Pouvoirs publics, élus locaux

Dominique LEMAIRE
rédigé le Samedi 20 Avril 2013
Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - Références culturelles
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Les menteurs

N’écoutons pas les menteurs en tous genres
A qui le faux tient lieu d’intelligence
Bluffeurs dupeurs dont la ruse indigente
Pour acquérir le pouvoir ou l’argent
Montre la bête en pensant montrer l’ange

A l’apogée des feintes mensongères
Certains d’entre eux par leur pseudo-sagesse
Ministre indigne ou faux maître exégète
Gardien du temple ou gardien du budget
Croient ennoblir leur goût des privilèges

Dissimulés sans pâlir ni rougir
Effrontément certains qui nous régissent
Ou le voudraient qui pour cela s’agitent
Nous font valoir leur face d’effigie
Sur la grimace un beau masque se fige

Chez le menteur peuvent sembler légères
Les illusions qu’il sème avec largesse
Et les envies les désirs qu’il projette
En poursuivant de fallacieux objets
Mais attention quand le sérieux nous piège

Délivrez-nous des trompeurs en tous genres
Cette prière en guise d’allégeance
Au dieu du vrai demande en outre urgente
Affranchissez de leur vice exigeant
Les égarés voulant donner le change

***

« Quis custodiet custodes ? » (locution latine signifiant : « Mais qui gardera les gardiens ? »)

L’ancien ministre du budget est passé aux aveux
(source : journal Le Monde sur internet, 3 et 4 avril 2013)

Mardi 2 avril, Jérôme Cahuzac a avoué sur son blog qu’il a menti à tout le monde. Ce jour-là, les juges d’instruction Roger Le Loire et Renaud Van Ruymbeke lui ont signifié sa mise en examen. L’ex-ministre du budget responsable de la lutte contre la fraude fiscale est poursuivi pour « blanchiment de fraude fiscale » et « blanchiment de fonds ». Devant les magistrats, après quatre mois de mensonges et de dénégations, il a admis détenir un compte à l’étranger dissimulé au fisc français. D’après ses déclarations sur procès-verbal, ce compte aurait été abondé à hauteur de 600 000 euros, par les revenus de sa clinique, et par ses activités de lobbying au profit des laboratoires pharmaceutiques. Ce compte aurait enfin été transféré en octobre 2009, de Suisse à Singapour.

Sur son blog, M. Cahuzac a présenté ses excuses : au chef de l’Etat, à l’Assemblée nationale, aux électeurs. Il a tenté de justifier son comportement : « J’ai mené une lutte intérieure taraudante pour tenter de résoudre le conflit entre le devoir de vérité auquel j’ai manqué et le souci de remplir les missions qui m’ont été confiées et notamment la dernière que je n’ai pu mener à bien. J’ai été pris dans une spirale du mensonge et m’y suis fourvoyé. Je suis dévasté par le remords. Penser que je pourrais éviter d’affronter un passé que je voulais considérer comme révolu était une faute inqualifiable. J’affronterai désormais cette réalité en toute transparence. »

Le grand rabbin de France reconnaît avoir menti
(Source : AFP, 11 avril 2013)

Lors d’un Conseil extraordinaire du Consistoire réunissant une trentaine de membres du corps rabbinique à Paris, Gilles Bernheim a finalement accepté de se retirer, alors qu’il avait jusque là refusé de démissionner. Un geste salué par le président de cette instance, Joël Mergui, comme «une décision courageuse».
Dans un communiqué, Gilles Bernheim «souhaite que les faits graves qui lui sont reprochés et qui le marquent, n’occultent pas l’ensemble des actions menées au titre de ses différentes fonctions rabbiniques». Après s’être empêtré dans des explications laborieuses, il a dû reconnaître qu’il a commis plusieurs plagiats révélés sur le net, et qu’il n’est pas agrégé de philosophie contrairement à ce qu’il a «laissé dire».

Selon plusieurs sources, ses défenseurs se raréfiaient de jour en jour, craignant pour la crédibilité de l’homme et du Consistoire, représentant officiel de la première communauté juive d’Europe. Mercredi, son porte-parole avait démissionné sans vouloir commenter.

Joël Mergui a reconnu que le Consistoire faisait face à «une crise grave». «J’espère que les décisions que nous avons prises vont nous permettre de préserver l’avenir», a-t-il ajouté à la sortie de la réunion. «Les Juifs de France n’en sont ni à leurs premières ni à leurs dernières difficultés»…

Tous ont manifesté le souci de ne pas accabler le grand rabbin, qui conserve ce titre… Gilles Bernheim avait fondé sa légitimité sur son aura de sage philosophe, n’hésitant pas à intervenir sur les grands sujets de société et à dialoguer avec les autres religions.

