Pouvoirs publics, élus locaux

C'est Roland FORNARI qui a restauré récemment la grande grille du château de Flers, endommagée par un camion trop volumineux.

La grande grille du château de Flers tristement émasculée de l'écu des la Motte-Ango de Flers.

Comme lui, je déplore que la municipalité de Flers, maître d'ouvrage, se soit refusée à rétablir les armes des Ango de la Motte-Ango de Flers qui ne manquaient pas de surmonter cette grille autrefois (il reste cependant la couronne comtale). Cela aurait pourtant eu de l'allure. Je trouve que, deux siècles après la Révolution, il serait temps que certains rengainent leurs piques et leurs fauçilles et remisent leurs bonnets phrygiens.

On ne se privera pas d'un tel plaisir à la Chaslerie en l'honneur des LEDIN, du moins je l'espère, si Roland FORNARI veut bien réaliser ma commande.

P.S. : En remontant dans l'arbre généalogique des ANGO, je m'aperçois que René ANGO, décédé en 1595, avait épousé une GOUPIL (et accessoirement, son fils une COCHON). D'où ma question : serions-nous cernés ? ;-))

Le malheureux est actuellement en dépôt à Notre-Dame-sur-l'Eau, à Domfront.

Il serait beaucoup mieux dans la chapelle de la Chaslerie où il pourrait être restauré à mes frais, continuer à être montré au public et, surtout, être mis hors d'atteinte des vandales qui le détériorent beaucoup trop souvent.

Quel élu aura l'intelligence de décider ce transfert ?

L'un des chantres venus dimanche dernier à la Chaslerie m'a rappelé que, sur la tour du château de Rânes, il y avait une très belle grille. Je suis donc allé la photographier ce matin.

Effectivement, cette grille "vaut le détour".

Voici d'abord la façade sur cour, avec la fameuse tour, du château de Rânes :

25 mars 2011, la façade sur cour du château de Rânes.

Et voici cette grille vue de dessous, avec la lanterne attenante :

25 mars 2011, la grande grille de la tour de Rânes.

La voici sous un autre angle, qui met bien en évidence les deux cylindres qui flanquent cette grille, comme deux polochons peuvent border un lit :

25 mars 2011, autre vue de la grande grille de la tour de Rânes.

J'ai pu monter dans la tour et prendre la grille en photo de l'intérieur, de manière à mieux comprendre comment ces cylindres sont reliés aux traverses de la grille. Quand on regarde vers le sol, voici donc ce que l'on voit...

25 mars 2011, le bas d'un cylindre de la grille de la tour de Rânes, vue de l'intérieur de la tour.

... et voici le haut du même cylindre :

25 mars 2011, le haut d'un cylindre de la grande grille de la tour de Rânes.

Je trouve que, de l'intérieur, la présence de ces cylindres améliore la vue dans les angles et que, de l'extérieur, ils se marient parfaitement avec les reliefs (dont j'ai oublié le nom) de la maçonnerie de granit, elle-même de remarquable facture.

Pour le reste, je retrouve sur la tour de Rânes une grille analogue à celles déjà remarquées à L... et Mebzon :

25 mars 2011, petite grille de la tour de Rânes.

Comme nous le rappelle la fiche de Wikipedia, le château de Rânes est resté dans la même famille jusqu'en 1908. La commune l'a acheté et le gère depuis 1947.

Or, je suis toujours frappé par les dégâts commis au patrimoine par l'abrutissement de divers élus locaux. Ainsi, chaque fois que je passe devant l'ancien parc du château de Flers, je suis consterné par les "aires de jeux" encombrées de toboggans criards qui dénaturent les abords. A Rânes, l'ancien parc dessiné par Le Nôtre est, de la même façon, devenu un ramassis de buts de hand ou de foot, pour ne rien dire de l'abominable golf miniature et de l'horrible court de tennis, bien entendu tous vides de tout joueur, dont on ne peut échapper à la vision :

25 mars 2011, le parc martyrisé du château de Rânes, vu du sommet de la tour.

