :

Au moins là, on ne pourra pas dire que je ne mets pas les points sur les "i".
lefigaro.fr
rédigé le Jeudi 9 Février 2023
Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - Economie
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Pourquoi vos courses vous coûteront encore plus cher à partir du mois de mars

Dans quelques semaines, l'inflation, dans les rayons des distributeurs, «prendra tout simplement la forme d'un mur», estime un expert.

Vous avez le sentiment de payer vos courses plus cher depuis quelques mois ? Ce constat sera encore plus vrai à compter du 1er mars prochain. Les acteurs de la grande distribution sont unanimes sur le sujet et font part de leur inquiétude. La directrice des achats alimentaires du groupe Auchan a ainsi évoqué sur RMC, ce jeudi, «une hausse d'environ 10%, en plus de l'inflation actuelle». Pour rappel, les prix des produits alimentaires ont accusé une hausse de 13,85% au mois de janvier, selon la société d'analyse IRI.

N.D.L.R. : Tout se déglingue en même temps, ça va devenir affolant je le crains.
Je crois que j'ai trouvé une façon très simple, sans avoir à lui transmettre mon pensum historique, de saisir ma nouvelle interlocutrice au conseil départemental de l'Orne au sujet de ma troisième demande de subvention pour les menuiseries extérieures du logis.

Il me semble en effet que j'ai réussi à mettre en phase les réglementations de l'Etat, du conseil régional de Normandie et, ce qui restait encore à réaliser, du conseil départemental de l'Orne. Inutile de jouer au modeste, je pense que c'est là un vrai tour de force.

Cela m'a demandé beaucoup de travail d'imaginer cette approche très allégée mais je pense que le résultat en vaut la peine. Et, si par extraordinaire Mme CAILLET-BARANIAK ou tout autre de mes interlocuteurs souhaitait se pencher sur cet historique, il leur suffirait de se reporter ci-après.

P.S. (à 23 heures 45) : En effet, je précise que mon interlocutrice, interrogée ce matin, m'a répondu souhaiter lire ledit pensum.
Excellente conversation téléphonique avec Mme CAILLET-BARANIAK :

- le reliquat des subventions départementales pour les "tranches 1 et 2" n'est pas perdu mais les honoraires d'architecte ne sont pas pris en compte par le département (contrairement à ce que font la D.R.A.C. et la Région) ;
- j'ai informé mon interlocutrice que la "tranche 3" (au sens du conseil départemental) concernera les mêmes menuiseries que la "tranche 2" (au sens du même) mais avec des adjonctions et des corrections qui suffiront à causer cette "tranche 3" ;
- elle va me transmettre le formulaire, dans sa dernière forme, à remplir en appui de ma demande ;
- dès que je recevrai ce formulaire, je serai en position de libeller ma demande précise ;
- l'instance décisionnelle au sein du conseil départemental devant se réunir en mars prochain, la réalisation de la "tranche 3" ne serait pas retardée et pourrait avoir lieu au second semestre 2023.

P.S. (à 11 heures 30) : Mme CAILLET-BARANIAK m'ayant immédiatement transmis ce formulaire, je n'ai pas traîné davantage pour le remplir :


Le dossier complet, avec les justificatifs demandés, partira cette après-midi.
Il a fallu que je tronçonne mon message en quatre courriels pour arriver à envoyer à certains de mes interlocuteurs habituels ma demande de subvention au conseil départemental de l'Orne pour la "tranche 3" des menuiseries extérieures du logis. Il faut dire que cette demande s'accompagnait de divers justificatifs réclamés dont la taille (en octets) provoquait une thrombose dans certains circuits.

Heureusement j'ai eu l'idée de substituer à l'envoi sec des documents trop lourds les messages du site favori où je les avais mis en ligne.

C'est à des détails comme celui-ci que l'on mesure la supériorité flagrante du site favori par rapport à des systèmes télématiques insuffisamment calibrés ou à bout de souffle.