N.D.L.R. : Je vois que tu ouvres les champs de ton inspiration. Et que dirais-tu d'évoquer bientôt les paradis fiscaux, ces trous noirs qui absorbent sans cesse - et à quelles fins ? - les fruits du travail des multitudes ?

Au courrier, ce matin, une bonne nouvelle : le permis de construire relatif à l'aile "de la belle-mère" est accordé...

... mais aussi une moins bonne : une nouvelle réglementation fait son apparition dont j'ignorais l'existence, à savoir la "réglementation thermique 2005".

Je n'ai pas de doute sur le fait que les travaux envisagés permettront de satisfaire à ces nouvelles contraintes. Néanmoins :
- qui dit 2005 laisse entendre que, dans ce domaine non plus, les progrès ne sont pas finis. Déjà Google me signale qu'il existe une "réglementation thermique 2012" et même une "2013", et encore une "2015". Donc on n'a pas fini d'être (...) !
- qui pourra m'expliquer pourquoi les monuments historiques, notamment ceux qui, après 22 ans de travaux, ne sont toujours pas chauffés (!), devraient respecter les dernières lubies para-écolos de nos technocrates modernes ? J'avais cru lire quelque part que l'heure était désormais au "choc de simplification administrative". Aurais-je rêvé ?
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 30 Mai 2013
Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux
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Dans sa chronique du jour que je lis sans surprise, Philippe BILGER s'échauffe quelque peu à propos de l'"arbitrage TAPIE" :

(début de citation)

Dans les jours prochains, on va beaucoup parler de la présomption d'innocence.

Les idéalistes qui sont trop purs pour admettre un arbitrage aussi frauduleux avec tant de personnalités impliquées dans une chaîne qui part vraisemblablement du plus haut sommet de l'Etat jusqu'à une honteuse parodie finale. Je les entends : il n'est pas possible que tout cela soit, ce serait désespérer de l'humanité.

Les cyniques qui ont toujours su que le scandale en était un, et gravissime, le plus tristement éclatant du quinquennat de Nicolas Sarkozy, et vont s'abriter derrière des principes auxquels ils n'ont jamais cru pour défendre un camp, un clan, une faction. Je les entends : c'est la vérité mais il faut tout tenter pour qu'elle n'éclabousse pas Sarkozy et sa garde rapprochée.

La présomption d'innocence, ainsi ressassée, est une ânerie quand, depuis la révélation de ce cataclysme, à partir de l'intuition fulgurante d'un François Bayrou trop lucide et écoeuré, se sont accumulés quasiment jour après jour les preuves, les actions répréhensibles, les abstentions incompréhensibles, les connivences gênées, les mensonges utiles et les apparences d'honnêteté outragée cachant de nauséabonds secrets.

Depuis 2008, le nombre d'articles, surtout sur Mediapart, qui n'ont pas cessé, avec Laurent Mauduit et le Professeur Thomas Clay notamment, de nous inciter à regarder, à réfléchir, à bouger et à dénoncer. Ce n'était pas rien. Juste 403 millions d'euros octroyés par un tour de passe-passe. La France n'y verrait que du feu, elle est si peu républicaine au fond !

Tout de même, le quinquennat de ce "parfait" honnête homme qu'était le président Sarkozy terminé, avec sa "parole admirable", nous dit sans rire Bernadette Chirac, après des prémices où Jean-Louis Nadal a été exemplaire, le mouvement a gagné les esprits, les consciences, agité la justice, les verrous ont sauté - rendons grâce à ce pouvoir qui ne les a pas refermés -, on a dépassé les soupçons, on a constaté que le roi était nu et malgré les efforts désespérés de Bernard Tapie (20 minutes), le cercle des initiés indélicats s'est élargi, Stéphane Richard, Claude Guéant qui a perdu en si peu de temps son image de roideur impeccable, Christine Lagarde adorée comme bouclier mais envoyée par prudence au FMI. Et qui derrière Claude Guéant ? Et qui a inspiré à Jean-Louis Borloo de mettre immédiatement en branle le processus d'arbitrage quand la justice officielle allait faire gagner probablement l'Etat et que tous les honoraires d'avocats allaient peser plus lourd que les frais de justice ?

Et Pierre Estoup, maître d'oeuvre du tribunal arbitral, ayant été préfacé par Jean-Denis Bredin et ayant eu droit à une dédicace de Bernard Tapie, longtemps avant, avec son "infinie reconnaissance", Pierre Estoup ayant menti pour sa déclaration d'arbitrage et omis de révéler ses rapports avec Me Lantourne avocat de Tapie ?