Comment se fait-il qu'en pleine campagne, alors que l'espace ne manque pas, des crétins officiels aient pu commettre de tels forfaits ? Jusqu'à quels tréfonds faudrait-il descendre pour sonder l'inculture et l'insensibilité de tels vandales empanachés ? Mystère et boule de gomme !

Un tel exemple, qui n'est hélas pas isolé, me confirme que rien ne vaut la propriété privée - et encore si l'on a la chance de tomber sur un fou de patrimoine - pour prendre en mains, sauver et transmettre convenablement de tels joyaux emblématiques du terroir. Autre mystère pour moi : pourquoi n'y a-t-il pas davantage de tels fous, auxquels je me flatte - on l'a compris - d'appartenir ?

A Rânes, il y aurait pourtant de très belles choses à faire pour ôter de sa froideur administrative à la façade sur le parc...

25 mars 2011, la façade sur jardin du château de Rânes.

... ou encore pour redonner toute leur majesté à de superbes portails :

25 mars 2011, le petit portail de Rânes.

25 mars 2011, le grand portail du château de Rânes.

J'ai passé l'après-midi à parcourir la campagne à une vingtaine de kilomètres au Sud de la Chaslerie, avec la vague idée de rechercher une cheminée de pierre pour la ferme en cours de restauration (voir le "Journal du chantier").

En fait, je souhaitais me rendre compte de l'état d'un château (je l'appelerai ici X) que des amis m'avaient fait découvrir il y a une quinzaine d'années. J'avais le souvenir d'y avoir vu de très belles cheminées. Il était alors en triste état, mais encore restaurable, et manifestement, de beaucoup plus belle facture que la Chaslerie.

Non sans mal, j'ai retrouvé l'endroit. Depuis mon dernier passage, ce chef-d'oeuvre du patrimoine régional, bâti il y a environ 600 ans, a été presque entièrement dévasté par des démolisseurs ou des vandales. Son état est lamentable, ce n'est plus qu'une ruine en fin d'agonie, qu'on en juge par les photos suivantes...

Voici la porte d'entrée :

27 mars 2011, la porte d'entrée de la ruine de X.

Quand on entre dans le bâtiment, voici ce qu'on a sous les yeux, un remarquable dessous d'âtre (je ne connais pas le terme technique), magnifiquement sculpté :

27 mars 2011, le vestibule de X.

Si, marchant là sur plus d'un mètre d'épaisseur de gravats, on lève les yeux vers ce qui était un plafond, voici ce qu'on aperçoit désormais, le vestige d'une très belle cheminée :

27 mars 2011, la cheminée du premier étage de X, au-dessus de l'ancien vestibule.

Il y a quinze ans à peine, il y avait encore, au bout de ce vestibule, un magnifique escalier à vis en granit. Il a disparu, arraché.

A gauche du vestibule, une grande salle, avec la grande cheminée armoriée dont je me souvenais :

27 mars 2011, la grande cheminée armoriée de X.

Voici le blason en question (si un visiteur du site reconnaît cet écu, je suis preneur d'explications) :

27 mars 2011, les armes de X.

Dans une pièce voisine, au milieu des immondices, il reste encore une belle cheminée. Mais pour combien de temps ?

27 mars 2011, une autre cheminée de X.

Faisant le tour du bâtiment, j'ai constaté qu'une partie de la couverture avait été refaite récemment :

27 mars 2011, vue extérieure de X.

Cette intervention étrange donne donc à penser que X est la propriété d'une indivision dont les membres se déchirent ; l'un voudrait préserver son bout de château quand l'autre n'a eu de cesse que de détruire son héritage et l'a osé. Tout cela est bien triste, assurément. Six siècles de beauté anéantis en moins de quinze ans par un barbare !

Les abords de X ne sont guère plus réjouissants. A l'évidence, les remembreurs ont frappé et les vaches n'ont plus un arbre sous lequel s'abriter en attendant l'abattoir :

27 mars 2011, le bocage martyrisé aux abords de X.

Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine ! Quel immense gâchis ! Tant de grandeur, balayée ! Que tout cela est consternant !

