Pouvoirs publics, élus locaux

Il semblerait que le thème retenu pour les prochaines "Journées du patrimoine" soit "la jeunesse". Je n'avais même pas vu ça, tant je suis habitué, année après année, à ce que cette fête soit placée sous un mot d'ordre ridicule, tiré d'on ne sait où par la plume laborieuse d'un technocrate parisien en herbe.

Si c'est vrai, c'est une très bonne idée, qui nous change agréablement. Enfin un thème qui a du sens ! Faire connaître nos monuments à la jeunesse : je trouve en effet que trop peu de jeunes s'intéressent à ce que l'on appelle "le patrimoine" et n'en veux pour preuve que l'âge moyen des visiteurs de nos vieilles pierres (du moins quand on ne va pas les chercher par des initiatives comme notre prochain "festival Alphapodis" de musique électro et techno). Transmettre dans d'aussi bonnes conditions que possible nos monuments à la jeunesse, afin qu'à son tour elle puisse en prendre le soin qu'ils attendent et méritent : on sait à quel point cette évolution, si délicate à mettre en œuvre, m'est chère (et combien elle est nécessaire, par exemple, pour notre manoir favori).

Donc, pour une fois, bravo aux services centraux du ministère de la Culture. Et, disons-le, bravo à la nouvelle Ministre pour ce choix si judicieux !

Bien sûr, ce serait mieux si les crédits suivent. Mais à chaque jour suffit sa peine. Dans l'immédiat, place aux réjouissances !

P.S. : La jeunesse, vaste programme ! Voyez comment celle-ci traitait hier soir son Bon-Papa, en train de lui lire "Les trois petits cochons" :

13 septembre 2017.

Ce 15 septembre 2017 est le jour-limite, fixé par la D.R.A.C., pour la transmission du dossier de demande de subvention au titre du programme 2017 de travaux sur notre manoir favori.

A 13 h 02 ce même 15 septembre 2017, mon aîné a adressé à la D.R.A.C. le courriel de saisine et m'en a communiqué la copie.

Ceci est un jour important pour la poursuite, dans de bonnes conditions, de la restauration de notre manoir favori. Mon aîné a 39 ans, c'est-à-dire mon âge lorsque j'ai acheté la Chaslerie.

Ainsi, tout paraît enfin se mettre en ordre de ce côté-ci, comme il convient. Touchons du bois, la route est encore longue !
A 20 h 52 hier soir, "lefigaro.fr" a mis en ligne un article intitulé "Journées du patrimoine : 12 millions de visiteurs". Il se basait sur un communiqué antérieur du ministère de la Culture.

On dirait - est-ce possible ? - que les fonctionnaires du ministère de la Culture et leur ministre prennent vraiment les gens pour des imbéciles ! En effet qui, parmi les électeurs, va croire un instant qu'une administraaaâââtion, fût-elle aussi brillante que celle de la Culture, dispose avec un délai aussi court, de statistiques aussi précises sur un tel sujet ? Et si elle en était capable, que ne met-elle une telle célérité au service de l'instruction des dossiers dont elle a la charge, en application de tel ou tel de ces textes législatifs qui bourgeonnent sans retenue dans ce pays (400 environ par quinquennat sous les mandats SARKOZY et HOLLANDE, si j'ai bien lu et bien retenu, soit près de deux nouvelles lois par semaine, qui dit mieux ? Et il y aurait encore des zozos pour prétendre que "nul n'est censé ignorer la loi" ? Mort aux cons !).

Quant à moi et à mon âge (65 ans révolus), sachez que, le dimanche soir des "Journées du Patrimoine", après être resté tout l'après-midi debout à répondre aux questions du public, je suis crevé et n'ai qu'une envie : aller me pieuter, et non pas, bien entendu, remplir le questionnaire statistique envoyé (d'ailleurs en temps utile, ayons la grâce de le reconnaître) par les services du ministère de la Culture.

Je répondrai demain, tranquillement.

Et j'apprécierais un peu de décence de la part d'une telle administraaaâââtion, ne serait-ce qu'en remerciement pour les propriétaires privés de monuments historiques qui se font, néanmoins et toujours, comme moi, une joie de participer à cette fête, considérée de notre côté comme un devoir normal.

P.S. : Il est clair que le niveau d'agacement de certains à mon encontre va, après un tel message, encore grimper d'un cran.

Mais - conseil d'ami - qu'ils n'hésitent pas à faire remonter l'info à leur Ministre. Cela la changera utilement, je pense, des fayotages habituels de sa cour du même métal !

Car ce site sert aussi à cela.

P.S. 2 : Hélas, je ne suis pas encore complètement gâteux. Je ne me trompais pas sur le nombre de lois. Grotesque, lamentable, minable !
De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mardi 19 septembre 2017 16:44
À : communication.drac.normandie-Telem@c
Objet : RE: Bilan JEP 2017

Vives félicitations pour votre initiative ! Grâce à ce questionnaire, simple et bien conçu, c'est un plaisir de répondre à vos légitimes interrogations.