Pierre Estoup, qui a été, magistrat, premier président de la cour d'appel de Versailles puis a "fait" dans l'arbitrage de manière industrielle, ayant déjà connu une alerte sérieuse, a été mis en examen du chef d'escroquerie en bande organisée, incrimination terrible (LCI). J'ai de la compassion pour cette personne âgée de 86 ans mais aucune pour le personnage et le rôle que probablement il a joué. Mais j'oublie : il est présumé innocent.

Christine Lagarde, quand on attendait sa mise en examen pour complicité de détournement de fonds publics, est sortie rayonnante de ses nombreuses heures d'audition comme si elle avait gagné parce qu'elle n'était que témoin assisté. Elle a osé nous déclarer qu'elle avait toujours agi dans l'intérêt de l'Etat et en application de la loi. Quel culot, quelle superbe !

Pour expliquer son absence de recours contre Pierre Estoup et l'irrégularité de la composition du tribunal arbitral, elle, pourtant avocate, met en cause Stéphane Richard directeur de cabinet de Borloo puis d'elle-même, les deux fois à l'instigation de Nicolas Sarkozy. Stéphane Richard questionné par la ministre se serait contenté de répondre "qu'il y avait eu un petit problème avec Estoup mais qu'il était réglé". Elle n'a pas été curieuse plus avant (JDD).

Les trois procédures qui, après tant d'immobilisme apparent, non seulement avancent vite mais s'épaulent - l'ancienne ministre, les responsabilités non ministérielles et la Cour de discipline budgétaire - vont sûrement - et je tiens compte de la présomption d'innocence !- déboucher sur la constatation d'atteintes impardonnables à l'Etat, à ses intérêts, à la morale publique et à l'intégrité. Pour une fois, un énorme scandale, vraiment.

Lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy, quand cela suintait de partout et que pas un ministre, pas un Conseiller, pas le Premier ministre évidemment, ne pouvait ignorer ce qui s'était tramé et accompli, pas un mot, même la plus légère révolte, pas la plus petite dénonciation, pas même l'ombre d'une critique. La droite promise irréprochable en 2007 a tout accepté de son chef et de ses tout proches durant cinq ans. Elle s'est tue et a avalé beaucoup de couleuvres parce qu'absurdement elle avait intériorisé le diktat de la gauche se prétendant seule propriétaire de la morale.

Déconvenue hallucinante. Pierre Moscovici, deux jours avant que Christine Lagarde soit entendue, s'autorise à déclarer que dans tous les cas elle a la confiance de la France. Ce propos inopportun a influencé, paraît-il, la commission d'instruction de la Cour de justice qui a choisi le statut de témoin assisté pour ne pas déstabiliser la France et le FMI. La raison d'Etat pour sauver un Etat qui avait failli ! Le président de la République lui-même s'était engagé dans la même voie à la fois naïve et choquante : comme si les scandales n'avaient pas d'incidence sur les postes à pourvoir ou à conserver.

L'Etat, maintenant, va se constituer partie civile. Quelle cohérence. La confiance hier, la lucidité aujourd'hui !

Pour parler franchement, je n'ai pas envie de voir revenir tous ces maîtres et /ou serviteurs en 2017. Ils ne me tentent pas, plus.

La Justice, c'est maintenant.

(fin de citation)

J'aime bien ce passage : "les preuves, les actions répréhensibles, les abstentions incompréhensibles, les connivences gênées, les mensonges utiles et les apparences d'honnêteté outragée cachant de nauséabonds secrets".
Ou ce deuxième (que je trouve toutefois un peu excessif : il suffit parfois d'un pack soudé, pas besoin d'une armée !) : "quand cela suintait de partout et que pas un ministre, pas un Conseiller, pas le Premier ministre évidemment, ne pouvait ignorer ce qui s'était tramé et accompli, pas un mot, même la plus légère révolte, pas la plus petite dénonciation, pas même l'ombre d'une critique".
Ou encore ce troisième : "atteintes impardonnables à l'Etat, à ses intérêts, à la morale publique et à l'intégrité".
Tout cela s'appliquerait tout aussi bien à quelques-uns de mes souvenirs...

En fait, voici un peu plus de 15 ans que je suis sans illusion sur tous ces olibrius et leurs semblables. Et la vérité est que, contrairement à ce que feignent de prétendre divers commentateurs, parfois assez respectables, je ne vois là rien de nouveau.

400 millions d'euros dites-vous ? J'ai vu de mes yeux dix fois pire à l'époque. Et il me semble qu'aux Etats-Unis, avec les 700 milliards de dollars du plan Paulson en 2008, on a fait bien plus gros encore aux frais des éternels crétins de la fable, c'est-à-dire, bien évidemment, les contribuables et les générations montantes.

"La Justice, c'est maintenant" affirmez-vous. Permettez-moi d'en douter.