Ceci étant, j'indique ici à toutes fins utiles que la "tranche 3" (au sens du conseil départemental) sera, peu ou prou, ce qui, dans la "tranche A" de la D.R.A.C., n'était pas déjà couvert par la "tranche 2" de la D.R.A.C. et du conseil départemental.

Si vous n'avez rien compris à cette histoire, ce qui me paraîtrait fort excusable, les choses étant ce qu'elles sont, n'hésitez surtout pas à me poser des questions. Je tâcherai d'y répondre de la façon la plus claire dont je sois capable dans les circonstances de l'espèce et en l'état du dossier.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 12 Février 2023
Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - Anecdotes
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Le 11 janvier dernier, j'avais posté mon chèque de cotisation à une association.

Hier, c'est-à-dire pile un mois plus tard, la poste m'a rendu ma lettre, ouverte et avec la mention "Adress illegible" (en français dans le texte) :


La prochaine enveloppe aura-t-elle plus de succès, compte tenu notamment de la hausse continue du prix des timbres ?


Je n'insiste pas sur le fait qu'en ouvrant la première lettre, la poste a retrouvé mon "Adress". Sur le même document, elle aurait retrouvé de même celle, pour le coup imprimée, de mon destinataire si elle s'en était seulement donné la peine, à défaut de savoir déchiffrer le nom manuscrit d'un passage parisien du 9ème arrondissement de la capitale (au pire, il ne doit quand même pas y en avoir 36) :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 13 Février 2023
Vie des associations - A.D.D.O.O.E. - Sud Manche - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux
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Dans l'affaire des éoliennes de Ger et Saint-Georges-de-Rouelley, pendante devant la Cour administrative d'appel de Nantes après cassation, voici notre mémoire déposé ce jour.

Je rappelle que les six éoliennes en question seraient implantées à environ 7 km de la Chaslerie, dans le Sud Manche, et que, depuis près de huit ans, appuyés et soutenus par de larges associations, nous nous battons comme des lions - je pense du moins que la lecture de ce mémoire le confirmera - contre ce funeste projet.
Derrière la question du mix 100 % renouvelable, la question du pilotable

Si les partisans d’un monde 100 % renouvelable ont tendance à l'évacuer bien rapidement, une question se pose, et elle conditionne tout le reste : celle de la pilotabilité des énergies.


Dans un monde aux ressources limitées, n’avons-nous que pour seul horizon la décroissance ? C’est, si l'on schématise, la théorie défendue par Jean-Marc Jancovici depuis plusieurs décennies. À ceci près que « la quantité de civilisation industrielle que nous allons conserver est pour une fraction significative liée à la quantité de nucléaire que nous allons réussir à garder ou à développer », nuance l’ingénieur et président du think tank "The Shift project", lors d’un entretien accordé au média Elucid et diffusé le 11 février.

Si Jean-Marc Jancovici part de ce postulat, c’est qu’il ne croit guère au renouvelable. Tout du moins, au renouvelable qui viendrait remplacer des capacités pilotables déjà existantes pour composer l’essentiel du mix énergétique de la France. « L’Allemagne a plus investi en solaire et en éolien que la France n’a historiquement investi dans le parc nucléaire existant », rappelle-t-il, avant de s'attarder sur les bilans écologiques de part et d’autre du Rhin : « l’Allemagne (…) se balade aux alentours d’à peu près 450 grammes de CO2 par kilowattheure alors que la France, son facteur d’émission moyen se balade aux alentours de 60. » Joli contraste. L’éolien et le photovoltaïque allemand, installé en vingt ans, a surtout eu pour objectif le remplacement du nucléaire, dont Berlin veut à tout prix s'écarter, et non celui du charbon. Une catastrophe pour la lutte contre le réchauffement climatique à une époque qui ne cesse pourtant de mettre en avant l’urgence d'agir.

