Abords, Avenue, terrasse

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 14 Mars 2012
Journal du chantier - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse
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Le dégagement du chemin de ronde à l'Ouest du petit bois est terminé :

14 mars 2012, la satisfaction du devoir accompli.

Claude MARTIN récupère le bois des saules coupés en aval de ce chemin de ronde, vers l'entrée des terres louées à Hervé LEMOINE :

14 mars 2012, Claude MARTIN à la tronçonneuse.

Il y a là une myriade de jeunes merisiers, désormais dégagés, dont les graines ont été semées par un vieil arbre abattu par la tempête de 1999. C'est un beau cadeau qu'il nous a laissé de la sorte :

14 mars 2012, les jeunes merisiers.

Thierry BOURRE est passé ce matin à la Chaslerie pour examiner quels arbustes remplacer dans les cadrans celtiques, au Nord du manoir. J'en ai profité pour l'emmener voir les arbres récemment élagués ; il trouve qu'on y est allés très fort mais estime que les arbres devraient le supporter sans problème ; il reviendra néanmoins en juillet prochain nous prodiguer quelques conseils afin que nous éclaircissions les plantations, avec l'objectif de laisser se développer, à terme, un arbre tous les dix mètres ; il me signale cependant qu'il ne faudrait plus tarder à éclaircir l'aulnée, en éliminant un arbre sur deux dans une ligne sur deux (soit un arbre sur quatre en moyenne).

Je l'ai interrogé sur les essences à planter dans la grande allée du manoir ; j'ai suggéré de poursuivre avec des tilleuls, comme à proximité de la chapelle ; Thierry BOURRE m'en a dissuadé en expliquant que, le bois de tilleul ne valant rien, autant planter des essences dont la vente du bois couvrirait, en cas de tempête, les frais d'abattage ; il suggère, afin que Carole et moi puissions profiter bientôt de la vue, que nous alternions des hêtres et des peupliers "Flévo" ; je lui ai répondu qu'on devrait pouvoir nous passer de ces peupliers car nous avons l'habitude des plantations et ne manquons pas d'imagination ; mais je vais quand même prendre le temps de réfléchir à sa recommandation.

P.S. du 23 mars 2012 : J'ai oublié de noter que, d'après Thierry BOURRE, la santé des merisiers est conditionnée par l'absence de pesticides. Cela prouve qu'aucun nuage de ceux-ci n'atteint l'orée Ouest du petit bois, comme montré ici le 14 mars dernier. Il est clair que de tels arbustes crèveraient vite si je m'avisais d'en planter le long de la grande allée du manoir, c'est-à-dire à côté du champ exploité par un jeune agriculteur qui, en décembre dernier et pour la seconde fois de l'année, s'est fait enlever une partie du cerveau à l'hôpital (une tumeur non cancéreuse, d'après ce que l'on voudrait nous faire croire...), à l'instar du fils d'un agriculteur voisin, d'un autre, jeune père décédé avant la naissance de son enfant, ou d'un troisième, atteint de cette maladie au moment où il prenait sa retraite.

Tout cela se passe en plein bocage (ou ce qu'il en reste) et à moins d'un kilomètre à vol d'oiseau de la Chaslerie.

Mais quand donc comprendront-ils ? Combien leur faudra-t-il de morts supplémentaires ?

Je pensais que l'on pourrait éventuellement mettre en alignement de votre allée le platane d'Orient. C'est un arbre qui fut introduit en Europe vers le XVIème Siècle (date de construction de la Chaslerie si je ne me trompe). C'est également le seul platane à ne pas être originaire d'Amérique du Nord. Il est d'une très grande longévité (a priori le plus ancien aurait 2000 ans : le platane d'Hippocrate).

Qu'en pensez-vous ?