N.D.L.R. 2 (du 31 mai 2013 à 2 heures) : Sur le blog de Philippe BILGER, je lis parfois les commentaires de ses visiteurs.
L'un d'eux écrit : "Ce qui me ferait bien rigoler, ce serait qu'on retoque l'arbitrage, que Tapie soit dépouillé, puis que sortent en représailles toutes les pratiques mafieuses du Crédit Lyonnais, et que le dédommagement à payer à plusieurs victimes soit bien supérieur aux 400 millions, qui est peut-être le prix du silence."
Ce que, en étant initié, l'on pourrait résumer par : "Je te tiens, tu me tiens par la barbichette !"

http://verzamelen.delcampe.be/page/item/id,76028334,var,Tres-rare-Plat-Barbe-Franc-Maconnerie-XIXeme-Siecle-Peint-main-Exceptionnel,language,F.html#description

Pas con, je trouve, cet "Alex paulista" !
On dirait que lui au moins a compris quelque chose au dossier...
Si ce n'est, simple détail, que l'intéressé a largement eu le temps de mettre le blé à l'abri.

"Trop lucide et écœuré" écrivez-vous à propos d'un autre (tuyauté par un Savonarole que j'ai connu en culottes courtes quand je lui enseignais à l'E.N.A. les "problèmes budgétaires et fiscaux" ; je me souviens qu'il était toujours brillant à l'oral mais curieusement faible à l'écrit, soit signalé en passant).
On peut dire ça comme ça, en effet. Mais à propos de bibi, si vous permettez.
Sous réserve de cette correction, merci du compliment !

N.D.L.R. 3 (31 mai à 8 heures) : Dans la fiction sophistiquée que constituent par montage les structures de défaisance, c'est le président de celles-ci qui porte seul le chapeau. Lui qui sert de fusible, surtout quand il a voulu résister. Telle est la loi du genre.
Tous les autres (politiques, tutelle, bénéficiaires repus des invraisemblables largesses des entreprises en cause et de l'Etat), beaucoup plus puissants, se défaussent sur lui en tant que de besoin ; c'est, ni plus, ni moins, en leur faveur, de l'irresponsabilité organisée ; eux peuvent donc poursuivre leurs carrières en toute impunité, à quelque niveau qu'ils trônent et plastronnent.

Ce n'est pas pour rien que ce type de mission est qualifié officiellement - sans que d'abord l'on comprenne pourquoi quand on le lit - de "difficile et essentiel pour l'Etat".
Là non plus, il n'y a rien de nouveau, bien entendu.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 25 Juin 2013
Administration - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux
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Mon ami ancien directeur de la législation fiscale à Bercy me dissuade vivement d'essayer de trouver le moyen de ne pas supporter la T.V.A. sur les travaux de restauration de la Chaslerie.

D'après les premières indications qu'il m'a communiquées téléphoniquement, le régime applicable n'aurait que peu d'impact pour un monument comme notre manoir préféré. En effet, on ne peut jamais récupérer la T.V.A. que sur une proportion de celle payée égale au rapport des recettes soumises à la T.V.A. encaissées sur la valeur locative du monument. Dans le cas de la Chaslerie où les recettes en question sont de l'ordre de 500 €/an, l'enjeu serait donc faible, quelle que soit la valeur locative retenue.

Pour autant, la petite économie réalisée nécessiterait la tenue d'une comptabilité particulière, avec toutes les chances d'un contrôle correspondant. Donc beaucoup d'enquiquinements pour des clopinettes.

Je n'ai pas retenu quel propriétaire de monument historique m'avait vanté ce régime fiscal lors de la récente promenade au Portugal. Il est possible que ce soit celui de Fort-La-Latte en Bretagne. Mais ce monument reçoit, de mémoire, environ 120 000 visiteurs payants par an, de sorte que nous ne boxons pas du tout dans la même catégorie, c'est le moins qu'on puisse dire.

Pour les visiteurs intéressés par ce sujet ô combien technique, je fournirai en commentaires la documentation pertinente. Je leur souhaite bon courage pour sa lecture.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 30 Juin 2013
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Pouvoirs publics, élus locaux
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En surfant sur la toile, je découvre cette photo :

Je trouve que cet animal ressemble comme un frère à un éminent (ils le sont tous) chef de bureau du Trésor dont j'ai été l'adjoint pendant trois longues années ; je trouvais cela pénible et réciproquement.

La décence et le respect dû aux personnes m'interdisent, bien entendu, de livrer l'identité de cet individu (aux dernières nouvelles, il présiderait une association para-universitaire installée dans un important château bas-normand).