Bien cordialement,

PPF

_______________________________________________

De : communication.drac.normandie-Telem@c
Envoyé : mardi 19 septembre 2017 16:27
Objet : Bilan JEP 2017

Bonjour,

Les Journées Européennes du Patrimoine se sont achevées avec une participation record des visiteurs. Nous vous remercions pour votre implication.

Vous avez d'ores et déjà reçu une fiche bilan par courriel. Toutefois, et pour permettre un meilleur traitement des données, je vous prie de trouver sous ce lien, un questionnaire plus complet et plus ergonomique :

http://www.askabox.fr/repondre.php?s=155724&d=SPAqEoow7cbW

Je vous serais très reconnaissant de bien vouloir le renseigner ; cela ne vous prendra que deux minutes.

J'appelle votre attention sur l'encart "pseudonyme". Il convient d'y indiquer le nom du site.

La cellule communication se tient à votre disposition pour toute information complémentaire.

Très cordialement

Emmanuel JOUANNO
Responsable de la cellule communication et valorisation
02 31 38 39 44

Guylène FAUQ et Élodie PHILIPPE
Chargées de communication
Cellule communication
guylene.fauq@culture.gouv.fr - 02 31 38 39 61
elodie.philippe@culture.gouv.fr - 02 32 10 71 03

Direction régionale des affaires culturelles de Normandie
13 bis rue Saint-Ouen - 14052 Caen cedex 4
Téléphone 02 31 38 39 40 - Télécopie 02 31 23 84 65
http://www.culturecommunication.gouv.fr/Regions/Drac-Normandie

(Fin de citation)

J'ai indiqué que nous avons reçu, cette année, environ 125 visiteurs, soit quatre fois moins que notre score habituel. La raison de ce résultat est, sans aucun doute, la météo, puisque nous avons essuyé plusieurs averses abondantes pendant notre après-midi de visites guidées :

17 septembre 2017.

Il est probable, également, que la lettre-circulaire reçue, cette année encore, de l'administraaaâââtion sur ce qu'eux-mêmes appellent la "posture" Vigipirate ait dissuadé d'autres propriétaires de monuments historiques d'ouvrir leurs portes à cette occasion. Et l'on peut penser qu'en-dessous d'un certain nombre de monuments privés ouverts au public dans le même secteur, la possibilité d'organiser un circuit d'intérêt familial se réduise, entraînant de ce fait la perte de visiteurs qui, sans cela, seraient venus.

Un bon côté de la chose est que, cette année, les visiteurs étaient particulièrement motivés, ce dont nous nous sommes rendus compte, Carole et moi, en leur demandant où ils habitaient (ils venaient parfois de loin), ou bien en répondant à leurs questions, souvent très pertinentes et témoignant d'un bon niveau de culture générale, du moins à nos yeux. La proportion de jeunes était plus importante que d'habitude, comme pourrait le confirmer la famille de la jeune Margot (ici à gauche et qui a observé nos épis de faîtage favoris à la jumelle) :

17 septembre 2017.

Dans son questionnaire, la D.R.A.C. nous demande si nous pensons participer de nouveau, l'an prochain, aux Journées du Patrimoine. Pour nous, la réponse est évidente et affirmative, étant entendu que Carole et moi commençant à prendre de l'âge, nous apprécierions que notre jeune classe concernée nous donne, ici aussi, un coup de main dans la mesure du possible.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 28 Septembre 2017
Vie des associations - A.D.D.O.O.E. - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - APIJOMM - api
0
C'est tout de même curieux mais la M.S.A. locale n'arrive toujours pas à mettre de l'ordre dans les dossiers respectifs de l'A.D.D.O.O.E., de l'APIJOMM et de votre serviteur. Ils continuent à écrire et à me réclamer n'importe quoi. Un vrai poème !

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : jeudi 28 septembre 2017 11:34
À : msa mayenne-orne-sarthe
Objet : RE: 82468875800013 ASSOCIATION POUR L'INSERTION PROFES

Bonjour,

Le document que vous m'avez adressé par courriel ci-après du 21 septembre dernier m'avait déjà été transmis par courrier simple du 7 juillet dernier.

Ce courrier simple (v/réf. : 824.688.758.00013) précisait que vous affectiez le trop-plein de mes paiements antérieurs à la M.S.A. au paiement des 1 338,50 € en question.

Par un second courrier du 7 juillet 2017 (v/réf. : ET61009610764), vous ajoutiez même que vous alliez me rembourser 758,23 € de trop-perçu par vous.

Par conséquent, votre mise en demeure du 21 septembre 2017 (réf. : EN72001700933 - Secteur : 3J13 - Référence procédure : MD17001 - Dossier suivi par Céline BALE), par laquelle vous me réclamez 1 410,65 €, dont 72,15 € de pénalités, est dépourvue de fondement. Je la rejette donc comme telle.

Je vous prie en revanche de bien vouloir m'indiquer à quelle date et sur quel compte vous avez effectué le virement de 758,23 € annoncé dans votre second courrier du 7 juillet dernier.

