Abords, Avenue, terrasse

En fait, pour la restauration de l'allée principale de la Chaslerie, tout se trouve conditionné par le refus de mes voisins (actuellement les frères VINCENT) de me vendre la bande de terrain dont j'aurais besoin pour conserver à la chaussée son emprise actuelle. Ce blocage m'oblige en effet à déporter la chaussée de quelques mètres vers l'Est si je veux replanter l'avenue d'arbres dans des conditions incontestables par ces voisins.

Ces voisins prétendent en effet que la moitié du talus le long de leur terrain leur appartient. C'est aussi ce qui est illusté sur le plan détaillé de l'allée que j'ai fait établir, dès avril 1992, par la S.C.P. OLLIVIER-PELLE, géomètres-experts à Alençon. Sur ce document, trop large pour être scanné en entier avec mon matériel, le Nord est en haut. En voici un extrait, au départ de l'allée :

Ce plan détaillé semble ainsi confirmer que, si le talus qui se trouve à droite de l'allée en descendant m'appartient en totalité, ainsi que le fossé qui le longe, il n'en irait pas de même pour le talus de gauche que je serais censé partager avec mes voisins. Puisque l'allée est, sur une largeur de 8 mètres, donc avec ses deux talus, inscrite à l'I.S.M.H., on arriverait à une situation absurde où ces voisins pourraient continuer à bloquer la restauration tant que je ne me déciderais pas à en décentrer la chaussée. Comme l'on voit, cette question est délicate ; elle a d'ores et déjà donné lieu à de longs débats sur lesquels je reviendrai dans la rubrique "Sujets divers", puisqu'il ne s'agit pas là, à proprement parler, de faits qui ont leur place dans le "journal du chantier" ; mais plutôt dans le vrac des "Sujets divers", entre un article sur la généalogie et un autre sur la géologie ; dans une sous-rubrique à créer, si l'on veut, et qui pourrait s'intituler "moeurs locales"...

Accessoirement, ce plan détaillé montre que l'allée commence à 158 m d'altitude et a 534 m de long entre, d'une part, ce départ au Sud du manoir et, d'autre part, la double porte cochère et piétonnière du manoir. Au total, la dénivellation est de 20 m ; la pente moyenne est donc de l'ordre de 4 % mais elle n'est pas constante puisque le profil de l'allée est globalement concave, l'arrivée s'effectuant au terme d'un faux-plat.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 31 Octobre 2010
Journal du chantier - Terrassement - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse - Charretterie
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Je vais maintenant vous expliquer à quel stade nous en sommes rendus de la restauration de l'allée principale de la Chaslerie.

D'abord, voici dans quel état elle se trouvait lors de notre achat :
- une première vue vers le Nord, en direction du manoir :

28 février 1993, en arrivant sur le manoir.

- une seconde vue vers le Sud et l'entrée de l'allée :

28 février 1993, en direction du bourg de La Haute Chapelle.

De prime abord, elle paraissait donc tout à fait accueillante.

En fait, malgré cette apparence pimpante, le chemin n'était plus carrossable que pour les tracteurs agricoles, tant il était défoncé, et les arbres semblaient souvent rabougris, des fils barbelés s'y étant en outre enkystés.

Tout à mon idée d'inclure dans ma restauration le renouvellement des arbres, j'ai donc fait abattre les chênes, souvent creux et malades, en question :

Mars 1993, abattage des chênes, ici un arbre creux.

On a ainsi retrouvé, dans nombre de ces arbres, les marques noires provoquées par l'impact d'une bombe américaine à la Libération :

Mars 1993, des marques noires troublantes.

En 1997, des travaux de terrassement ont permis de faciliter l'entretien du terrain derrière la charretterie...

16 novembre 1997, terrassements derrière la charretterie.

... et de rétablir un talus disparu en bas de l'allée :

22 novembre 1997, rétablissement du talus sur le faux-plat.

En 2008, 17 ans donc après l'achat de la Chaslerie, aucun compromis n'avait toujours pu être trouvé avec les frères VINCENT, les agriculteurs voisins. J'ai donc décidé de tourner la page et me suis résolu à envisager un déplacement de la chaussée de l'allée. Les tilleuls que j'avais déjà fait planter à l'arrivée sur le manoir ont donc dû, pour la moitié d'entre eux, être transplantés de quelques mètres vers l'Est :

18 janvier 2008, transplantation de tilleuls près du manoir.