Marie-Françoise LAURENSOU
rédigé le Mercredi 10 Juillet 2013
Journal du chantier - Administration - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux
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Pour résoudre vos problèmes de permis de construire si, toutefois, vous en avez besoin !!!!

Amicalement.

(début de citation)

Une réponse intelligente (?) et humoristique face à la "pesanteur" administrative...

Quand les instances administratives cassent les pieds pour délivrer le permis de construire, voilà ce qui se passe :


On ne voulait pas délivrer de permis au gars pour son auvent pour les chevaux.
Du coup il a mis une table et deux chaises dans le pré.

Aucune loi ne limite la taille du mobilier et il n'y a pas besoin de permis de construire pour un ensemble de jardin.

(fin de citation)

N.D.L.R. : Plus de problème dans l'immédiat mais j'y songerai pour l'avenir.

article paru dans

Scandaleux !!! cette auto promotion des hauts fonctionnaires, et la petite histoire du séjour chez Rothschild en attendant l’alternance...

1789 n’est pas loin !!! Bientôt le grand coup de balai

Quand racontes-tu le Trésor de l’intérieur???

N.D.L.R. : Salut Eric ! Je vois que tu deviens comme moi, incapable de lire notre grand quotidien du soir au jour le jour.

D'après cet article, les choses ont beaucoup changé depuis mon époque. Ici, on parle de 100 nouveaux "Trésoriens" par an. De mon temps (comme disent les vieux cons), nous n'étions que 5 et je trouvais que c'était déjà trop, 4 administrateurs civils (comme moi) et 1 inspecteur des finances (toujours "le meilleur" de sa promotion). Donc on n'arrête pas le progrès.

Depuis 15 ans que je fleuris au placard (à une semaine près : ça s'arrose le 28, soit dit en passant), mon opinion sur cette chère, très chère administraaaâââtion n'a guère varié, même s'il m'a été donné d'y effectuer un bref retour il y a 2 ans, je crois. Cette opinion était bien sûr déjà la mienne lorsque j'y étais en charge de la trésorerie de l'Etat, rien de moins (j'avais 31 à 34 ans à l'époque). Depuis lors, j'ai eu tout loisir de vérifier que mon appréciation vaut d'ailleurs pour toutes les administraaaâââtions que j'ai l'honneur et l'avantage, les textes étant ce qu'ils sont, de devoir fréquenter : ce sont ni plus, ni moins que des sociétés à irresponsabilité illimitée ; la passion de quelques saints, car il en existe, ne saurait les racheter.

A quoi bon expliciter ? Je n'ai que trop connu les "arrangements entre amis" qui se pratiquent entre puissants. Pour voir le résultat, il suffit d'observer le niveau de la dette publique. En raison de la politique actuelle de la Fed, elle se trouve actuellement financée à de très bas taux d'intérêt. Le jour où ces taux remonteront, ce qui, nécessairement, arrivera tôt ou tard, les pays endettés qui n'auront pas su se rendre plus compétitifs plongeront dans l'abîme, avec toutes les violences et les abjections dont l'être humain est capable.

Crois-tu que j'estime que, fort de si belles administraaaâââtions que celle, très illustre, qui a retenu ton encore juvénile attention, notre pays, s'il existe toujours, fera alors partie des vainqueurs ?

"1000 manières d'être heureux au Trésor" voudrait-on nous faire croire ? Quelle blague ! J'en connais au moins une 1001ème mais ceci est une autre histoire que je raconte volontiers, elle !

Lors de sa séance du 27 septembre, le Conseil municipal de Domfront a acté le legs à la commune de Jacques Couppel du Lude. Une somme rondelette destinée exclusivement à l’église Notre-Dame sur l’Eau.

Notre-Dame-sur-l'Eau.

N.D.L.R. : Jacques COUPPEL du LUDE était apparenté aux LEDIN, propriétaires de la Chaslerie avant la Révolution. On sait que diverses pierres tombales des LEDIN et le gisant d'un membre de cette famille ornent Notre-Dame-sur-L'Eau qui fut le sanctuaire de cette famille aux XVIIème et XVIIIème siècles. On souhaite que ces vestiges puissent être restaurés et protégés contre les risques de dégradation dus hélas, parfois, à la bêtise.

On ose en outre espérer que tous les prétendus historiens qui, depuis CAILLEBOTTE, se sont employés, pour des raisons diverses mais souvent évidentes, à tenter d'abaisser les LEDIN n'auront pas l'oreille des personnes, décideurs ou architectes, qui auront la responsabilité de ces travaux. On s'attachera ici à contribuer à ce que la vérité historique soit respectée, en tenant le résultat de nos propres investigations à la disposition de tous ceux qui auraient le louable souci de se renseigner de bonne foi.