Guy HEDOUIN
rédigé le Dimanche 27 Mars 2011
Administration - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux
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Bonsoir,

Ah quel beau pays la France, qui ne sait même pas préserver son patrimoine ! N'y a-t-il que VERSAILLES qui soit digne d'intérêt ?

A chaque fois que je vois ce genre de massacre, mon sang ne fait qu'un tour. Encore une ruine qui me scandalise, voir cette réclame.

Il va falloir inventer un impôt pour non entretien, que font les services de la DRAC, rien comme d'habitude, il est plus valorisant d'avoir massacré le château de Falaise.

La France qui se targue d'être le premier pays touristique au monde en 1990, on va sérieusement régresser.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 28 Mars 2011
Administration - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - Anecdotes
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@ Guy HEDOUIN :

A propos de la DRAC, je pense que vous vous méprenez. Je crois qu'ils sont aussi malheureux que nous de tels actes de vandalisme. Mais je ne suis pas sûr qu'il leur soit facile - si toutefois c'est possible - de se saisir d'office dans un tel cas. En réalité, c'est tout le "village" en question qui a été bousillé depuis une génération. Diverses bâtisses y ont été achetées par des anglo-saxons qui ont bricolé là, sans doute de bon coeur, mais sans beaucoup de goût ni, à l'évidence, de moyens. Et, comme je l'ai montré hier, il n'y a plus alentour que des champs (de betteraves ?) et des prairies pelées. Ce site, naguère magnifique, est ainsi devenu une sorte de bout du monde, un "no man's land" loin de tout passage civilisé.

Hélas, la barbarie qui a frappé là existe ailleurs. Dans une moindre mesure peut-être. Ainsi, non loin de la Chaslerie, un couple d'agriculteurs - grand répandeur de pesticides avec, malheureusement pour eux, les effets connus - prend sa retraite prochainement et a donc entrepris, semble-t-il, d'achever d'abattre tous les arbres de leur propriété, ou en tout cas beaucoup. Quand certains s'échinent à embellir, d'autres n'auraient-ils de cesse que d'enlaidir ?

Je ne crois pas que leur attitude s'explique par des raisons économiques : je leur ai en effet proposé de leur acheter des terres, à un bon prix et justement pour protéger des haies. Mais ils ne veulent pas en entendre parler, arc-boutés qu'ils sont sur leurs possessions, ce qui, après tout, est bien leur droit. Une deuxième raison possible est qu'ils cherchent à faire place nette pour le jeune agriculteur qui sera désormais leur locataire ; dans ce cas, cela augurerait mal de l'attitude de ce jeune. Dans une troisième hypothèse, ces vikings-ci seraient eux-mêmes des barbares ; or, en l'état de ce qu'on voit, qui pourrait l'exclure ?

Un visiteur du site m'indique que le "sur-corbeau" s'appelle en réalité un sommier. Ce sommier repose sur les corbeaux et sert à maintenir en place le linteau permettant de le déporter vers l'extérieur afin de constituer l'avaloir.

En fait, la nuit ayant porté conseil, je me dis que le mieux serait sans doute de nous priver des services du linteau de granit bleu que je viens d'acheter et de lui substituer un linteau de chêne. Cela aurait en outre l'avantage du retour à l'authenticité, vraisemblablement.

Reste à résoudre la question des dimensions de ce que j'appelle l'âtre, c'est-à-dire la surface au sol sous la cheminée. Je pense que, faute de meilleure solution, je demanderai à Pascal de le réaliser en granit bleu, en réutilisant des pierres du vieux pont de Lonlay qu'avait dû acheter Henri LEVEQUE (là, il va falloir que je me surveille car c'est la 2ème fois en 24 heures que je me laisse aller à des sentiments positifs à l'égard du père de mon vendeur. C'est simple, je ne me reconnais plus moi-même !)

Pascal me suggère d'aller faire un tour chez le marbrier de Domfront pour voir s'il n'aurait pas mon bonheur. J'y file de ce pas. Cela va finir par ressembler à un pélerinage sur les traces de cette grande âme du Domfrontais, comme dit le comique...