Voici d'ailleurs l'un des frères LEMARINIER à l'oeuvre :

18 janvier 2008, transplantation de tilleuls.

Le terrassier JARRY est ensuite intervenu pour déplacer de 8 mètres vers l'Est l'un des deux talus de l'allée, celui à droite en descendant. Le voici au travail en bas de l'allée :

6 février 2008, déplacement du talus à droite en descendant.

et le voici en haut de l'allée :

6 février 2008,déplacement du talus et creusement du fossé à droite en descendant.

Lors de ce travail, nous étions convenus que Philippe JARRY devait sauver un maximum d'arbres du talus de droite, afin de ne pas trop déséquilibrer l'allée :

8 février 2008, de jeunes chênes sont replantés sur le talus.

Nous en avons également profité pour récurer les fossés et poser des drains le long de l'allée :

Depuis lors, nous nous sommes bornés à maintenir la chaussée en état carrossable, quitte à la rempierrer de temps à autre, comme ici en 2010 :

7 juin 2010, Bernard en train de rempierrer la chaussée.

Désormais, la future emprise de l'allée ne fait plus débat. Les travaux à venir vont consister à en déplacer la chaussée de 4 mètres vers l'Est et à planter des arbres de haute tige (essence à définir) de part et d'autre de cette avenue :

26 juillet 2010, l'allée principale vue de son extrêmité Sud.

Il faudra également préciser le tracé de l'allée lors de sa traversée de l'avant-cour ; c'est d'ailleurs pour me rendre compte des effets produits que, comme l'on sait, j'ai placé des blocs de granite sur la pelouse de l'avant-cour.

A ce stade, la priorité est donc de déposer la demande d'autorisation prévue par la réglementation. J'imagine que la réalisation pourrait intervenir avant l'été prochain.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 2 Novembre 2010
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Abords, Avenue, terrasse - Murs divers
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Projets relatifs aux douves (1/10) :

Je viens de prier Lucyna GAUTIER de préparer le dossier de demande d'autorisation de la restauration des douves de la Chaslerie. Je rappelle que ces douves sont classées au titre des monuments historiques, de sorte que l'on doit respecter un certain nombre de procédures ; en contrepartie, on peut solliciter des subventions.

Je ne sais, à ce jour, si ces travaux pourront être menés à bien de mon vivant. Ils seront en effet très lourds, en tout cas à mon échelle. A titre d'exemple, il a fallu trois ans de travail aux maçons, de septembre 2006 à juillet 2009, pour restaurer le mur de terrasse dont le cubage est de 120 m3. Avec les douves, et pour s'en tenir au seul mur d'escarpe, nous parlons d'un cubage de 500 m3 de maçonnerie.

Disons que ce serait pour moi une très grande satisfaction de pouvoir mener à bien ce projet et redonner ainsi à la Chaslerie tout son ancrage dans le paysage du bocage domfrontais. Je vais donc faire de mon mieux mais je ne maîtrise pas tous les éléments du dossier, notamment en termes de financements ainsi que de disponibilité pour surveiller le chantier.

La restauration des douves serait bien entendu réalisée en plusieurs tranches. Toutes n'ont certainement pas le même degré d'urgence.

Il paraît d'ores et déjà inévitable de lancer rapidement la restauration du mur Ouest de la douve Nord. Les travaux devraient y être en tout point analogues à ceux effectués sur le mur Ouest de la douve Sud, de novembre 2007 à mars 2008.

Je préciserai, dans de prochains messages ici, ce qui a déjà été fait sur les douves depuis 1991 et ce qui reste à y entreprendre.

Projets relatifs aux douves (3/10) :

La première station de notre promenade le long du circuit des douves est au bief amont.

Le plan ci-joint montre une partie de la parcelle de la Chaslerie après remembrement (la parcelle "ZT 5"). On voit que ce plan, document officiel désormais, passe totalement sous silence toute haie, toute douve, etc... C'est à mes yeux un bel exemple de la brutalité absolue avec laquelle peut agir la procédure de remembrement, lorsqu'elle en arrive à nier ainsi, en quelque sorte, tout ce qui constitue le patrimoine et la culture (mais pas d'une certaine forme, désolante on peut le dire alors, de l'agriculture...) :

Le plan cadastral en vigueur en 2010...