Cordialement,

Pierre-Paul FOURCADE
Président de l'A.D.D.O.O.E. et de l'APIJOMM
06 12 96 01 34
_____________________________________________________

De : Msa mayenne-orne-sarthe
Envoyé : jeudi 21 septembre 2017 12:16
À : penadomf@msn.com
Objet : 82468875800013 ASSOCIATION POUR L'INSERTION PROFES

Bonjour,

veuillez trouver ci-joint le document demandé

Cordialement,

JR

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 28 Septembre 2017
Vie des associations - A.D.D.O.O.E. - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - APIJOMM - api
0
J'étais gentil en parlant de poème...

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 28 septembre 2017 12:21
À : msa mayenne-orne-sarthe
Objet : RE: 82468875800013 ASSOCIATION POUR L'INSERTION PROFES

Comme cela est patent à mes yeux depuis plusieurs mois, le niveau de dysfonctionnement de vos services dépasse l'entendement !

Je reçois à l'instant une nouvelle lettre recommandée de la M.S.A. Mayenne-Orne-Sarthe, datée d'hier et signée, comme la précédente, par votre directrice générale, Véronique PILETTE (affaire suivie par Céline BALE - Procédure : MD17002), me mettant en demeure de vous régler 2 007,68 € dont 108,29 de pénalités, au titre du 2ème trimestre 2017 de l'APIJOMM.

Or je n'ai jamais reçu de facture à ce sujet alors, pourtant, que j'avais effectué toutes les déclarations dans les délais.

J'ajoute que tous les bulletins de paye de mon salarié sont établis par Atout-Services que vous êtes bien placés pour connaître.

Donc je ne vois pas pourquoi vous m'emmerdez de la sorte.

A mon tour, je vous mets en demeure par la présente de faire enfin votre boulot correctement.

Je règlerai ce que je vous dois quand je recevrai votre facture du 2ème trimestre 2017, sans pénalités indues et prenant en compte les 758,23 € qui, sous réserve des précisions que vous m'apporteriez, restent en rade.

PPF

(Fin de citation)

P.S. : Je suppose que, face à un personnel administraaaâââtif qui est peut-être aussi convaincu que moi de l'absurdité de sa tâche et de ses méthodes, d'aucuns trouveront le style de mes imprécations excessivement virulent. Ou même mon attitude contre-productive. Affaire de goût. Moi, comme l'on sait, j'en ai ma claque de l'envahissement bureaucratique que l'on constate trop souvent dans ce pays et j'essaye, à ma façon et à mon échelle, d'y mettre le hola car cela me semble nécessaire même si, à vrai dire et vue de ma fenêtre, la tâche paraît impossible.

Au demeurant, il est de fait qu'on m'a souvent attribué un "sens aigu de la justice" (que l'on peut discuter ou dont on peut certes contester les points auxquels il s'attache), ainsi que le faisait remarquer en salle des profs un collègue de ma mère dont le fils était mon condisciple en classe de 4ème, je crois. A l'âge de 12 ans donc, j'avais en effet protesté publiquement contre le fait que le conseil de classe laisse passer ce garçon en classe supérieure, alors qu'avait été recalé un autre de nos camarades qui me paraissait plus méritant.

Avec tout cela, il est clair que je m'étais fourvoyé en tentant une carrière dans cette foutue administraaaâââtion que nous savons. Mais ceci est une autre histoire, dont je débite quelques tranches ici à l'occasion.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 6 Novembre 2017
Vie des associations - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - APIJOMM - api
0
Au courrier de ce jour, absence du "Monde".

En revanche, une lettre du 24 octobre dernier, de 9 pages imprimées (excusez du peu), émanant de la M.S.A. et me réclamant le paiement des cotisations sociales du 3ème trimestre 2017, non sans assortir cette demande, d'ores et déjà (mais sur quelles bases ?), de "pénalités forfaitaires de retard". Ils ont pourtant reçu le bon chèque par L.R.A.R. du 21 dont voici le recepisse :

Quelle bande d'abrutis ! Ceux-là, y a pas photo, c'est vraiment les champions toutes catégories !

Poubelle.

P.S. : Je trouve instructif de compter le nombre de courriers que ces clowns m'ont adressés depuis le début de l'année, c'est-à-dire en 10 mois. Sauf erreur de ma part, il y en a eu 33, soit près d'un par semaine. Des courriers souvent d'une dizaine de pages, ce qui donne une idée de la folie furieuse de cette administraaaâââtion.

Et tout ça pour quoi, je vous le demande ? Pour un seul employé depuis le 1er février dernier.
La chaîne Youtube du ministère argentin de la Culture diffuse une passionnante conférence donnée par l’auteur de Soumission à Buenos Aires en janvier dernier. Extraits choisis d’une véritable feuille de température du paysage intellectuel français.