P.S. : Rebondissement dans l'affaire de l'âtre ce matin. J'avais en effet repéré dans le voisinage un stock de granits susceptibles de convenir, car plus roux, me semblait-il, que ceux laissés par Henri LEVÊQUE. Je me suis rapproché de la personne habilitée à en disposer. Ce dernier a bien voulu donner son feu vert à l'échange. Nous y procèderons dès cet après-midi. Qu'il sache en tout cas que je leur suis très reconnaissant, à lui d'abord, mais aussi à tous ceux qui ont permis cette opération.

Je reprends la plume dans l'après-midi. Voici les pierres que j'ai apportées à l'échange :

12 avril 2011, les pierres apportées à l'échange.

Et voici celles reçues, qui sont plus petites mais qui conviendront mieux pour l'âtre :

12 avril 2011, les futures pierres de l'âtre de la ferme.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 22 Avril 2011
Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Pouvoirs publics, élus locaux - Désultoirement vôtre !
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Courrier d'un lecteur du "Publicateur libre" paru dans le numéro du 21 avril 2011.

Lu et approuvé ! En effet, quand on élit un individu qui manque à ce point de discernement, le désenchantement ne tarde guère.

Bénévole, cet élu ? Rappelez-moi de quel pourcentage était l'augmentation de la rémunération qu'il s'est fait accorder en début de mandat !

Espérons que la prochaine fois, le choix sera plus judicieux...
Le journal nous apprend le probable prochain relèvement de la T.V.A. sur les travaux portant sur les logements. Le taux correspondant devrait passer de 5,5 à 7 %, semble-t-il. Voici qui, dans beaucoup de cas à la Chaslerie, va renchérir les travaux d'autant. Et ce n'est sans doute qu'un début.

Cependant, il y aurait lieu d'être beaucoup plus inquiet si, comme le laisse entrevoir le même article, le budget de la culture était rogné. A ce sujet, nous pourrions être déjà entrés dans une zone de turbulences.

A suivre : on le fera ici avec une grande attention !

Jérôme DUTERTRE
rédigé le Mardi 15 Novembre 2011
Journal du chantier - Administration - Pouvoirs publics, élus locaux - Désultoirement vôtre !
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Bonsoir Monsieur,

Envisageant l'achat d'un monument historique en Basse-Normandie, j'ai pris l'habitude, sur le conseil d'amis, de consulter votre site pour me familiariser avec les difficultés pratiques, techniques ou administratives, qui pourraient m'attendre.

J'admire vos réalisations et votre fougue face aux "viscosités" du système. J'entrevois bien la difficulté de réconcilier le "monde réel" dans lequel vous agissez et les procédures administratives.

Puis-je me permettre de vous demander, à titre indicatif, à quel montant s'élèvent les subventions que vous avez reçues de l'Etat et du conseil général de l'Orne pour vos travaux de 2011 ? Il me semble que vous n'avez encore rien communiqué à ce sujet.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 15 Novembre 2011
Journal du chantier - Administration - Pouvoirs publics, élus locaux - Désultoirement vôtre !
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@ Jérôme DUTERTRE :

La réponse à vos questions est très simple et je ne vois aucune difficulté à la communiquer : 0 € de l'Etat et 0 € du conseil général de l'Orne. A six semaines de la fin de l'année en cours, tout a été financé exclusivement sur fonds privés, en l'occurence les miens.

Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé, dans le même temps, de faire aboutir un dossier de subvention. Je suppose que la fréquence du dialogue avec l'administration ne vous a pas échappé, pas plus que son contenu, parfois surprenant.

J'espère que ces réalités ne refroidiront pas votre désir de participer volontairement à la mission de service public que constitue l'entretien, et souvent le sauvetage, de notre patrimoine. Je vous souhaite bon courage, il vous en faudra !

Et n'hésitez pas à poser d'autres questions le cas échéant !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 24 Novembre 2011
Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux
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C'était l'objet de ma dernière mission à Bercy, au début de 2011. On m'avait dit, cet été, que mon travail servait désormais de doctrine à la direction du Trésor. La presse en ligne m'apprend ce matin que les décisions suivent ; j'y lis en effet que "le ministre de l'économie donne son feu vert au projet d'agence de financement".

