Abords, Avenue, terrasse

On en serait donc arrivés, si je ne me trompe, à un stade de la folie de la production de normes tel que les normes seraient devenues contradictoires à force d'être surabondantes et mal contrôlées par leurs producteurs, au point de ne plus laisser la moindre possibilité de les appliquer toutes.

Ainsi, la machine serait devenue folle et hors contrôle.

CQFD

Elon, je crois que, même toi, la situation te dépasse !

Quelle est l'issue ? La guerre, à laquelle nous convie le fou furieux et dangereux que l'on sait ? Ou la supplantation de l'espèce humaine par l'intelligence artificielle, avec, tant qu'on y est, annihilation de la première par une bombe atomique bien placée ?

La bonne nouvelle après ce constat est qu'il dédouane tous les acteurs du pataquès en cours, ce qui, à la bombe atomique près, est de bon augure pour la cordialité de leurs prochains échanges !

Où l'on voit que la restauration d'un monument historique, même au fin fond du "trou du cul du monde" (comme dit le poète), mène à tout, même à des considérations eschatologiques d'une belle tenue et d'une grande hauteur de vue !
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 3 avril 2025 03:06
À : Guillaume Beesau ; Jacques Brochard
Objet : Réunion de chantier

Chers amis,

Arnaud PAQUIN a fixé à lundi prochain à 14 heures la prochaine réunion de chantier.

Si vous pouvez en être, vous m'en verrez ravi.

Si j'ai bien retenu, il devrait être question, notamment :
- de la porte piétonnière, à changer d'après moi,
- de la menuiserie extérieure de la lucarne Ouest de la tour Louis XIII que Sébastien a dû démonter pour éviter que sa chute ne blesse quelqu'un ;
- de son dernier contact avec notre "officier traitant" à la D.R.A.C. (si toutefois il a donné suite à son idée de l'appeler),
- de la "poutre pourrie",
- de mes demandes qu'il prépare permis, autorisations et tout le toutim.

Amicalement,

PPF

(Fin de citation)
Très bonne réunion de chantier avec Arnaud PAQUIN, en présence de Jacques BROCHARD, représentant La SVAADE.

Arnaud PAQUIN est en train de finaliser la demande de permis de construire relative à la cave.

S'agissant de la demande d'autorisation de travaux relative à l'intérieur de la moitié nord du logis, nous avons examiné la question du plafond de la salle à manger. Plutôt que de changer les poutres, comme je le demandais car trop rachtèques à mes yeux, Arnaud PAQUIN fait valoir qu'on aurait du mal à trouver des pièces de bois sec de bonnes dimensions mais propose de renforcer les actuelles par un dispositif métallique caché, ce qui permettrait de les coffrer sans risque de dislocation disgracieuse de l'ajout ; cette formule me semble astucieuse et je donne mon accord de principe. Avant qu'Arnaud PAQUIN n'émette cette idée de renfort métallique, il venait de suggérer de faire reposer les solives sur des lambourdes, de manière à dissimuler la partie la plus disgracieuse de la plus moche de ces deux poutres ; mais on a vu que cela entraverait le jeu des impostes des fenêtres sur cour que Carole a souhaité ouvrables. Enfin, vérification faite, il est confirmé que, en maintenant donc les solives à leur niveau actuel, on disposerait d'une hauteur suffisante (soit 12 cm, épaisseur des tomettes incluse) pour installer un circuit de chauffage par le sol à l'étage également.

J'ai montré les faiblesses de portes extérieures classées. Arnaud PAQUIN, qui les a photographiées en utilisant un logiciel extraordinaire implanté sur son téléphone portable, est d'accord sur le constat et va proposer de les remplacer par des menuiseries neuves, avec des clous en tête de diamant, comme la littérature nous apprend qu'il en restait là des vestiges jusqu'à la fin du XIXème siècle. J'ai prêté à l'architecte six ouvrages de la C.N.M.H. tirés de mes collections et consacrés aux vantaux de portes d'époque ; il m'a promis de me les rendre à son prochain passage à la Chaslerie, d'ici une semaine environ.