Depuis une vingtaine d’années est apparu en France un phénomène assez étonnant, qu’on voit dans beaucoup de médias mais tout particulièrement dans le média dominant, le quotidien de référence le Monde, qui est manifestement un organe central de ce que l’on appelle le “politiquement correct” mais que je préfère appeler le “nouveau progressisme”. […] Immédiatement après 1945 et jusqu’à il y a à peu près vingt ans, les prolétaires, les ouvriers et plus généralement les pauvres bénéficiaient d’un a priori favorable dans les médias de l’élite. Ils étaient considérés comme respectables et leur point de vue considéré comme intéressant. De toute évidence, cette analyse était due à la domination du Parti communiste. Peu à peu, après 1968, cette domination intellectuelle s’est effritée et a subi un coup fatal avec la publication de l’Archipel du Goulag en 1974 par Soljenitsyne, livre qui a vraiment changé l’histoire du monde. Peu à peu, avec le déclin du parti, le respect envers le prolétaire a commencé à décliner. Et on a vu apparaître ce que l’on peut appeler une révolte des élites contre le peuple.

Un mot est apparu, celui de “populisme” pour désigner les opinions populaires dont il fallait se défier. […] L’idée a commencé à être exprimée, d’abord prudemment, puis de manière de plus en plus explicite, que le suffrage universel n’était pas la panacée et qu’il pouvait conduire à de grandes aberrations. Il y a eu un cap très important en France en 2005. Un référendum sur un traité européen, celui de Lisbonne, a eu pour résultat un “non” massif de la population. Quelques années plus tard, le traité a été adopté contre l’avis de la population par le Parlement réuni en Congrès. C’était un déni de démocratie vraiment frontal qui ne s’était pas vu en France depuis très longtemps. Parallèlement, le langage employé par les élites pour parler du peuple est devenu de plus en plus insultant. […]

Entre la population et les élites, le mot “incompréhension” en France est, à mon avis, beaucoup trop faible. Ce à quoi on a affaire, c’est tout simplement de la haine. Et c’est ce même mot de “haine” que j’utilise pour qualifier mes rapports avec différents journaux, spécialement avec le Monde. […] La violence du débat public en France — enfin ce qu’on appelle le débat public et qui a été tout simplement une chasse aux sorcières — n’a cessé d’augmenter. Et le niveau des insultes n’a cessé de monter. […] Depuis l’arrivée de François Hollande, les choses se sont encore durcies et ont monté d’un cran car un phénomène nouveau et totalement imprévu a commencé à se produire. Certains intellectuels français, en particulier Alain Finkielkraut et Michel Onfray, ont déserté le camp des élites pour se rapprocher du camp de la population. Immédiatement ils ont été voués à l’opprobre par l’ensemble des médias, ils ont rejoint le camp des populistes abjects, où il y avait déjà Éric Zemmour et où je passais faire un tour de temps à autre. […]

On peut se poser la question : les intellectuels français sont-ils massivement passés à droite et devenus réactionnaires ? […] Ce virage à droite n’est pas si net. La vérité, à mon avis, est qu’ils ont abandonné la gauche sans pour autant rejoindre la droite. Ils ont retrouvé quelque chose dont ils avaient complètement perdu le souvenir et même jusqu’à la notion, qui est la liberté de penser. […] La Seconde Guerre mondiale avait profondément discrédité les intellectuels de droite. Pour être honnête, c’était un peu injuste car une partie de ceux-ci non seulement n’a pas collaboré mais a même résisté. […] Et à partir de 1945, l’intégralité du pouvoir intellectuel en France est tombée aux mains de la gauche. […]

Les intellectuels de ma génération sont toujours aussi ignorants des choses scientifiques et offrent toujours aussi peu de contenus, mais ils ont renoncé à dissimuler cette absence de contenu. Ils n’essaient plus du tout de produire une pensée neuve et ont renoncé à toute ambition philosophique. Les intellectuels à l’heure actuelle sont des observateurs, des commentateurs engagés des faits de société. […]

Ce qui a vraiment fait rentrer le sujet dans le débat public, c’est un petit livre de 70 pages publié en 2002 par Daniel Lindenberg. Le titre était le Rappel à l’ordre et son sous-titre Enquête sur les nouveaux réactionnaires. […] En 2016, ce livre a été réédité avec une postface inédite de l’auteur[…] dans laquelle il dit deux choses. Ce qu’il dit d’exact, c’est que son livre a été mal accueilli en 2002. On lui a reproché de mélanger tout et n’importe quoi et de regrouper comme “nouveaux réactionnaires” des gens dont les opinions n’avaient absolument rien à voir. […] La conception du progressisme de Lindenberg est totalement nouvelle : ce qui rend une innovation bonne pour lui, ce n’est pas sa nature, c’est son caractère innovant en lui-même. La croyance de Lindenberg tient en deux points : nous vivons une époque supérieure à toutes celles qui l’ont précédée et toute innovation, quelle qu’elle soit, rend l’époque encore meilleure. La chose fausse dans sa postface est qu’il déclare que ceux qu’il avait inculpés sous la dénomination de “nouveaux réactionnaires” se sont défendus et ont protesté en disant qu’ils n’étaient pas réactionnaires. Alors qu’en réalité, c’est le contraire qui s’est produit, je m’en souviens très bien ; j’étais un des principaux accusés. Alain Finkielkraut était ravi d’être dans le même groupe de gens dont il aimait bien les écrits et, quand je lui en ai reparlé, il m’a dit : « C’est une dream team », pour situer son état d’esprit de l’époque. […] Être qualifié de réactionnaire ne faisait plus peur à personne. Le pouvoir d’intimidation de la gauche sur les esprits était mort. Une chose curieuse est que les nouveaux réactionnaires les plus fréquemment cités par Lindenberg n’étaient pas des intellectuels à proprement parler. Il s’agissait de Maurice Dantec, Philippe Muray et moi-même. […] Le choix de Lindenberg est excellent. Les idées de Muray et Dantec méritent d’être bien connues, bien plus que celles des intellectuels officiels et même un peu plus que les miennes ! Ce n’est pas de la modestie, mais de l’objectivité.