Ce n'est donc pas parce que mes constats étaient erronés ou mes propositions stupides que je suis maintenu à l'écart ("en instance d'affectation" selon la terminologie en cours).

Il me semble que la démonstration est désormais complète.

CQFD

P.S. : Je viens d'adresser à M. Ramon FERNANDEZ, directeur général du Trésor, qui avait apprécié mon rapport et promis de me rappeler "dans l'après-midi" pour m'en confier la suite, le courriel suivant :

(début de citation)

Monsieur le directeur général,

La presse en ligne m'apprend ce matin que le ministre vient d'approuver la principale proposition que je vous avais présentée le 7 avril dernier, en vous remettant le rapport sur le financement des collectivités locales dont vous aviez bien voulu me charger à la fin de l'année dernière.

Permettez-moi de vous rappeler que je demeure à votre disposition pour vous aider, vous et vos services, à actualiser votre doctrine sur tel ou tel sujet qui en aurait besoin.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le directeur général, l'expression de mon fidèle souvenir.

Pierre-Paul FOURCADE

(fin de citation)

P.S. : (du 1er septembre 2021 à 20 heures) : Ramon avait déjà des problèmes de téléphone, me semble-t-il désormais.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 28 Novembre 2011
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Pouvoirs publics, élus locaux
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Une personne d'une qualité humaine exceptionnelle : le commandant Hélie DENOIX de SAINT MARC. J'ai eu la chance de dîner un jour avec lui, il y a une vingtaine d'années, un souvenir très marquant.

Lors de son procès après l'échec du "putsch d'Alger" en 1961, il avait déclaré au président du tribunal : "Monsieur le Président, on peut demander beaucoup à un soldat, en particulier de mourir, c'est son métier. Mais on ne peut lui demander de tricher, de se dédire, de se contredire, de mentir, de se renier, de se parjurer." Condamné alors à 10 ans de réclusion criminelle, il fut réhabilité en 1978 dans ses droits civils et militaires.

Donc, 17 ans pour lui...

Bonsoir,

Enfin du concret avec cette maçonnerie dans la douve, parce que la philo, c'est bien gentil, mais pour un terrien comme moi, je la préfère chez la poule.

Ceci dit, il en faut pour tous les goûts ; quand même une petite réflexion d'un béotien comme moi, tous ces diplômés à "bac+10", depuis le temps qu'ils sont aux commandes, avec tout le savoir acquis et les leviers de commande entre les mains, comment se fait-il que l'on en soit arrivés dans cette situation ?

Ne serait-ce pas la cupidité qui les mène par le bout du nez ?

Bonne soirée !

N.D.L.R. : philo-poule ou poule-philo ? Ou alors ne serait-ce pas plutôt l'air suivant et notamment son dernier couplet ?

Le sam'di soir après l'turbin l'ouvrier parisien
Dit à sa femm' : comme dessert,
J'te pai' l'café concert ; on va filer,
Bras d'ssus, bras d'ssous aux gal'ries à vingt sous
Mets vite un' rob' faut s'dépêcher pour être bien placés
Car il faut mon coco entendre tous les cabots

REFRAIN
Viens poupoule, viens poupoule, viens !
Quand j'entends des chansons ça m'rend tout polisson
Ah ! viens poupoule, viens poupoule, viens !
Souviens-toi qu'c'est comm'ça que j'suis dev'nu papa.

Un p'tit tableau bien épatant
Quand arriv' le printemps
C'est d'observer l'charivari
Des environs d'Paris
Dans les guinguett's au bord de l'eau
Au son d'un vieux piano
On voit danser les p'tits joyeux
Criant a qui mieux mieux
Hé l'piano!
Tu joues faux!
Ca n'fait rien mon p'tit coco

Viens poupoule, viens poupoule, viens !
Ce soir je t'emmène ... où?
A la caban' bambou Hou !
Viens poupoule, viens poupoule, viens !
Et l'on dans' plein d'entrain
Le cancan parisien.