N.D.L.R. 2 (du 1er mai 2023 à 2 heures) : Près de dix ans plus tard, les travaux n'ont toujours pas commencé, de sorte que l'inflation a eu le temps d'éroder le pactole.

Formidable efficacité de tous ceux qui "œuvrent" à l'entretien du patrimoine !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 14 Janvier 2014
Administration - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux
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Courriel adressé à Me Olivier PETITJEAN, huissier de justice à Bagnoles-de-l'Orne, à qui j'ai rappelé l'existence de ce blog :

(début de citation)

Maître,

Vous êtes venu à ma demande, le 10 décembre dernier, faire un constat d'état des lieux à la Chaslerie. Je vous ai signalé l'urgence de ce document compte tenu d'un contrôle fiscal en cours.

Cinq semaines plus tard, je n'ai toujours rien reçu. J'ai essayé de vous joindre plusieurs fois, ai laissé de nombreux messages à votre secrétariat ou sur votre répondeur et vous ai même adressé un courriel.

Aucune réaction de votre part.

Je rappelle que j'attends également que vous me fassiez enfin parvenir, sur un tout autre sujet, un autre constat que vous avez accepté d'effectuer le 23 octobre dernier, donc il y a bientôt trois mois.

(...)

Salutations distinguées.

PPF

P.S. : Bien entendu, je ne manquerais pas de produire ce courriel au fisc, à toutes fins utiles, si vous tardiez davantage à remplir votre mission.

(fin de citation)

P.S. 2 (du 9 octobre 2021) : J'"exhume" ce message car il rappellera que l'on devrais pouvoir retrouver la trace de ce constat dans mon capharnaüm. On ne sait jamais, ça pourrait servir un jour ou l'autre.
La France est en cours de massacre par les éoliennes.

Photo réelle prise le 7 février 2014 du château de Malbrouck, un des plus beaux joyaux du patrimoine de la France, qui est en cours de massacre par la construction de 7 éoliennes de 230 mètres de haut à 1 km de l’autre côté de la Frontière Allemande. Ce site emblématique de Lorraine classé aux Monuments Historiques est condamné.

Toutes les régions de France vont être défigurées par plus de 10.000 nouvelles éoliennes géantes en projet ou en cours de construction.
Aidez nous à combattre ces monstres. Soutenez la Fédération Environnement Durable qui lutte .

N.D.L.R. : Nous soutenons !

Aux abords du Domfrontais, d'ores et déjà, nous dénonçons l'attitude particulièrement incorrecte de M. Yves GOASDOUE, député-maire de Flers, et nous nous interrogeons sur les finalités poursuivies par M. BECHET, maire de Saint-Georges-de-Rouelley.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 10 Février 2014
Administration - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux
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L'agent chargé du recensement à La Haute-Chapelle vient de me faire remplir son questionnaire. J'ai répondu que la Chaslerie était une résidence secondaire, d'une pièce habitable, chauffée au fioul, dotée d'un cabinet de toilettes avec douche ainsi que d'un emplacement de parking.

Qu'écrire d'autre ? Il m'a semblé que la grille du questionnaire ne me laissait pas le choix.

Bonjour, cher ami. Comme je reviens de Crète, je ne sais si votre attention a déjà été attirée par un article du Publicateur sur un projet d'éoliennes à Domfront, du côté de la déchetterie.

N.D.L.R. : Oui, bien sûr, je l'ai vu. Il est illustratif de la médiocrité bien connue d'un élu local qui n'a pas hésité - sous quelle pression ? - à bouleverser l'ordre du jour d'une séance de conseil municipal pour donner ainsi la parole, sans débat possible, à un promoteur venu vendre ses salades.

Que faire face à des procédés aussi indignes ? Se mobiliser et, dans un premier temps, rappeler tous les arguments inverses que ce promoteur et cet élu se sont bien gardés d'évoquer, bien entendu. On peut compter sur nous !

Comme dans l'article unilatéral que vous citez, les promoteurs d'aérogénérateurs, ces engins à taille inhumaine mais au nom fallacieusement poétique d'éoliennes, font miroiter des rentes pour les propriétaires et exploitants des terrains d'implantation de ces engins, plus des rentrées fiscales supplémentaires pour les élus du mille-feuilles des collectivités territoriales, que pourtant l'on a toute raison, à Domfront notamment, de considérer comme inefficace et déjà trop coûteux ; bien évidemment, ces promoteurs ne pipent mot d'autres avantages plus directs au bénéfice de quelques ripoux. En contrepartie, ces vendeurs redoutables polluent des paysages naturels d'une façon très durable et, en se gardant bien de l'ébruiter, font donc baisser les prix des habitations riveraines, parfois dans des proportions très importantes. Comme si cela ne suffisait pas, tout le lobby de ces affairistes repose sur des ponctions illégales effectuées à leur bénéfice exclusif sur tous les abonnés d'EdF, mais combien de ces derniers en sont-ils conscients comme vous et moi ? Car, de cela, personne d'audible ne dit rien ou si peu ; pas le "Publimenteur" en tout cas, qui croit même intelligent et moderne d'offrir sa une à de tels charlatans.
La Chaslerie est, pour partie, classée parmi les monuments historiques et, pour le reste, inscrite à l'I.S.M.H. Le programme de travaux pour 2014 concerne à la fois des parties classées et des parties inscrites.