N.D.L.R. : C'est une idée qui me plaît beaucoup. Elle me rappelerait les platanes des bords de route de ma région d'origine. Ceci dit, j'ai un doute : cette essence n'est-elle pas celle qui souffre beaucoup en bordure du canal du Midi (où elle a été plantée par les successeurs de Pierre-Paul RIQUET, un parent des FOURCADE, soit dit en passant, et, aussi, de Notre-Dame-de-Thermidor) ? D'après ce que je lis sur le net, le PLATANOR résisterait au chancre en cause ; il faudrait se renseigner sur ce cultivar.

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Lucyna GAUTIER, aidée de son fils Paul, vérifie en ce moment les cotes de l'écurie et du colombier du manoir. En vue de lui faciliter la tâche, je lui ai communiqué un tirage du plan préparé pour Henri LEVEQUE en 1952 (et que j'ai mis en ligne, le 14 décembre 2010 sous l'onglet "Sujets divers"). Je lui ai également prêté mon exemplaire de l'étude préalable, de septembre 2006, de Dominique RONSSERAY, architecte en chef des monuments historiques, sur les charpentes et couvertures de ces bâtiments.

22 mars 2012, Paul GAUTIER au rez-de-chaussée du colombier.

J'ai par ailleurs demandé à Lucyna de préparer dans les meilleurs délais, afin de les soumettre à l'administration des affaires culturelles pour autorisation et subvention, les dossiers des travaux que je souhaiterais pouvoir effectuer en 2012 (en plus de la finition du mur Ouest de la douve Nord), à savoir (1) la restauration de la cage d'escalier du logis ainsi que (2) le démontage ordonné des vestiges du mur d'escarpe avec la pose des fondations du mur restauré.

Comme on le voit, j'ai le souci de fournir à Igor et Valentin (en liaison avec une entreprise spécialisée pour la cage d'escalier) un plan de charge gérable sans trop d'à-coups dès le retour des beaux jours.

En arrivant ce matin à la Chaslerie, j'ai eu la bonne surprise de constater que Bernard avait pris l'initiative de couper l'herbe aux abords et pour la première fois de l'année.

En revanche, mauvaise surprise, le sol de mon bureau, notamment près des fenêtres, était jonché de cadavres de mouches. Quelle plaie ! Si quelqu'un sait comment éviter cette invasion, je suis preneur !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 31 Mars 2012
Journal du chantier - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse
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Le compteur du "John Deere" affiche 911,3 h après ses premières heures de service de l'année. Il est employé à tondre l'herbe des 5 ha des abords immédiats du manoir. Je ne me rappelle plus quand je l'ai acheté mais il sera intéressant d'enregistrer combien d'heures il sert dans l'année.

L'an dernier, j'avais noté les dates des premières tontes mais cet exercice m'était vite apparu fastidieux.

Plantés il y a deux ans (le 27 avril 2010) à l'Est du "Pournouët", les poiriers "Caleryana" sont en fleurs pour la première fois. Je suis allé les photographier ce matin...

10 avril 2012, de l'autre côté de la douve Est.

10 avril 2012, suite.

10 avril 2012, les poiriers, fin du reportage du jour.

... sous le regard curieux des veaux d'Hervé qui viennent d'arriver à la Chaslerie...

10 avril 2012, les veaux d'Hervé.

... et, surtout, sous le regard soupçonneux (à juste titre) d'une mère ragondin avec ses deux petits :

10 avril 2012, alerte aux envahisseurs !

La charmille ayant recommencé à pousser, j'ai dû la tailler ce matin pour la première fois de l'année. Au pied d'un charme, j'ai découvert un visiteur inattendu :

10 avril 2012, une jeune chouette dans la charmille.

Au cours des prochaines semaines, je vais essayer de garder le contrôle des jeunes pousses avec le souci de densifier le feuillage de cette charmille :

10 avril 2012, la charmille reverdit.

Au verso du document, une date, le 17 mars 1883 (soit un an avant l'incendie qui ravagea le logis de la Chaslerie), et la signature d'un LEVÊQUE :

L'inscription au verso du plan de 1883.