Avec sa femme un brave agent
Un soir rentrait gaiment
Quand tout à coup, jugez un peu,
On entend des coups d'feu
C'était messieurs les bons apach'
Pour s'donner du panach'
Qui s'envoyaient quelques pruneaux
Et jouaient du couteau
L'brave agent
Indulgent
Dit à sa femm' tranquill'ment
Viens poupoule, viens poupoule, viens !
Pourquoi les déranger
Ca pourrait les fâcher Ah!
Viens poupoule, viens poupoule, viens !
Ne t'mets pas en émoi
Ils s'tueront bien sans moi

Deux vieux époux tout tremblottants
Mari'nt leurs p'tits enfants
Après le bal vers les minuit
La bonne vieille dit
A sa p'tit' fill' tombant d'sommeil
"J'vais t'donner les conseils
Qu'on donn' toujours aux jeun's mariés"
Mais l'grand pèr' plein d'gaîté
Dit doucement :
"Bonn' maman
Laisse les donc ces p'tits enfants"
Viens poupoule, viens poupoule, viens !
Ces deux petits polissons
N'ont pas besoin d'leçons Ah !
Viens poupoule, viens poupoule, viens !
Demain matin ma foi
Ils en sauront plus que toi

Les jeun's mariés très amoureux
Vienn'nt de rentrer chez eux
Dans leur gentil p'tit entresol,
Ils s'écrient "Enfin seuls!"
Madam' se met vite à ranger
Sa p'tit' fleur d'oranger,
Pendant qu'monsieur bien tendrement
Dit amoureusement
Pour tâcher
D's'épancher
Montrant la chambre à coucher
Viens poupoule, viens poupoule, viens !
Les verrous sont tirés
On pourra s'détirer Ah !
Viens poupoule, viens poupoule, viens !
Viens chanter mon coco
La chanson des bécots

Un député tout frais nommé
Invitait sa moitié
A v'nir entendre un grand discours
Qu'il prononçait l'mêm' jour
Mais à peine a-t-il commencé
Qu'on lui crie : "C'est assez
Constitution ! Dissolution !
Pas d'interpellation !"
Ahuri
Abruti
Il prend son chapeau et dit :
"Oh viens poupoule, viens poupoule, viens !
Je n'veux pas dev'nir sourd
Pour vingt-cinq francs par jour Ah !
Viens poupoule, viens poupoule, viens !
C'est bien assez, ma foi
D'être attrapé par toi !"

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 12 Janvier 2012
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Pouvoirs publics, élus locaux - Economie
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Selon l'article consacré ce matin, par le journal "Les Echos", à l'agence de financement des collectivités locales, on feindrait à Bercy de découvrir des problèmes qui étaient clairement exposés dans mon rapport remis le 7 avril 2011 au directeur général du Trésor. C'est à se demander à quoi ont joué, depuis cette date, les fonctionnaires en charge du dossier !

C'est aussi à se demander pourquoi M. Ramon FERNANDEZ, qui m'avait chargé, le même 7 avril, de poursuivre mon travail pour régler ces difficultés, a laissé certains de ses collaborateurs s'opposer à cette instruction.

Je vais donc lui écrire de nouveau pour lui rappeler ses propos d'alors et lui reproposer mes services.

P.S. : Voici le texte du courriel que je viens d'adresser, ce matin à 8 heures, au directeur général du Trésor :

(début de citation)

Monsieur le directeur général,

Le 7 avril dernier, en fin de matinée, je vous ai remis le rapport que vous m'aviez commandé sur le financement des collectivités territoriales françaises dans le cadre du paquet réglementaire qu'il est convenu d'appeler "Bâle III". Vous m'avez fait l'honneur d'en approuver tant le diagnostic que les conclusions, tendant principalement à la création d'une Agence de financement des collectivités territoriales. Le même 7 avril en début d'après-midi, vous m'avez rappelé pour me dire que, "après vous être concerté avec (vos) collaborateurs (sic), (vous) me demand(iez) de poursuivre cette mission en vue de régler les questions pratiques" que je n'avais pas manqué de souligner.

