Abords, Avenue, terrasse

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 17 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse
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Je descends prendre de nouvelles photos du côté Ouest. Pas de doute, la pierre de seuil en grès schisteux est définitivement H.S. :

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

Je me dirige ensuite vers Jérôme. Là, nouvelle surprise de taille, il est en train de découvrir un pavage devant les portes, charretière et piétonnière :

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

Et le fait est que, hier, on était rapidement tombés, près de la porte principale du logis, sur des pierres qui, somme toute, ressemblent beaucoup à un pavage également :

17 juillet 2019.

L'idée de repaver une partie au moins de la cour, qui me trottait dans la tête depuis longtemps, était donc loin d'être saugrenue ! CQFD
En cette fin de journée (19 heures), alors que le terrassier vient de quitter le chantier, il ne fait pas de doute pour moi :
- que la cour a été entièrement pavée au XVIIIème siècle ou avant, et jusqu'aux murs (au moins dans le coin Sud-Est de la cour, c'est-à-dire entre la porte piétonnière et l'entrée du logis) ;
- que ce pavage se situait une bonne vingtaine de centimètres sous le niveau actuel du sol goudronné.

Je mettrai mes preuves en ligne petit à petit. J'ai en effet tout photographié, dans la mesure du possible.
Mais les journées sont trop courtes pour moi. Et harassantes ces temps-ci, et pas seulement en raison de la chaleur. L'âge me pèse de plus en plus.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 17 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Abords, Avenue, terrasse
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A ce stade des terrassements, il est acquis que, au moins au Sud du logis, le pavage de la cour allait jusqu'aux murs :

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

Nous avons, ce matin, trouvé des preuves d'un tel pavage devant l'entrée du colombier.

On verra demain ce qu'il en est de l'angle Nord-Est de la cour, c'est-à-dire sur l'emprise de l'ancienne aile en retour (disparue au début du XVIIIème siècle). En attendant, les travaux d'hier semblent montrer qu'on pourrait, là aussi, retrouver un tel pavage :

17 juillet 2019.

Donc l'hypothèse d'un ancien pavage intégral de la cour ne peut être écartée ce soir.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 18 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Electricité - Abords, Avenue, terrasse
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(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : jeudi 18 juillet 2019 06:30
À : philippe ROCHAS
Cc : (...)@culture.gouv.fr; C. F. ; T. F.
Cci : Yves Lescroart
Objet : Projet MORIN - Problématique de l'hinterland - Chaslerie et autres

Monsieur le conservateur régional,

Ayant appris du maire de Domfront-en-Poiraie que vous êtes venu hier vous enquérir des projets rendus possibles localement par la manne promise par le président de Région, je me permets de vous signaler quelques idées, marginales au regard de l'ensemble, du moins en termes de coût, et qui me sembleraient pouvoir être incluses utilement dans cette perspective.

Certes, la tendance première est de réserver la manne à la citadelle "stricto sensu" ainsi qu'aux professionnels locaux de la restauration (alimentaire). Mais j'ai fait valoir, à l'occasion, que, en dépit du caractère restrictif, semble-t-il, du label des "petites cités de caractère" qui paraît jouer un rôle dans le dossier, il ne serait pas raisonnable d'oublier, dans cet effort de promotion d'un "tourisme médiéval", ce que j'appelle l'hinterland. En effet, il ne saurait faire de doute que ce dernier le mériterait tout autant que la citadelle, pour des raisons tant historiques que touristiques, architecturales ou patrimoniales.

Je m'explique : l'idée de mettre en place et de promouvoir des illuminations sur les principaux sites touristiques du patrimoine local me paraitrait, pour un faible coût pour les collectivités concernées, susceptible d'avoir un effet attractif et entraînant très fort (ainsi que le montrent, par exemple, les illuminations de Noël dans plusieurs communes de notre bocage). Il existe un électricien qui installe un tel équipement avec beaucoup de savoir-faire et de sensibilité : M. ROBVEILLE, de Caen. J'ai vu ses réalisations au château du Repas : c'est féérique ! Je l'ai interrogé sur le budget pour le cas de la Chaslerie : l'investissement serait de l'ordre de 25 000 €, soit "peanuts" à l'aune du projet MORIN, mais énorme à celle de propriétaires privés qui supportent déjà de très lourdes charges au titre de leur monument. (Il est possible que des électriciens locaux souhaitent, le moment venu, être mis en concurrence avec un tel artiste.)

Bien entendu, pour qu'une telle suggestion puisse prospérer facilement, il serait souhaitable que la Chaslerie ne soit pas le seul site concerné dudit hinterland de Domfront-en-Poiraie. Je penserais que la Saucerie et, dans une certaine mesure, la Guyardière pourraient être incluses dans le dispositif. La Saucerie étant à vendre, son futur propriétaire sera probablement animé d'un dynamisme approprié.

Je n'ai pas manqué de faire part de ces idées à l'excellent Bernard SOUL. Hier encore, il m'a redit qu'elles seraient prises en compte.