Qu’est-ce que je prophétisais dans mes livres — si on fait une synthèse ? D’abord l’avènement du transhumanisme. Cela commence à se produire très doucement, il est possible que cela s’accélère. […] Ensuite, dans Soumission, j’ai prédit la prise de pouvoir en Occident par un islam modéré, et que l’Occident préférait se soumettre en abdiquant ses valeurs qui ne lui conviennent plus. À l’heure actuelle, on ne peut pas dire que ce soit un islam modéré qui se manifeste en Europe. […] Pour être complet, de petits signes commencent à apparaître. Comme on l’a vu, il y a une grande souplesse des universités occidentales, surtout françaises, à accepter des concessions dès qu’il y a des financements importants venant des monarchies du Golfe. Il semblerait qu’il y ait une sorte d’aptitude des Français à la collaboration qui perdure.

N.D.L.R. : Entre "être clivant" (sic) et "être inculte"...

... j'entends ne laisser aucun doute sur ma préférence.
Je viens d'accepter le devis de Marc CAPPELAERE, expert forestier, pour la préparation du "Plan Simple de Gestion" (P.S.G.) des plantations de notre manoir favori.

Devraient être couverts par ce plan :
- 23 ha 16 a 46 ca détenus conjointement par Carole et moi,
- 4 ha 84 a 95 ca détenus par moi seul,
- et 4 ha 54 a 88 ca détenus par la "S.C.I. 3 des autres lieux" (dont je détiens 80 % des parts et Carole 20).

Les derniers échanges ont porté sur le montant de la subvention à réclamer pour ce "plan volontaire". On aurait pu améliorer la sauce en faisant passer des terres de Lonlay sous ma bannière ou sous celle de la S.C.I. (il y a en effet un seuil porteur à 5 ha). Mais j'ai estimé que c'était trop de travail et de frais en l'état du dossier. On n'imagine pas et on ne dira jamais assez à quel point ces réglementations pointillistes sont absurdes.

J'ai cependant demandé que la facture soit imputée sur 2017 ou 2019 car, en l'état du débat parlementaire en cours sur le prélèvement à la source, les propriétaires de monuments historiques auront fiscalement deux fois moins intérêt à régler leurs factures en 2018.

P.S. : Ayant écrit ce message, j'ai été pris d'un remords.

J'ai interrogé mon notaire favori pour savoir combien il m'en coûterait de faire riper une parcelle de 17 a 85 ca (excusez du détail), sise à Lonlay-l'Abbaye, du portefeuille indivis au mien seul.

Me Richard-Emmanuel GUIBERT m'a répondu que cette parcelle pouvait, en première analyse et aux fins de cet exercice, être estimée à 500 €, donc qu'il s'agirait que Carole me cède, à la louche, 250 € de terrain. Pour cela, les frais seraient forfaitaires et de 500 €.

Reste à voir si le jeu en vaut la chandelle en termes de subvention. J'interroge l'expert forestier. A suivre.

P.S. 2 : M. CAPPELAERE m'a répondu que la subvention passerait de 1 000 à 2 420 €.

Topé ! On veillera donc à ce que la facture soit de 2017 et la subvention de 2018.
Fédération Environnement Durable
rédigé le Mardi 19 Décembre 2017
Vie des associations - A.D.D.O.O.E. - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux
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Paris le 19 décembre 2017

Le Conseil d'Etat confirme l'annulation de l'ensemble des “Schémas Régionaux Eoliens" et condamne l'ancienne ministre de l'Environnement Ségolène Royal

Par son arrêt du 18 décembre 2017 le Conseil d'Etat confirme l'annulation définitive du schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie (SRCAE) et du Schéma Régional Eolien (SRE) de la région Lorraine et il condamne l'ancienne ministre de l'Environnement Ségolène Royal.

Cette annulation par le Conseil d'Etat entraine l'annulation définitive de l'ensemble des autres Schémas Régionaux Eoliens déjà supprimés par les justices administratives des diverses régions de la France.

Cette sanction a été prononcée principalement pour défaut d’évaluation environnementale préalable en violation du droit européen. Ce défaut d’évaluation environnementale explique que la quasi-totalité du territoire français était par ces schémas déclarée éligible à l’éolien, en dépit du refus des communes et de la fragilité des territoires ruraux.