Or la lecture des "Echos" ce matin m'apprend que certains, à Bercy, feindraient, semble-t-il, de découvrir ces difficultés.

Permettez-moi de déplorer de nouveau que vous n'ayez pas souhaité - pour des raisons que j'ignore - tenir la ligne définie par vous ce 7 avril car cela aurait permis de ne pas retarder ainsi cet important dossier, critique pour le financement de 70 % de l'investissement public dans notre pays.

Il va de soi que je demeure à votre disposition si vous souhaitiez donner à vos subordonnés l'instruction de ne pas s'opposer à ce que, bien entendu avec leur concours et en liaison avec eux, je poursuive la mission en question, et, bien entendu également, si vous souhaitiez me confier toute autre mission.

Il me paraît en effet aberrant que, dans la période de crise que traverse notre pays, toutes les bonnes volontés ne soient pas mises au travail, surtout quand elles ont confirmé, semble-t-il, une certaine compétence.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le directeur général, l'expression de mon très vif désir que cesse enfin et rapidement le gaspillage de certains moyens humains à votre disposition, moyens que j'ai toujours l'honneur de considérer comme précieux.

Pierre-Paul FOURCADE

(fin de citation)

A 8 h 20, Ramon FERNANDEZ m'a répondu :

(début de citation)

Bonjour Pierre-Paul,

Je n'ai pas lu encore les Echos dans mon Thalys mais les difficultes sont bien identifiees a Bercy le problème n'est pas la.

Je vous avais explique pourquoi nous n'avions pas donne suite et je continuerai a voir si d'autres opportunites de travail en commun sont possibles, ce qui serait en effet souhaitable.

Cordialement

RF

(fin de citation)

Donc attendons la suite car "Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer."

P.S. du 15 janvier 2012 : Le message sybillin de Ramon FERNANDEZ s'interprète, à mon sens, de la façon suivante :

- la veille de la perte par la France de son "AAA", intervenu le lendemain de son courriel, le gouvernement n'a pas voulu créer un nouvel instrument d'endettement public ; comme si c'étaient les instruments qui créaient l'abus, et non l'usage irresponsable qui en est parfois fait...

- le directeur général du Trésor, me recevant en juillet dernier, m'avait en effet déclaré qu'à partir du moment où le dossier de l'agence de financement des collectivités territoriales était devenu interministériel et non plus interne à sa direction, c'était à ses collaborateurs qu'il revenait de le prendre en charge ; je dois dire que cet argument m'était alors apparu sans valeur probante, ce qui est toujours mon avis à ce jour ; quant à l'idée que la direction du Trésor n'ait pas d'autre mission "interne" à me confier, je l'avais alors considérée et elle me semble toujours invraisemblable.

A l'évidence, ce sont donc des critères de décision qui m'échappent qui sont là à l'oeuvre.

P.S. du 18 janvier 2012 : Sur le premier point, il y a aussi, vraisemblablement, le souci de sauver un petit bout de l'investissement à fonds perdus pour tâcher de sauver Dexia sans toucher à la retraite-chapeau de son ex-président...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 20 Février 2012
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Pouvoirs publics, élus locaux - Economie
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A ce jour où il n'y a plus de doute possible sur les conséquences dramatiques de son exceptionnelle incompétence, Pierre RICHARD est toujours administrateur, entre autres, d'Air France. Il doit donc, malgré sa considérable et si incongrue retraite-chapeau, toujours bénéficier de billets d'avion à prix très réduits pour aller passer ses week-ends dans des palaces de l'autre côté de la Terre. Gageons qu'il doit bien se marrer derrière sa barbe, et avec lui tous ceux qui ont fait le choix de fermer les yeux, donc de favoriser ce type de comportement.

Photo parue dans le numéro du 5 février 2012 du

Qui, dans ce n-ème dossier du même type, a osé mettre sa carrière en balance et refuser l'inacceptable ? Une fois encore, je ne vois là que des courtisans dont les plus malins se sont, d'ailleurs, bien engraissés au passage. Tout cela ne changera-t-il jamais ?