Qui était ce LEVÊQUE ? Si j'interprète ce que je vois, je note que cette signature largement lévogyre est dominée par le souci de ne pas rater l'accent circonflexe, et j'y devine un signe de hauteur dont le signataire devait escompter qu'il soit respecté par autrui comme il lui paraissait justifié. D'après la date, cet ayant-droit de GOUPIL pourrait bien être Charles, "né le 14 juillet 1823, avocat, juge et Président du Tribunal Civil de Vire, (qui) épousa le 26 avril 1864, à Tinchebray, Emilie CHANCEREL", selon l'ouvrage consacré aux RUAULT du PLESSIS VAIDIERE et à leurs alliances.

Le document est un plan aquarellé, très bien conservé, de la Chaslerie et de ses terres environnantes à l'époque. Je viens de le retrouver dans un recoin des boiseries de mon bureau, au premier étage de la tour Louis XIII. Il avait été laissé à l'intention de son successeur, moi en l'occurence, par Brigitte LEVÊQUE lorsque j'ai acheté la Chaslerie, il y a 21 ans.

En haut du plan, un croquis retient mon attention. Il est simplifié puisqu'aucun angle de la cour n'est droit en réalité mais il indique l'affectation des volumes du rez-de-chaussée à l'époque :

Le plan du rez-de-chaussée des bâtiments sur cour en 1883.

Ainsi, le bâtiment Nord abritait alors, exclusivement, une cave et des caveaux. Dans le logis, la salle à manger actuelle était alors la cuisine, tandis que le salon actuel était divisé en deux, avec une salle à manger et une chambre desservis par un couloir qui permettait d'accéder à une bibliothèque, pièce aujourd'hui inhospitalière. De l'autre côté de la cour, dans la tour Louis XIII, la pièce dont je retire actuellement les bûches était alors une seconde cuisine. Ce qu'on appelle aujourd'hui l'écurie avait bien cette fonction mais était alors divisé en deux, avec deux portes sur cour donc. Dans l'"aile de la belle-mère" actuelle, il y avait déjà les deux pièces que nous connaissons mais celle qui sert aujourd'hui de cuisine précaire était alors une cave et celle qui la jouxte (où j'ai déposé mon rameur) était une remise.

Le voisinage immédiat du manoir en 1883.

Dans le voisinage immédiat du manoir, je note particulièrement que le "Pournouët", à l'Est du manoir et entre les douves, était alors qualifié de jardin ; le circuit de l'eau était plus complet qu'aujourd'hui puisque, à la sortie des douves, l'eau se répartissait en deux bras partant d'un endroit différent de l'actuel, dont l'un des deux, aujourd'hui disparu, courait à travers les terres et parallèlement au Baudouët. Je note qu'il y avait bien alors un mur au fond de la douve Nord, celui qui est actuellement en cours de restauration et que j'appelle le "mur Ouest de la douve Nord" ; enfin, je retiens qu'il y avait bien un pont, clairement représenté sur ce plan, pour franchir le ruisseau alimentant les douves, pont dont je voudrais rétablir l'usage si j'arrive jamais à trouver les financements pour restaurer le mur d'escarpe des douves.

Par ailleurs, ce plan lève un mystère pour moi puisque j'avais lu, notamment dans le manuscrit de Louis GRAVELLE (pour les références, voir sous l'onglet "Bibliographie") qu'il y avait, au Tertre Linot une source alimentant l'abreuvoir situé au milieu de la cour du manoir mais je ne comprenais pas de quoi il s'agissait. Voici donc la réponse :

Le mystère résolu de la source du Tertre Linot.

Cette source existe toujours et explique que le jeune Maxime LEBOUTEILLER ait "coulé" le Valtra à cet endroit l'an dernier, en contrebas de l'ancienne carrière qui se trouve au bout de l'"allée principale", alors qualifiée d'Avenue. A la fin du 19ème siècle, cette source alimentait donc un petit ruisseau qui contournait le "petit bois" actuel et longeait les terres de la Thierrière avant de se jeter dans le canal d'arrivée d'eau dans les douves. Pas de trace en revanche, au moins à cette époque, d'une desserte directe de l'abreuvoir le long de l'"allée principale".
Voici les derniers plans laissés dans mon bureau par Brigitte LEVÊQUE, qui apportent quelques informations supplémentaires sur la Chaslerie, depuis sa vente comme Bien National.