Cette décision de la haute juridiction de notre pays, révèle au grand jour la politique de déréglementation désastreuse en faveur de l’industrie éolienne, menée à "marche forcée" par les gouvernements successifs de la France et au mépris des avis des citoyens et des lois.

Cette fuite en avant consiste à fermer les yeux sur l'échec de l’industrie du vent.
Celle-ci espère pouvoir avec l'aide de l'Etat s'exonérer des intérêts environnementaux légalement protégés : le cadre de vie et la santé des riverains, la sécurité, les paysages, les monuments historiques, la faune et la flore et plus généralement la biodiversité.

Les objectifs du nouveau ministre de l'Environnement Nicolas Hulot qui a désigné une "nouvelle commission" pour accélérer encore le programme éolien démontrent l'obstination des pouvoirs publics à ne pas vouloir regarder la vérité en face.

Pourtant cette industrie, sous perfusion publique depuis 2001, ne crée pratiquement pas d'emplois, massacre la France, engendre un coût exorbitant pour les consommateurs d'électricité, au mépris du principe de concertation, et sans tenir compte de nombreuses et pertinentes recommandations de certains services de l’État confrontés quotidiennement à la réalité du terrain.

La Fédération Environnement Durable utilisera comme elle l’a fait depuis 9 ans tous les moyens légaux nationaux et européens pour combattre cette erreur stratégique de notre pays.

Contacts presse

J.L. Butré
tel 06 80 99 38 08
contact@environnementdurable.net

Michel Broncard
tel: 06 23 80 71 93
michel.broncard@orange.fr

H. Texier
Tel 06 89 58 70 27
vdcenpb@yahoo.fr

Fédération Environnement Durable
http://environnementdurable.net

N.D.L.R. : Très bien !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 22 Décembre 2017
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Pouvoirs publics, élus locaux - Economie
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Au numéro d'hier du "Monde", je remarque l'article suivant :

Pour avoir refusé de signer différents documents que divers escrocs souhaitaient me voir avaliser, j'ai certes été puni de plus de 19 ans de placard. Mais au moins moi, contrairement à mon collègue qui occupait des responsabilités équivalentes dans le règlement du scandale du "Crédit Lyonnais", je ne me trouve pas cité au pénal.

Il est vrai qu'il n'y avait pas, dans la débâcle" du "Comptoir des entrepreneurs", de débiteur défaillant aussi médiatique que M. TAPIE.

Pourtant les salopards qui ont mis leur carrière à l'abri en faisant voter par un Parlement aveugle le principe, de fait, d'une défaisance sans recours étaient bien les mêmes ; ils courent toujours, après avoir atteint des sommets prestigieux, réputés très honorables.
Hervé TEXIER
rédigé le Mercredi 3 Janvier 2018
Vie des associations - A.D.D.O.O.E. - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux
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Chers adhérents,

Les membres du bureau de Belle Normandie Environnement vous présentent leurs meilleurs vœux pour cette nouvelle année qui démarre en fanfare grâce à notre héroïne Carmen.


Que la tempête qui sévit actuellement sur la Normandie nous soit propice. Alain Adam, notre vice-président pour la Seine Maritime nous joint une carte des probabilités de tornades sur laquelle la Normandie est en bonne place.

Un argument de plus pour les enquêtes publiques en rappelant tous les accidents passés d'éoliennes dont celui de Bouin.

Il existe à ce jour de nombreux projets sur notre territoire dont un certain nombre sont devant les tribunaux. Nous souhaitons, plus que jamais, que ces projets soient enterrés.
Cela demande un effort continu de la part de tous. N'oublions pas que notre association est née d'un mouvement de solidarité entre nous. Il doit perdurer année après année.

Tous unis pour 2018 comme nous l'avons été jusqu'à ce jour.
Amicalement

Pour le bureau, Hervé Texier
Président BNE

N.D.L.R. : Je reporterai ce message sur le site de l'A.D.D.O.O.E. dès que notre geek favori l'aura réparé.
Hier soir, en m'invitant à sa cérémonie de vœux qui aura lieu ce matin, Roger GRIPPON m'a indiqué qu'il dirait un mot du "festival Alphapodis". Je lui ai signalé que j'étais sans nouvelles des organisateurs donc ne sais s'ils envisagent ou non une seconde édition dans le cadre de notre manoir favori.
Dès le début de son discours de vœux, en fin de matinée aujourd'hui, Roger GRIPPON, maire délégué de Domfront-en-Poiraie, en charge de La Haute Chapelle, a rendu un hommage mérité à M. et Mme Didier BERNARD, propriétaires du manoir voisin de la Guyardière qui y ont abrité, pendant une vingtaine d'années, les rassemblements connus sous le nom de "Plantes en fête".

Puis Roger a parlé de la 1ère édition du "festival Alphapodis", a souligné son caractère désintéressé et m'a nommément remercié.

Je suis confus de tant d'égards que j'estime ne pas mériter. Y aura-t-il une seconde édition de ce festival dans le cadre de notre manoir favori ? Comme indiqué plus tôt, je l'ignore et demeure sans écho des organisateurs qui seraient évidemment les bienvenus.