Enfin j'ai montré les menuiseries extérieures de la tour Louis XIII. Arnaud PAQUIN est d'accord avec moi pour estimer que les travaux des années 1970 avaient été sabotés et qu'il y a lieu d'y pourvoir, c'est-à-dire de changer toutes ces menuiseries à bout de souffle.

S'agissant, dans ces deux derniers cas, de parties classées, toutes ces menuiseries extérieures devront donner lieu à la préparation de demandes supplémentaires d'autorisations de travaux. Arnaud PAQUIN est d'accord pour s'en charger.
J'essaye de déterminer le prix auquel vendre les grumes de l'hiver dernier.

Sur les trois scieries les plus proches du manoir favori, deux ont suspendu leurs achats de chêne.

Le patron de la troisième est passé hier matin voir ce que je propose. Il est arrivé au volant d'une rutilante "Porsche Cayenne", c'est-à-dire d'un véhicule coûtant plus de dix fois la limite que je me suis fixée de longue date lorsque je dois renouveler ma flotte.
Je dois dire que je n'aime pas beaucoup constater que mes artisans affichent un train de vie aussi disproportionné par rapport au mien. Non par jalousie, bien entendu, mais parce que je me dis qu'ils font un usage bien futile du fric qu'ils doivent donc me pomper sans modération.
Cela arrive parfois et je me souviens d'un voyou mémorable, M. SACCO, venu faire ici des offres de services il y a une bonne quinzaine d'années, et dont l'attitude était particulièrement ostentatoire en ce domaine. Je ne me rappelle plus si, en congédiant cet amateur de B.M.W., je ne lui avais pas donné un coup de pied dans le cul. Ce n'est pas exclus.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le bolide d'hier, tant je suis raide de dos et peu apte à me contorsionner pour frayer à ma carcasse un passage dans un tel habitacle et - chante fauvette - nous voilà partis, dûment escortés par l'athlétique Speedy Gonzales, vers les lieux de dépôt des grumes.

Avant même de descendre de son carrosse, mon interlocuteur m'a déclaré que deux de mes troncs, sur lesquels il avait jeté un simple coup d’œil apparemment négligent au passage, présentent des roulures et des gelures. Et, en effet, après que j'ai réussi à m'extirper du truc, il m'a montré ces défauts. J'étais ainsi prévenu.

Rapidement, après s'être enquis finement de ma profession, ce qui m'a amené à évoquer étourdiment le ministère des finances, il m'a fait une offre. J'ai objecté qu'elle me paraissait basse puisque témoignant d'un prix peu différent de celui auquel j'écoule mes bûches. Il a alors relevé son offre de 16,7 %, tout en pestant contre les "acheteurs Chinois" et en me donnant rendez-vous à sa scierie pour "les papiers".

En fin de journée, j'ai touché un mot à Steven de ce dialogue. Il m'a appris que, lorsque, en sa qualité de charpentier, il doit acheter du chêne, les prix du m3 sont cinq bonnes fois fois supérieurs à celui proposé par mon interlocuteur du matin.

C'était ma contribution du jour à la rubrique "Comment parader en berline de grand luxe".

Bref, je vais essayer de me renseigner un peu plus sur le cours des grumes de chêne, ce qui ne sera pas facile pour un béotien comme moi.
Arnaud PAQUIN m'a indiqué qu'il prévoit une réunion de chantier lundi prochain à 9 heures à la Chaslerie.

Elle lui permettra de vérifier le travail de Steven.
Je suppose qu'il m'apportera des documents montrant où il en est de la préparation des demandes d'autorisations de travaux et autres permis de construire requis en vue de la poursuite du chantier favori, toutes paperasses dont je l'ai chargé.