1 - Un plan du début du 19ème siècle, porté sur une sorte de calque qu'a mangé par endroits l'encre utilisée ; il a été collé, il y a longtemps, sur un papier de meilleure qualité :

Plan de la 1ère moitié du 19ème siècle.

2 - Un plan que je daterais de la moitié du 19ème siècle puisqu'il fait ressortir la partition de la Chaslerie entre les deux adjudicataires de la vente comme Bien National avant qu'apparemment, un ayant-droit de GOUPIL réussisse la réunification :

Peu d'informations utiles au verso...

Le plan consécutif à la partition de la Chaslerie.

Notons sur ce 2ème plan que le canal d'arrivée d'eau aux douves a été détourné vers l'Est. Le logis, comme l'aile Ouest et le "Pournouët", était alors clairement divisé en deux lots. Le tracé actuel de la D22 y faisait son apparition (ce qui devrait permettre de dater ce document).

3 - Une copie, réalisée en 1949, du plan cadastral alors en vigueur :

Le plan est daté du 22 février 1949.

La copie du plan cadastral en vigueur en 1949.

J'apprends ici que deux bâtiments avaient été construits dans l'arrière-cour, adossés au mur du manoir au fournil. L'existence d'un pont au-dessus du canal d'arrivée d'eau dans les douves était clairement indiquée, avant même, donc, que le cours de ce canal ne soit modifié (ce qui était arrivé avant 1883, ainsi qu'on a pu le noter sur le message précédent). On peut également remarquer que la douve Sud se prolongeait derrière la charretterie. Retenons donc que ce plan était le plan cadastral encore en vigueur en 1949 mais qu'il avait été dressé avant 1883.

4 - Enfin, un plan de 1962, dressé à l'occasion d'un échange de terres auquel devait alors réfléchir Henri LEVÊQUE :

Ce document confirme qu'à l'époque, on se rappelait l'existence d'une canalisation reliant la source du Tertre Linot au manoir. J'y remarque également que la "route de Domfront à Lonlay-l'Abbaye" (actuelle D22) avait tangenté à une époque pas si lointaine l'extrémité Sud de l'Avenue de la Chaslerie.
Bonjour Monsieur,

Mes sincères félicitations pour vos travaux de restauration et pour ce "journal du chantier". Quel plaisir de suivre, presque en direct, les différentes avancées de votre entreprise !

Il est très problable que vous ayez d'ores et déjà connaissance de l'accessibilité au plan cadastral de 1824 de votre commune. Si ce n'était pas le cas, voici le lien, voir la section A.

Et pour toute autre recherche dans l'Orne...

Cordialement,

Mathieu

N.D.L.R. : Merci beaucoup, cher et mystérieux Mathieu. J'ignorais l'existence de ces liens. J'ai réussi à ouvrir le second. Donc vous nous apprenez que le cadastre encore en vigueur en 1949 datait en fait de 1824. Je comprends également que le plan que je datais du milieu du 19ème siècle (celui où apparaît la D22 et où le canal d'arrivée de l'eau dans les douves a été détourné vers l'Est) est effectivement postérieur à 1824...
Bonjour,

Il me semble qu'il y a comme une forme d'arc de décharge au-dessus de l'embrasure de tir. Lorsque cela sera nettoyé, pourriez-vous me refaire une photo ?

D'après les différentes vues du cadastre, votre avenue actuelle date de quand ?

Bonne journée !

N.D.L.R. : Vous, vous avez le coup d'oeil ! En fait, pour l'embrasure de tir qui se trouve à l'angle Sud-Ouest de la tour Louis XIII, il y a deux arcs de décharge, un sur chaque mur (les coulures blanches sont de la chaux, datant de la restauration de la charpente et de la couverture de cette tour, vers 1970 à ma connaissance).