J'ai toutefois pu redire au président du comité des fêtes local qu'il ne tenait qu'à lui d'organiser un jour prochain, ici, telle réjouissance qu'il lui plaira, "petit-déjeuner aux tripes", "poule au blanc", "fête de la musique", "bal du 14 juillet" ou autre.
Domfront. Le conseil régional donne carte blanche à la cité médiévale

Grâce au soutien de la Région, Domfront va pouvoir engager un projet global d'envergure pour sa cité médiévale.

La Région a ciblé les cités médiévales de Domfront (Orne) et de Château-Gaillard (Eure) pour soutenir des projets d’envergure sans fixer de limite budgétaire. Le président du conseil régional Hervé Morin s’est déplacé dans l’Orne ce mercredi 17 janvier pour en assurer l’annonce.


N.D.L.R. : Le patrimoine domfrontais n'est pas borné à la citadelle, est-il utile de le rappeler ?
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 18 janvier 2018 20:09
À : Soul Bernard
Objet : Ouest-France : Domfront. Le conseil régional donne carte blanche à la cité médiévale

Monsieur le maire,

Suite à l'article d'Ouest-France, je vous signale que l'"Association pour la restauration, la défense et l'animation du manoir de la Chaslerie" est prête, ainsi bien sûr que les propriétaires, à participer à la réflexion que vous allez sans doute organiser.

Il n'est certainement pas nécessaire que je vous redise que le patrimoine domfrontais ne se limite pas à la citadelle.

A la Chaslerie, on ne demande pas mieux que de vous aider, notamment sur des projets concrets d'animation ou, au moins autant, de restauration du patrimoine.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
L'horizon se dégage pour les éoliennes
L'État veut accélérer l'essor de l'éolien grâce à différentes mesures annoncées jeudi. La puissance installée pourrait tripler dans une douzaine d'années.

N.D.L.R. : Eh oui, là aussi, il faut se battre sans fin contre toute cette corruption des esprits, tant le lobby des affairistes pro-éoliens a pris barre sur les pouvoirs publics à leur plus haut niveau en France aujourd'hui...
Jacqueline X.
rédigé le Lundi 29 Janvier 2018
Vie des associations - A.D.D.O.O.E. - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux
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Intéressant, à suivre de près pour le combat contre les éoliennes :

(Début de citation)

Quand l’Etat ne protège plus : droit à la dérogation accordé à 19 préfets, une régression vers une vision du droit révolue et frappée d’opacité

Publié le 24 janvier 2018 par Réseau "Vivre la Ville !"

Un article des Dernières Nouvelles d’Alsace publié le 7 janvier dernier fait état d’un droit à la dérogation accordé à 19 Préfets de métropole et aux représentants de l’Etat de Mayotte, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

Ce droit à la dérogation est une innovation juridique pavée de vertueuses intentions qui nous fait hardiment régresser vers une vision du droit révolue et frappée d’opacité.
Ces préfets vont pouvoir déroger, dans le cadre d’une opération-test de deux ans et dans certains cas, aux normes arrêtées par l’administration de l’Etat.
Sont concernés : le Lot, la Creuse, les six départements de la région Pays de Loire, les huit départements de la région Bourgogne-Franche-Comté, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin.

L’article détaille les conditions qui encadrent cette dérogation.
Elle doit être « justifiée par un motif d’intérêt général et l’existence de circonstances locales. »
Elle doit avoir pour effet de :
- faciliter les démarches administratives (pour qui ?),
- réduire les délais de procédures ou
- favoriser l’accès aux aides publiques (pour qui ?)
Elle doit être « compatible avec les engagements européens et internationaux de la France.
Elle ne doit pas :
- porter atteinte aux intérêts de la défense et de la sécurité des personnes ou des biens, ni
- porter une atteinte disproportionnée (pas disproportionné mais juste un peu distordu ?) aux objectifs poursuivis par les dispositions auxquelles il est dérogé.

Cette expérimentation du droit à la dérogation pour certains préfets a été exfiltrée du projet de loi »relatif au droit à l’erreur et à la simplification » ébauché en juillet dernier( qui , sous sa version remaniée, rebaptisée « pour un état au service d’une société de confiance » (confiance en qui ???) sera discuté à l'Assemblée.

Ce décret n’instaure certes qu’un essai de 2 ans pour des dérogations aux règlements, à discrétion de préfets de certaines régions et départements (un bon nombre tout de même) mais il a de quoi inquiéter comme brèche ouverte à de la dérèglementation sous couvert de soutien « aux acteurs économiques », Activités sportives, socio-éducatives et associatives et en matière d’environnement (bruit ?), agriculture et forêts (pesticides, exploitations usines, etc…)…. On arrivera toujours à plaider l’intérêt général dans les demandes de dérogation même si les codes de la Santé et de l’environnement sont piétinés!
Et dans les « sous réserve de ne porter atteinte à » …. le « ni une atteinte disproportionnée aux objectifs poursuivis par les dispositions auxquelles il est dérogé » vaut son pesant de moutarde : quand on connaît la difficulté à faire reconnaître des troubles anormaux de voisinage, la démonstration de « l’atteinte disproportionnée » va hautement compliquer le combat des plaignants !