Pour autant, le pays d’Olaf Scholz ne désespère pas à atteindre son Graal, le 100 % renouvelable et la neutralité carbone d’ici 2045. Mais comment gérer l’intermittence de l’éolien ou du photovoltaïque ? Que faire les nuits sans vents, et les jours sans soleil ? Nous stockerons, répondent en cœur les partisans d’un tel monde. Les batteries, « ça permet de faire du stockage journalier ça ne permet pas de faire du stockage qu’on appelle inter saisonnier (…) non plus de faire du stockage interannuel », estime quant à lui Jean-Marc Jancovici. Le fondateur de Carbone 4 rappelle que les conditions météo moyennes sur une année « sont variables d’une année sur l’autre (…) la différence entre une très bonne année et une très mauvaise année peut aller jusqu’à 20 ou 25 % ».

Pilotable oui. Mais à court terme

Tous ne sont pas d’accord. C’est le cas d'un autre visage très présent dans les médias — tout comme Jean-Marc Jancovici, par ailleurs – : Yves Marignac. Auditionné le 1er février par la commission d’enquête visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France, le chef du pôle énergies nucléaires et fossiles de l’institut négaWatt, anti-nucléaire notoire, y croit. « Les systèmes 100 % renouvelables ne consistent pas à accepter des périodes sans énergie », affirme-t-il, avant de glisser un petit tacle contre « certains acteurs » et leurs « caricatures » qui « desservent le débat ».

L’explication peine à convaincre. Yves Marignac considère que les énergies intermittentes, sont prévisibles « parce que l’on sait anticiper la production du photovoltaïque et de l’éolien aux échelles de temps où il faut savoir se projeter pour gérer un système électrique. » Mais alors, quelles sont-elles, ces échelles ? On sait « anticiper des périodes anticycloniques longues, et même prévoir à vingt-quatre heures près le niveau d’ensoleillement ou de vent, au point de pouvoir aujourd’hui le contractualiser ». À titre d’exemple, les producteurs photovoltaïques indiens s’engageraient sur un niveau de production qui irait du jour pour le lendemain « au quart d’heure près ». Pilotable à très court terme, oui. Mais pas à long terme sans moyen de stockage.

« Je pense qu’on n’y arrivera pas »

André Merlin, président d’honneur du Réseau de Transport d’Électricité (RTE), auditionné le même jour, s’interroge : « Je ne suis par ailleurs pas opposé à l’insertion de moyens éoliens ou solaires », mais « ces systèmes présentent des limites et, au-delà de 50 % de moyens non pilotables dans le mix énergétique, je pense que nous courrons certains risques ». Auditionné le 12 janvier, Bruno Bensasson, président d’EDF-Renouvelables, ne dit pas autre chose. « L’éolien et le solaire sont relativement prévisibles, la veille, mais pas six mois à l’avance », explique-t-il.

Est-ce à dire qu’il soit inutile (voire néfaste) de développer d’éolien ou de photovoltaïque sur le territoire ? Pas nécessairement. En revanche, substituer des moyens pilotables — donc prévisibles — pour injecter du renouvelable à la place semble une erreur à ne pas commettre. C’est pourtant ce qu’ont voulu faire les gouvernements successifs des quinquennats Hollande et Macron. Par ailleurs, telle semble également être l'avis du PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné. Auditionné le 23 novembre, celui-ci a considéré que le nucléaire français n’étant « pas [assez] flexible », la part de renouvelable développée devra s’accompagner en partie de « centrales à gaz ».

Le nucléaire est suffisamment pilotable pour infirmer les propos du grand patron, mais pas suffisamment pour s’ajuster à la pointe de consommation. Pour y répondre, la France sollicite l’hydraulique, les importations — même du temps, pas si lointain, où elle était première exportatrice nette d’électricité en Europe — ou enfin ses centrales thermiques. « Faire un système pilotable avec essentiellement du solaire et de l’éolien, moi je pense qu’on n’y arrivera pas », affirme Jean-Marc Jancovici, qui met également en avant la grande quantité de métaux (les fameuses "terres rares", très largement importées de Chine) nécessaire pour y arriver. Jusqu'à preuve du contraire, difficile de lui donner tort. Sauf à plonger la France dans une décroissance forcée et brutale, bien plus coercitive que l’actuelle injonction gouvernementale à la « sobriété ». Ce qui est peu ou prou le scénario que privilégie négaWatt.