Thierry BOURRE est passé ce matin à la Chaslerie pour examiner quels arbustes remplacer dans les cadrans celtiques, au Nord du manoir. J'en ai profité pour l'emmener voir les arbres récemment élagués ; il trouve qu'on y est allés très fort mais estime que les arbres devraient le supporter sans problème ; il reviendra néanmoins en juillet prochain nous prodiguer quelques conseils afin que nous éclaircissions les plantations, avec l'objectif de laisser se développer, à terme, un arbre tous les dix mètres ; il me signale cependant qu'il ne faudrait plus tarder à éclaircir l'aulnée, en éliminant un arbre sur deux dans une ligne sur deux (soit un arbre sur quatre en moyenne).

Je l'ai interrogé sur les essences à planter dans la grande allée du manoir ; j'ai suggéré de poursuivre avec des tilleuls, comme à proximité de la chapelle ; Thierry BOURRE m'en a dissuadé en expliquant que, le bois de tilleul ne valant rien, autant planter des essences dont la vente du bois couvrirait, en cas de tempête, les frais d'abattage ; il suggère, afin que Carole et moi puissions profiter bientôt de la vue, que nous alternions des hêtres et des peupliers "Flévo" ; je lui ai répondu qu'on devrait pouvoir nous passer de ces peupliers car nous avons l'habitude des plantations et ne manquons pas d'imagination ; mais je vais quand même prendre le temps de réfléchir à sa recommandation.

P.S. du 23 mars 2012 : J'ai oublié de noter que, d'après Thierry BOURRE, la santé des merisiers est conditionnée par l'absence de pesticides. Cela prouve qu'aucun nuage de ceux-ci n'atteint l'orée Ouest du petit bois, comme montré ici le 14 mars dernier. Il est clair que de tels arbustes crèveraient vite si je m'avisais d'en planter le long de la grande allée du manoir, c'est-à-dire à côté du champ exploité par un jeune agriculteur qui, en décembre dernier et pour la seconde fois de l'année, s'est fait enlever une partie du cerveau à l'hôpital (une tumeur non cancéreuse, d'après ce que l'on voudrait nous faire croire...), à l'instar du fils d'un agriculteur voisin, d'un autre, jeune père décédé avant la naissance de son enfant, ou d'un troisième, atteint de cette maladie au moment où il prenait sa retraite.

Tout cela se passe en plein bocage (ou ce qu'il en reste) et à moins d'un kilomètre à vol d'oiseau de la Chaslerie.

Mais quand donc comprendront-ils ? Combien leur faudra-t-il de morts supplémentaires ?

Vérification faite, les pierres à vendre à Sourdeval sont des schistes impropres à être incorporés au mur des douves de la Chaslerie.

Les schistes de Sourdeval.

Le vendeur, M. POMMIER, est maçon à Bion (Manche), commune dont il est maire-adjoint. Comme je m'extasiais sur la préservation des haies et talus dans sa commune, il m'a expliqué que le P.L.U. y interdisait désormais leur abattage. J'envie les habitants de cette commune qui ont su se doter d'un maire qui ne soit pas dans la main des "nouveaux agriculteurs", ces barbares bornés qui sont en train de sévir à La Haute Chapelle, dans l'indifférence coupable de ceux qui devraient mettre fin à leurs pratiques aussi imbéciles que dommageables !

Je viens de solliciter auprès du président du conseil général de l'Orne la prorogation de deux ans de la décision de subvention de la restauration de la charpente et de la couverture des écuries. En effet, la décision initiale était valable deux ans, alors que les décisions de subvention de l'Etat sont valables quatre ans.

Ceci signifie que, sauf à perdre ces subventions, il faudra que ces travaux soient achevés dans le courant de l'année prochaine, afin de conserver une marge de dépassement de délais.

Au passage, je me suis fait confirmer par mon interlocutrice que, en l'état de sa doctrine, le conseil général de l'Orne ne subventionne pas la restauration de l'intérieur des monuments historiques privés (ici la cage d'escalier) ni celle des murs autres que de bâti (comme les murs de clôture ou, ici, les murs de douves). Vu de la Chaslerie, c'est bien regrettable.