Les lobbies des « professionnels » du sons (en réaction à n’en pas douter à la sortie du décret 2017-1244 du 7 août 2017 en plus de leur recours), des sports motorisés, de l’agrochimie ont en somme « bien réussi » leur coup !
Et on peut s’attendre à de nombreuses tentatives de dérogations pour les festivals de musiques de plein air, les circuits de sports motorisés, etc… !
Et en deux ans, sans préjuger des rapports finaux, l’essai pourra faire mal !

C’est un sacré coup bas… du Ministère de l’intérieur en particulier, véritable insulte aux associations et citoyens qui luttent contre les dérives en tout genre. On ne peut pas dire en l’occurrence que l’Etat protège.

Plusieurs associations ont déjà manifesté leur inquiétude craignant que ce droit à la dérogation ne permette aux Préfets de « s’asseoir » sur des textes importants, notamment dans le domaine de l’environnement.

Il est certain que ce nouveau dispositif ne va pas simplifier la tâche de ceux qui se basent sur le droit commun pour évaluer leurs droits.

Paradoxe du dispositif : la norme locale sous-jacente nous renvoie d'ailleurs à des temps reculés où le droit local prévalait, qui plus est, avec une bonne dose d'opacité, car la norme locale n'est pas proclamée ou publiée, mais se révèlera au travers de décisions individuelles que l'on peinera à débusquer.

En fonction de quoi, il sera très difficile de se prévaloir de l'illicéité de la décision qui, abstraitement, est enfermée dans de vertueux objectifs....

On se demande comment un ministre de l'intérieur peut concocter cela sans trembler ?

Le Préfet pourra-t-il notamment simplifier les autorisations de nuit si contestées par les lobbies professionnels ? Sera-t-il considéré que, dans la mesure où l'autorisation peut être retirée ou non renouvelée, la simplification est conforme à l'intérêt général ? Ce alors même que les contrôles des conditions d'exploitation liées à l'ouverture de nuit sont, en pratique, d'ores et déjà au bas mot insuffisants ? Ce alors que des établissements ruinent les nuits de leurs voisins depuis des années sans que les plaintes desdits voisins trouvent écho à la Préfecture ? Ce alors que le ministère de l'Intérieur ne fait rien qui annonce une amélioration du service public sur ce terrain ?

On est d'autant plus préoccupé quand on constate la joyeuse complicité et proximité du même Ministre de l'Intérieur avec Aurelien Surpriz le président de La Chambre syndicale des lieux musicaux, festifs et nocturnes, lors de leur récente rencontre. M. Aurélien Dubois, homme d’affaire de la nuit doté d’excellentes introductions et d’appuis dans le milieu politique parisien est copropriétaire-fondateur de la société Surprize, une entreprise destinée à l’organisation d’événements de grande ampleur, véritable fleuron du lobby de la nuit.

En tant que président de la Chambre syndicale des lieux musicaux, festifs et nocturnes (Ex-CSCAD), il a déposé au Conseil d’Etat le 9 octobre 2017 une demande d’annulation du décret 2017-1244 du 7 août 2017 relatif à la prévention des risques liés aux bruits et aux sons amplifiés, sous prétexte que cette mesure de Santé Publique allait « rétrécir le champ [des] sensations » (sic) des consommateurs de la nuit, comme si les atteintes à l’audition n’entraînaient pas justement un rétrécissement fâcheux des sensations.

Il est clair que pour son syndicat et pour les signataires de ce texte, la Santé publique reste un impératif mineur par rapport au impératifs du business et de la rentabilité dont la prospérité requiert, sous couvert de « liberté artistique », une dérégulation bienveillante maintenue et accrue :
La «santé publique» nous préoccupe comme tout citoyen, mais nous redoutons que l’on n’y sacrifie la liberté artistique. »

Aussi la photo de Ministre de l’Intérieur avec Aurélien Surpriz/Dubois qui s'accompagne du texte : "Le Syndicat vous défend @ Aurelien Surpriz président de La CSMLF (sic) a rencontré M. @gérard collomb ministre de @Place Beauvau" n'est-elle pas, dans le contexte de droit de dérogation accordé à 19 Préfets, de nature à nous rassurer sur la neutralité de M. Collomb ?

Les associations du « Réseau Vivre la Ville ! » s’inquiètent d’une possible dérégulation qui se fasse en faveur de prétendus intérêts économiques du lobby des alcooliers sur le dos du droit au repos des habitants, déjà victimes des dérives et de la dérégulation de la d’une vie nocturne prétendument « festive » mal encadrée.

(Fin de citation)

N.D.L.R. : Voici une expérimentation (hasardeuse ?) qui ne semble pas, au moins de prime abord, aller dans le sens de la "simplification administrative" (si cette notion a encore un sens dans ce pays).