Message #195

Projets relatifs aux douves (3/10) :

La première station de notre promenade le long du circuit des douves est au bief amont.

Le plan ci-joint montre une partie de la parcelle de la Chaslerie après remembrement (la parcelle "ZT 5"). On voit que ce plan, document officiel désormais, passe totalement sous silence toute haie, toute douve, etc... C'est à mes yeux un bel exemple de la brutalité absolue avec laquelle peut agir la procédure de remembrement, lorsqu'elle en arrive à nier ainsi, en quelque sorte, tout ce qui constitue le patrimoine et la culture (mais pas d'une certaine forme, désolante on peut le dire alors, de l'agriculture...) :

Le plan cadastral en vigueur en 2010...

Sur ce plan, le Nord est à gauche ; outre les bâtiments d'habitation ou agricoles, seul y figure le cours du Beaudouët. Quant au bief amont, sa trace se perd sur ce plan ; il faut imaginer ce monument historique classé à côté des chiffres "3.68" : d'après ce que je comprends, ce "3.68" désigne la longueur, en mètres, de la section du Beaudouët où est implantée cette vénérable construction...

Peu documenté, donc, sur la carte, ce bief amont l'est aussi peu parmi les photographies dont je conserve le tirage-papier. Je n'en ai en effet, à ce jour, pris qu'une photo montrable sur ce site. La voici :

Janvier 1992, le bief amont.

Elle date de 1992. Depuis lors, cette maçonnerie, qui avait dû être restaurée au ciment il y a une cinquantaine d'années, a encore dû se délabrer. Il faudra que je retourne la voir.

On va assez rarement à cet endroit car il se trouve sur les terres louées au fermier, Hervé LEMOINE, et, surtout, parce que ce bief amont est bâti au pied d'une tourbière où les sangliers ont l'habitude de se rouler dans les sphaignes et où un cheval se serait enlisé il y a peut-être un siècle, d'après ce qu'on raconte dans le pays.

Il conviendrait de démonter entièrement et de remonter ce bief amont, en vue notamment de remettre en état d'usage le mécanisme permettant de détourner une partie des eaux du Beaudouët vers le canal d'alimentation des douves. D'un point de vue technique, il paraît judicieux de ne pas restaurer ce bief amont tant que la circulation de l'eau ne s'effectue pas dans de bonnes conditions en aval. Autant dire qu'il ne serait pas incongru de le restaurer en dernier.

Accessoirement, il faudra peut-être que j'explique, dans la rubrique "Sujets divers", pourquoi la remise en état de cette bifurcation ne pose aucun problème au regard du classement du Beaudouët en "1ère catégorie". Cela ressort, en effet, d'une action en justice désormais éteinte et constituant un autre exemple de ce que j'appelle les "moeurs locales"...

P.S. du 8 novembre 2010 : Je suis allé, hier matin, me promener près du bief amont. Les nouvelles photos ne sont pas très lisibles car la végétation masque cette construction. Voici, en tout cas, ce que cela donne, vu de l'aval (comme ci-dessus ; l'on comprend que, depuis 1991, une partie de la maçonnerie a chuté dans le lit du ruisseau...

7 novembre 2011, le bief amont entrevu de l'aval.

... et de l'amont :

7 novembre 2010, le bief amont vu de l'amont.

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