Sur ce plan, le Nord est à gauche ; outre les bâtiments d'habitation ou agricoles, seul y figure le cours du Beaudouët. Quant au bief amont, sa trace se perd sur ce plan ; il faut imaginer ce monument historique classé à côté des chiffres "3.68" : d'après ce que je comprends, ce "3.68" désigne la longueur, en mètres, de la section du Beaudouët où est implantée cette vénérable construction...

Peu documenté, donc, sur la carte, ce bief amont l'est aussi peu parmi les photographies dont je conserve le tirage-papier. Je n'en ai en effet, à ce jour, pris qu'une photo montrable sur ce site. La voici :

Janvier 1992, le bief amont.

Elle date de 1992. Depuis lors, cette maçonnerie, qui avait dû être restaurée au ciment il y a une cinquantaine d'années, a encore dû se délabrer. Il faudra que je retourne la voir.

On va assez rarement à cet endroit car il se trouve sur les terres louées au fermier, Hervé LEMOINE, et, surtout, parce que ce bief amont est bâti au pied d'une tourbière où les sangliers ont l'habitude de se rouler dans les sphaignes et où un cheval se serait enlisé il y a peut-être un siècle, d'après ce qu'on raconte dans le pays.

Il conviendrait de démonter entièrement et de remonter ce bief amont, en vue notamment de remettre en état d'usage le mécanisme permettant de détourner une partie des eaux du Beaudouët vers le canal d'alimentation des douves. D'un point de vue technique, il paraît judicieux de ne pas restaurer ce bief amont tant que la circulation de l'eau ne s'effectue pas dans de bonnes conditions en aval. Autant dire qu'il ne serait pas incongru de le restaurer en dernier.

Accessoirement, il faudra peut-être que j'explique, dans la rubrique "Sujets divers", pourquoi la remise en état de cette bifurcation ne pose aucun problème au regard du classement du Beaudouët en "1ère catégorie". Cela ressort, en effet, d'une action en justice désormais éteinte et constituant un autre exemple de ce que j'appelle les "moeurs locales"...

P.S. du 8 novembre 2010 : Je suis allé, hier matin, me promener près du bief amont. Les nouvelles photos ne sont pas très lisibles car la végétation masque cette construction. Voici, en tout cas, ce que cela donne, vu de l'aval (comme ci-dessus ; l'on comprend que, depuis 1991, une partie de la maçonnerie a chuté dans le lit du ruisseau...

7 novembre 2011, le bief amont entrevu de l'aval.

... et de l'amont :

7 novembre 2010, le bief amont vu de l'amont.

Projets relatifs aux douves (4/10) :

Deuxième étape du circuit des douves, le canal d'alimentation.

Ici non plus, je ne dispose pas de beaucoup de photos, et il a coulé beaucoup d'eau sous les ponts comme le montre celle-ci me représentant, il y a plus de 18 ans, en train d'essayer de bâtir un barrage, juste à côté du bief amont, pour éviter que l'eau ne continue à couler d'abondance dans ce canal. Derrière moi, on aperçoit la première section, rectiligne, de ce canal :

Janvier 1992, les ragondins sont plus doués pour barrer un cours d'eau.

La deuxième section longe d'abord des terrains désormais plantés de chênes, puis ce qu'on continue d'appeler "le champ de Mauduit". Voici justement Carole et les enfants, avec deux de leurs cousins, en train de se promener le long de cette seconde section, qui avait été terrassée de frais quelques mois plus tôt, durant l'été 1991 :

Décembre 1991, promenade le long du canal d'alimentation des douves.

Désormais, ce canal s'est de nouveau envasé et des aulnes glutineux y ont poussé spontanément (je veux dire sans intervention humaine). A noter que, lors des travaux de 1991, la pelleteuse avait rencontré quelques grilles en travers du canal, dont l'usage n'apparaissait pas clairement et qui avaient été éliminées.

La troisième section de ce canal d'alimentation est celle qui m'inquiète le plus. Elle a été restaurée en 1991, là où elle se situait sous l'Ancien Régime (voir plan cadastral sous Louis XV) et aboutit dans la douve Sud. Mais, très vite, l'érosion a chamboulé la jonction, comme le montre cette photo qui n'est que de 18 mois consécutive aux terrassements de remise en état :

Février 1993, débouché du canal d'alimentation dans la douve Sud.

Sous un autre angle, l'effet est encore plus impressionnant :

Février 1993, les effets de la puissance de l'eau...