17 avril 2012, l'arc de décharge sur la partie gauche de l'embrasure de tir, à l'angle Sud-Ouest de la tour Louis XIII.

17 avril 2012, l'arc de décharge sur la partie droite de l'embrasure de tir, à l'angle Sud-Ouest de la tour Louis XIII.

J'anticipe votre prochaine question : il n'y a pas de tel arc de décharge sur la meurtrière qui se situe à l'angle opposé de la pièce. Celle-ci devait déboucher sous le cul de l'échauguette dont on aperçoit les vestiges au Nord du manoir, accolés à la tour Louis XIII ; on peut imaginer que cette échauguette a disparu avant le milieu du 18ème siècle, lorsque le bâtiment qui se trouvait dans la cour mais à son Nord a été rasé, sans doute à la suite d'un premier incendie (avant celui qui a dévasté le logis en 1884) :

17 avril 2012, l'embrasure de tir, à l'angle Nord-Est de la tour Louis XIII.

Quant à l'Avenue, elle date sans doute de la construction du manoir puisqu'elle reliait celui-ci à Domfront. J'ai acheté à Bernard, il y a quelque temps, des terres où passait la suite de l'allée, entre les distances de 500 mètres (534, pour être précis) et 2 km environ du manoir ; j'ai restauré cette portion, et l'ai plantée de hêtres tout le long ; ceux-ci ont actuellement une cinquantaine de centimètres de hauteur. Pour ce qui est des 534 premiers mètres qui sont inscrits à l'I.S.M.H., la restauration en est toujours au stade de l'étude...
Lucyna GAUTIER n'a pas tardé à revenir à la Chaslerie afin de préparer les différents dossiers que nous devons soumettre à l'administration des affaires culturelles. La voici au premier étage du logis, en train de photographier la cage d'escalier :

26 avril 2012, Lucyna GAUTIER dans la cage d'escalier du logis.

J'ai profité de sa visite pour lui demander de se charger également de la mise au point du dossier de demande d'autorisation pour le rempierrage de l'Avenue, opération que je suis impatient de mener à bien, si possible avant la fin de cet été-ci.

A tout instant, il se passe quelque chose à la Chaslerie ! Pour vous en convaincre, je vais vous raconter quelques-uns des évènements de ma journée.

Après le départ de Philippe JARRY, j'ai rendu visite à mon fermier, Hervé LEMOINE, pour lui demander s'il verrait un inconvénient à ce que, le cas échéant et dans le souci d'assécher la douve, je rétablisse provisoirement un fossé dans un champ que je lui loue. A l'occasion de cette visite, Hervé m'a signalé avoir vu sur internet qu'un lot de pierres était à vendre à Sourdeval (Manche). J'ai donc pu téléphoner au propriétaire, un maçon, et pris rendez-vous pour aller voir ce lot dès lundi matin ; au passage, j'ai demandé au vendeur de quel type de pierres il s'agissait ; il m'a répondu que c'était du schiste, c'est-à-dire, à première vue, une pierre qui ne conviendrait pas à la Chaslerie. Or je me rappelais avoir mis en ligne ici une carte géologique du secteur ; mais la légende en est peu accessible et je ne retrouve pas en quoi consiste le terrain classé en "bKO2". Puisque le sujet me tient à coeur, le mieux était donc d'aller y jeter un coup d'oeil dès ce soir, avant que la nuit ne tombe. Me voilà donc parti vers 19 h 30 au volant de ma Kangoo, fraîchement réparée par Maxime et que j'ai récupérée cet après-midi chez lui.

Manque de chance, entre Lonlay-l'Abbaye et Ger, en pleine cote, les voyants de la Kangoo sont passés au rouge et le véhicule s'est arrêté, en panne de nouveau, au milieu de la route. J'ai néanmoins pu me garer au point mort et à reculons, en profitant de la déclivité, au bord de la départementale et, là, j'ai eu l'idée d'appeler Maxime au secours. Il était encore chez lui et s'apprêtait à partir "en boîte" avec des copains. Il a tout de suite accepté de venir me ramener à la Chaslerie et je l'ai vu vite arriver au volant de sa Ford Fiesta, un passager à ses côtés.