En l'état de la règlementation, il résulte de cette situation qu'avant de commencer de quelconques travaux, il faut demander l'autorisation à l'administration selon deux procédures différentes.

Pour les parties classées, cela prend la forme, en 4 exemplaires, d'un formulaire auquel j'ai chaque fois joint le rapport de M. MAFFRE. Ce formulaire est le suivant :

J'ai déposé ces documents hier au S.T.A.P. d'Alençon. Il ne m'en a pas été délivré de recepisse.

Pour les parties inscrites, le dossier, avec le même rapport de M. MAFFRE, est à déposer en mairie, en 5 exemplaires cette fois, avec les zakouskis suivants :

De cette masse de paperasses, il est délivré recepisse :

Mais, me direz-vous si vous n'êtes pas assommés par ce fatras, pourquoi le dossier des parties inscrites est-il plus complexe que celui des parties classées ? Ma réponse : mystère !

Et pourquoi y a-t-il lieu de déposer 9 dossiers quand 4 (ne mégotons pas, disons 5) devraient amplement suffire ? Ma réponse : mystère et boule de gomme !

Je suppose que tout cela permet de lutter contre le chômage en développant l'emploi public, d'où nos impôts, d'où notre dette. C'est une affaire qui marche. En tout cas, cela semble parfaitement absurde.

Tout cela me renvoie à mon souhait qu'en fac de droit, en droit administratif, quelques enseignants téméraires (je n'en ai pas croisés à Caen) veuillent bien s'atteler enfin à la réforme de l'administration.

Et, soyons fous, pourquoi ne pas rêver qu'à l'E.N.A. soit créée une épreuve, dotée du plus fort coefficient, qui serait enfin dédiée à la simplification de l'administration ?
Je viens d'acheter 2 ha 58 a 95 ca de terrain à proximité immédiate de la Chaslerie. Le prix est tout sauf donné mais je mets ainsi fin à 23 ans de débat avec mes voisins successifs.

L'intérêt pour moi de cette opération est de me permettre de restaurer l'Avenue de la Chaslerie sans avoir à la déplacer latéralement de quelques mètres sur ses 534 m de longueur (soit une économie importante) et tout en lui redonnant les dimensions manoriales qu'elle aurait toujours dû conserver (ce qui devrait rendre possible le subventionnement par l'Etat de sa restauration).

Certes, je n'aurais pas eu à mettre la main au porte-monnaie si le remembrement de La Haute-Chapelle n'avait été bâclé, ou si un notaire local (qui n'est évidemment pas celui de l'office duquel je sors, ni son prédécesseur) avait été capable de tenir parole ou encore si le Conseil d'Etat (dont la commissaire du gouvernement était l'actuelle directrice du cabinet du président de la République) n'avait rendu un arrêt pour le moins étrange. On peut donc dire que je n'ai pas eu de chance avec ce dossier...

Voici le nouveau plan cadastral, après cet achat mais avant la restauration de l'Avenue :

Comme on le voit, la parcelle nouvellement délimitée permet de gagner une dizaine de mètres de terrain à l'Ouest de l'Avenue actuelle et de prendre possession d'un triangle de terres particulièrement visible de l'entrée du manoir.

Il me reste désormais à mettre en œuvre le permis de construire obtenu en 2012 pour la restauration de cette Avenue. La prochaine étape sera d'obtenir d'ERDF qu'ils fassent leur affaire de l'enterrement d'une ligne électrique à moyenne tension qui traverse le haut de l'Avenue, portée d'un pylone implanté en plein talus, ce qui autorise les agents de ce service public à ratiboiser périodiquement, d'une façon très barbare, mes plantations. S'agissant d'une Avenue inscrite à l'I.S.M.H. et d'un permis obtenu, je crois comprendre que la réglementation oblige ERDF à modifier leur installation à leurs frais exclusifs.