Je suis sûr que les services de l'Etat sauront aider, en tant que de besoin et grâce à vous et à vos collègues, à une juste appréciation des réalités patrimoniales et des potentiels locaux de manière à favoriser la mise en œuvre réelle d'une telle suggestion.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 18 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse
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J'ai encore pris beaucoup de photos ce matin.

L'idée à retenir est qu'on retrouve une plus grande densité de pierres à l'emplacement de l'aile en retour. Mais pas forcément d'anciens pavés. Et les fondations du logis y débordent du plan du mur, comme s'il y avait eu des fondations sous les salles disparues et pas seulement sous leurs murs :

18 juillet 2019.

Jérôme a mis de côté un granit ouvragé qui était enterré là. Il s'agit très certainement d'un vestige de l'ancienne aile en retour :

18 juillet 2019.

18 juillet 2019.

18 juillet 2019.

Cette pierre n'est pas conforme aux encadrements de porte ou de fenêtres datant de 1598. Je laisse donc les experts l'interpréter.

P.S. (à 13 h 30) : On n'avait pas retrouvé de telles impressions de fondations sous la salle-à-manger ni dans la tour Nord-Est, quand, l'an dernier, on en avait récuré les sols pour les débarrasser de toutes les horreurs des années 50.

De là à imaginer que l'aile en retour aurait été antérieure à la salle-à-manger, il n'y a qu'un pas. On va y réfléchir.
La compréhension de l'époque du granit ouvragé aiderait.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 18 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Abords, Avenue, terrasse
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Jérôme m'explique que les points les plus humides de la cour sont dans deux de ses angles opposés, le Nord-Ouest et, dans une moindre mesure, le Sud-Est.

Il souligne cependant que le terrain est beaucoup moins "frais" dans la cour qu'il ne l'était le long de la façade Ouest de l'aile Ouest.
A 20 h 39 précisément, en provenance de Maisons-Laffitte, bien sûr, avec étape à Alençon, bien entendu, voici l'arrivée tant attendue de Carole :

18 juillet 2019.

La photo mérite d'être zoomée :

18 juillet 2019.

L'effroi se lisait sur son visage :

18 juillet 2019.

Pourtant, reconnaissez qu'ici, depuis 24 heures au moins, on endurait pire spectacle que celui-ci qu'elle a ainsi découvert :

18 juillet 2019.

18 juillet 2019.

18 juillet 2019.

Et dire que nous avions même eu la prescience et, admettez-le, s'il vous plaît, le tact d'assortir à ses escarpins, donc à sa robe, la passerelle donnant désormais accès au bâtiment Nord et à son luxe inégalé (du moins ici) :

18 juillet 2019.

On ne sera pas surpris si j'ajoute que le dîner qui a suivi a été vite expédié. Comme le sera ce séjour de Carole, si j'ai bien compris.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 18 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse - Logis
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Reprenons notre observation des pieds de murs une fois passés au kärcher. Ici, le logis, du Sud au Nord :

18 juillet 2019.

Sous les fenêtres du salon, Claude MARTIN n'avait pas fait disparaître le ciment des joints. Il faudrait le faire enfin :

18 juillet 2019.

18 juillet 2019.

Au Nord de la porte d'entrée du logis, les fondations changent de style lorsqu'on franchit la limite de l'ancienne aile en retour :

18 juillet 2019.

18 juillet 2019.

18 juillet 2019.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 18 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse
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Terminons par le bâtiment Nord cet examen des fondations des murs sur cour.

Il semble que mon péché mignon soit de disposer des réservations un peu partout. Ici, c'était pour permettre l'aération sous les dalles de l'entrée et de l'ex et future cuisine :

18 juillet 2019.

18 juillet 2019.

Une fois passé le kärcher, voici ce que cela donne, de l'Est à l'Ouest :

18 juillet 2019.

18 juillet 2019.

A mon sens, les fondations n'aident pas à comprendre la raison du renflement bizarre de ce mur :

18 juillet 2019.

18 juillet 2019.

Un peu plus tard dans la soirée (une fois Carole arrivée), je suis repassé voir la cicatrice d'une ancienne ouverture au ras du sol, sous la fenêtre carrée (ajoutée par l'un ou l'autre de mes deux derniers prédécesseurs) sans comprendre davantage quel usage a pu la justifier :

18 juillet 2019.

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Grâce à Jérôme, la cour est en train de retrouver un aspect plus civilisé :

19 juillet 2019.

19 juillet 2019.

19 juillet 2019.

19 juillet 2019.

19 juillet 2019.

19 juillet 2019.

Les gravats sont évacués du côté de chez les GAHERY. Ils serviront à rendre un chemin plus carrossable :

19 juillet 2019.

Bien campé sur sa nouvelle passerelle-provisoire-qui-risque-de-durer-un-moment, le loïde fait part de sa satisfaction :

19 juillet 2019.

19 juillet 2019.

Hello PPF,

Je me permets un petit conseil, de la part de quelqu'un qui aussi termine un gros chantier.

Je pense que votre vie serait plus sereine si tu laissais à Carole, un espace de manœuvre suffisamment vaste, sur ce chantier, où elle puisse faire des choix en toute indépendance. Ta sur-implication peut être vue comme étouffante lorsque l'on n'a pas de réelle responsabilité décisionnelle sur le chantier.