Tout ceci pour dire que j'ai rapidement engagé la conversation avec le copain en question, Jonathan, qui se trouve être un jeune domfrontais titulaire d'un C.A.P. de maçonnerie et à la recherche d'un emploi en maçonnerie de pierres à l'ancienne.

Donc Jonathan fera connaissance dès lundi avec Igor et pourrait commencer à travailler à la Chaslerie à l'essai à partir de mercredi.

P.S. du 6 mai 2012 : J'ai retrouvé un message du 19 octobre 2010 sous l'onglet "Sujets divers" qui donne la légende des cartes géologiques du secteur. Donc la grande zone verte, marquée "bK02", représente des "roches métamorphiques du Briovérien". Le maçon à qui j'ai parlé hier au téléphone avait raison, c'est bien une pierre schisteuse. J'observe cependant qu'il y en a de ce type précis dans le sol à moins d'un kilomètre au Nord de la Chaslerie, de l'autre côté de la Richardière, puisque le banc s'étend entre l'Est et l'Ouest le long du synclinal Domfront-Mortain ; c'est ce qui explique la présence de ce même schiste à Sourdeval, c'est-à-dire à une trentaine de kilomètres au Nord-Ouest de la Chaslerie. Donc cela vaudra la peine que j'aille demain, comme prévu, examiner ce lot de plus près...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 8 Mai 2012
Journal du chantier - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse - Murs divers
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8 mai 2012, Philippe JARRY à l'angle Sud-Est du Pournouët.

Assisté de sa chienne, la sautillante Etoile, Philippe JARRY est revenu s'assurer que la dérivation provisoire de la douve pourrait être creusée en limite du champ loué à Hervé LEMOINE. Ce tracé a été suggéré par ce dernier ; il a fait valoir que cela permettrait d'assécher le terrain au pied des poiriers plantés il y a deux ans ; il est de fait que cela assécherait également, au bénéfice d'Hervé, une partie du champ en question.

8 mai 2012, au Nord du talus qui borde la douve Est.

L'Avenue de la Chaslerie avant remise en état.

Lucyna vient également de me transmettre son avant-projet sur la remise en état de l'avenue de la Chaslerie :

Le rapport de présentation.

L'état actuel.

L'état projeté.

Mes principales demandes de rectification sont les suivantes :
- la longueur à restaurer est de 534 m et non de 489,5 ;
- sur la coupe AA, les fossés sont, dans les deux cas, à l'extérieur des talus et non à l'intérieur ;
- je préfèrerais conserver le macadam actuel, en le recouvrant de terre et d'herbe, ceci afin de permettre à deux véhicules de se croiser sans que l'un, au moins, ne s'enlise.

Lucyna me dit qu'il faudrait un permis de construire pour ce travail ; je trouverais cela excessif ; d'ailleurs, le S.D.A.P. ne m'a jamais parlé, en la matière, que d'autorisation. Lucyna doit donc vérifier cette question auprès du S.D.A.P.

Bien que cela ne me concerne pas directement, je pense qu'il serait bon que le S.D.A.P. étende la protection de l'avenue aux premières centaines de mètres suivantes ; sinon, c'est le très beau muret de pierres sèches photographié par Lucyna qui risquerait de disparaître, étant entendu que le fermier du propriétaire voisin est une brute inculte qui ratiboise tous les talus du secteur. Il serait très fâcheux que ce vestige vénérable soit également victime de la folie destructrice du même énergumène barbare, uniquement préoccupé de son plus grand profit personnel ! Or le risque est avéré, comme cet abruti l'a déjà montré moultes fois à Saint-Bômer puis, hélas et depuis qu'il y sévit, à La Haute Chapelle.