Je participe aujourd'hui à l'assemblée générale de Bassse-Normandie Environnement, une association dont je partage les préoccupations à propos des aérogénérateurs d'électricité (ces installations industrielles envahissantes et proliférantes que les poètes, les ripoux et les illuminés appellent des éoliennes). Voici l'invitation reçue d'Hervé TEXIER :

(début de citation)

Assemblée Générale Ordinaire 2014
Basse Normandie Environnement (BNE/FED)
Samedi 12 Avril 2014
Juaye-Mondaye – Calvados

Programme :

09h 30 : Accueil à la salle municipale face à l’abbaye St Martin de Mondaye

10h00 : Rapports Financiers Basse Normandie Environnement
SRE – QPC Basse Normandie
Mt St Michel
Rapport d’activité.
Votes sur les différents rapports

Elections et votes. Les candidats et/ou démissionnaires aux postes du bureau doivent se faire connaître rapidement auprès du président : asso.bne@gmail.com tél : 06 89 58 70 27

URGENT : Michel Doré, V.P. de B.N.E. est démissionnaire du bureau pour des raisons de santé.
Nous attendons des propositions de candidature principalement des adhérents de la Manche pour le remplacer.

Point sur les projets en cours dans les trois départements.
Interventions des responsables et débats.
Prise illégale d’intérêt. Où en sommes-nous ?

12h30 : Pique-nique. Chacun amène de quoi se restaurer.

14h30 : Le Schéma Régional Eolien (SRE) et la QPC - Les dernières nouvelles - Le point sur l’évolution en Ile de France.

15h15 : Un nouveau défi : le pouvoir « absolu » du préfet. Comment réagir ? La Basse-Normandie sera une région expérimentale pour la mise en application de « l’autorisation unique ».
Introduction : Eric de Colomby
Débats et action régionale à mettre en œuvre.

16h30 : Actions nationale FED et internationale EPAW
La CSPE : nos recours
Les nouvelles hausses du tarif de l’électricité (taxe carbone)
La dimension internationale d’EPAW

17h : A nous revoir

N.B. Nous inviterons, exceptionnellement, tellement l’affaire est grave, des journalistes à participer à nos débats, durant l’après-midi, concernant le pouvoir exorbitant donné aux préfets dans le contexte de « L’Autorisation Unique ».

(fin de citation)

Ensemble, résistons à la barbarie !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 17 Avril 2014
Journal du chantier - Administration - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - Economie
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J'ai rencontré aujourd'hui à Alençon M. Christophe de BALORRE, vice-président du conseil général de l'Orne.

Je souhaitais notamment évoquer avec lui l'opportunité d'étendre, à certaines conditions et à certains intérieurs de monuments historiques privés, la politique de subventionnement par le conseil général des travaux de restauration approuvés par la D.R.A.C., jusqu'ici limitée aux travaux extérieurs.

Les nouvelles conditions pourraient être, par exemple :
- la participation active des monuments concernés à "Pierres en Lumières" ;
- une animation contractuelle en faveur des enfants des écoles du département à laquelle s'engageraient les propriétaires desdits monuments.

Le conseil général est bien entendu soucieux de la bonne gestion des deniers publics dont il a la disposition. Cela se traduit par des plafonnements compréhensibles de son intervention. Mais peut-être y aurait-il moyen d'améliorer le dispositif existant (qui joue clairement en faveur d'artisans spécialisés, très souvent locaux) en donnant à cette politique une finalité nouvelle complémentaire qui soit bienvenue en l'état des autres responsabilités du département.

En rentrant à la Chaslerie ce soir, je trouve, dans la boîte aux lettres, un courrier de la D.R.A.C. m'informant que les travaux sur parties inscrites du "programme 2014" sont subventionnables par l'Etat au taux de 30 %. Il m'est confirmé que les boiseries du "futur bureau" du bâtiment Nord ne sont pas considérées comme subventionnables car il s'agit d'une création. A ce courrier est joint un dossier de demande de subvention que je retournerai rempli à la D.R.A.C. dès demain matin, étant entendu que je ne pourrai pas y joindre le P.C. qui ne m'est toujours pas parvenu.

A signaler qu'au niveau de la D.R.A.C., les subventions de l'Etat sont, cette année, de 45 % pour les travaux sur parties classées et, comme je viens de le relever, de 30 % pour les travaux sur parties inscrites. Les subventions du conseil régional de Basse-Normandie demeurent inexistantes. Enfin, le conseil général de l'Orne accorde actuellement des subventions à hauteur de 15 % mais dans la limite de 15 000 € par opération et, surtout, pour les seules parties extérieures. Comme je l'ai mentionné ici, j'ai d'ores et déjà entrepris des démarches pour obtenir un élargissement de la base subventionnable par le conseil général de l'Orne ; je comprends que la question devrait être débattue en fin d'année 2014 mais que, si progrès il devait y avoir, le nouveau régime ne serait pas mis en œuvre avant 2015.