En l’occurrence, l'aménagement intérieur de cette belle demeure, qui reste difficilement vivable en hiver, me parait aller de soi.

Quels que soient les raisonnements de priorisation que j'ai pu lire, ses demandes me paraissent parfaitement justifiées et nullement contradictoires avec le reste des travaux. Ce ne sont pas les mêmes corps d'état qui interviennent.

Je crois aussi que l'on peut aller plus vite sur le sujet du chauffage par le sol qui conditionne le reste de l'aménagement. "It is not rocket science", comme le montrent les multiples tutoriels sur "youtube", par exemple.
A attendre les conclusions des multiples intervenants externes, tu n'auras pas commencé avant l'été prochain. Après tout, tu es ingénieur, tu as du temps et de l'énergie, il suffit de s'y mettre pour faire les bons choix de conception et ensuite lancer l'exécution. Nous avons aujourd'hui l'immense chance que la connaissance soit disponible sur internet, avec par exemple d'excellents forums dédiés à la construction et aux retours d'expérience.

Cela m'a permis de construire sans architecte une villa de grande surface à Marrakech. J'ai eu aussi à faire des choix techniques complexes et innovants (100% solaire, clim par puits canadien,...) grâce aux infos disponibles en ligne. Ma femme s'occupe de toute la partie aménagement intérieur et a eu carte blanche.

Je dis cela, c'est pour aider et pas pour donner des leçons.

N.D.L.R. : A propos de la dernière ligne, je l'avais bien compris ainsi.

Le partage ici se ferait plutôt de la façon suivante : à elle les contacts avec les humains, à moi le "hard". D'ailleurs c'est moi qui en paye tout. Et, même si je suivais ton conseil de partage des tâches avec Carole, je n'aurais pas de quoi faire face rapidement à ce qui me pend au nez (l'aquathermie va me coûter une blinde) et à des travaux d'aménagement intérieur. Donc une délégation en la matière n'aurait guère de sens, quand bien même je la souhaiterais.

Pour répondre à ton autre suggestion, sache qu'à ce stade du chantier, je n'envisage pas de court-circuiter le bureau d'études qui vient juste d'être mandaté pour traiter des questions qui me cassent les pieds. Au demeurant, je peux commencer à paver le long des murs à l'intérieur de la cour car il ne passera pas beaucoup de tuyaux partout. Notamment guère (à part l'eau potable, voire l'électricité et la wi-fi pour lesquelles on peut inclure des réservations) entre l'entrée actuelle du salon de l'"aile de la belle-mère" et la sortie vers l'arrière-cour ou, même, l'entrée du bâtiment Nord.

Mon point de blocage actuel tient davantage à la succession d'Igor. Plusieurs tentatives ont achoppé lamentablement. Il me faut trouver une solution qui soit à la fois de qualité et compatible avec mes finances. Beaucoup dépendra donc du maçon auto-entrepreneur recommandé par le plombier et qui devrait être disponible début août. Heureusement, j'ai d'autres pistes en tête. Mais tout cela pèsera lourd et empêchera les fanfreluches avant un moment.

Hélas pour moi, le coût de la main-d’œuvre n'est pas le même ici et au Maroc. Donc il vaut mieux que j'évite les erreurs sur le "hard", autant que faire se peut.

N.D.L.R. 2 : Tu as raison sur le fond, il faut que je lâche du lest face à Carole. Donc, même si, là aussi, je les paye, il vaudrait mieux que je la laisse décider des aménagements intérieurs, couleurs (vert Empire ou autres), rideaux (tirés ou non), etc à Paris. D'autant - je n'ose le dire car je vais passer définitivement pour une brute épaisse - que j'y mets de moins en moins les pieds.

Carole se désolait ce matin devant ses magnifiques rosiers, transplantés à côté de la chapelle et, malgré tous les efforts de Francis et de Jérôme, bel et bien en train de crever :

19 juillet 2019.

Pour tenter le lui remonter le moral, le loïde et moi lui avons montré que les ornières de l'"Avenue FOURCADE" seront bientôt un souvenir, car comblées grâce aux produits des derniers terrassements :

19 juillet 2019.

Il faut savoir qu'O'Gustin ne perd pas une occasion de faire des conneries, même quand le chantier est calme.

Ainsi, le voici en train de humer avec délectation les émanations d'une ancienne fosse dont il vient de découvrir l'ouverture...

19 juillet 2019.

... ou bien de déchiqueter différents plastiques, tubes de plomb ou fils électriques en attente d'évacuation vers la déchetterie :

19 juillet 2019.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 19 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse
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La bonne nouvelle du jour est que la cour a, dès ce soir, "retrouvé figure humaine" (comme aurait dit ma marraine) :

19 juillet 2019.

19 juillet 2019.

19 juillet 2019.

19 juillet 2019.

19 juillet 2019.

19 juillet 2019.

Même s'il reste beaucoup de pain sur la planche, c'est quand même moins oppressant.

Avouez que cela a bien meilleure allure qu'hier ou avant-hier. C'est presque prêt pour la prochaine arrivée des petits-enfants, c'est tout dire !