Heureusement, là aussi, des aulnes glutineux ont poussé spontanément ; leurs racines permettent sans doute, telles celles de palétuviers roses, de freiner cette évolution préoccupante. Mais il est certain que, tôt ou tard, quand nous ferons de nouveau le ménage dans ce canal, nous aurons à régler, d'une manière ou d'une autre, ce problème d'érosion.

Il paraît cependant évident que, lorsque les douves seront de nouveau en eau, cette érosion sera grandement freinée car il n'y aura plus, à cet endroit, de chute d'eau comme actuellement.

En fait, sur ce canal d'alimentation, les travaux à effectuer à l'avenir devraient consister pour l'essentiel à :
- curer périodiquement le canal ; la mini-pelle sera de nouveau précieuse pour cette tâche ;
- consolider la confluence du canal avec la douve Sud ; là, je n'ai pas d'idées très claires ; peut-être faut-il imaginer un rempierrage ou, carrément, le coulage de béton au fond du canal ;
- et, sans doute, prévoir un pont ou une passerelle, en maçonnerie rustique mais de qualité (comme nous savons faire...) pour pouvoir passer directement de l'allée principale du manoir à la parcelle située à l'Est de la douve Est ; de la sorte, il serait possible de faire à pied un grand tour à l'extérieur du Pournouët, avec de très belles vues sur le manoir et sur son mur d'escarpe supposé restauré. On peut toujours rêver...

Voici, pour terminer et fixer les idées, un extrait du plan que la S.C.P. OLLIVIER-PELLE, géomètres-experts, avait levé du débouché de ce canal :

Le débouché du canal d'alimentation dans la douve Sud.

Sur ce plan, le Nord est en haut : la douve Sud est donc orientée horizontalement ici, et le canal d'alimentation y arrive verticalement, en bas à gauche de cet extrait (en faisant la différence entre les cotes rapportées, on comprend qu'il a 2 mètres de profondeur et que la chute d'eau en a 1 de dénivelé, par rapport au fond de la douve au débouché) ; la butte oblongue, en bas à droite du plan, correspond aux limons retirés des douves par le terrassier et entassés là, en attendant qu'ils perdent leur acidité, donc que le fermier les estime bons à répandre dans ses champs (ils ont désormais disparu du paysage).

P.S. du 8 novembre 2010 : Lors de ma promenade d'hier matin, j'ai fait quelques photos du canal d'arrivée.

La première est prise comme celle, ci-dessus, où l'on me voit en train d'essayer de barrer la bifurcation :

7 novembre 2010, la bifurcation vue vers le Sud.

La végétation a donc tout envahi.

La deuxième, à hauteur du milieu de la première section, montre que le canal est toujours en eau :

7 novembre 2010, le canal d'alimentation dans sa première section, photo prise vers le Sud-Est.

La troisième se situe au niveau de la deuxième section, à peu près exactement de l'endroit où j'avais photographié Carole et les enfants. Voici donc, près de vingt ans plus tard, ces aulnes glutineux qui ont poussé spontanément :

7 novembre 2010, le canal d'alimentation à la hauteur du

L'eau est toujours là, au fond du canal, comme le montre cette autre photo, prise à la même hauteur mais à partir du "champ de Mauduit" :

7 novembre 2011, le canal d'alimentation vu du

(Soit dit en passant, je trouve cette dernière photo particulièrement réussie ; on y devine le manoir dans l'arrière-plan).

Enfin, voici la chute d'eau dans la douve Sud, telle qu'elle se présente aujourd'hui, vue de l'intérieur de la douve Sud :

7 novembre 2010, le débouché du canal d'alimentation dans la douve Sud, photo prise vers le Sud.

Là encore, la végétation spontanée s'est bien développée. Il semble que l'érosion ait affecté cette troisième section du canal d'alimentation sur une vingtaine de mètres.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 5 Novembre 2010
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse - Murs divers
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Projets relatifs aux douves (8/10) :

Sixième étape : le bief aval.

Il s'agit d'une construction, située à l'angle Nord-Est des douves, destinée à permettre, en barrant la sortie, de laisser monter l'eau dans les douves.

Voici son état en 1992, envahi par le lierre :

Janvier 1992, le lierre n'a pas encore été arraché du bief aval.

Et voici le plan de ce bief aval dressé en janvier 1992 par le géomètre-expert :

Janvier 1992, le plan du bief aval.

A ce jour, il n'y a pas encore eu de travaux de restauration à cet endroit :

13 octobre 2009, le bief aval.

Il y aurait pourtant fort à faire, que l'on considère ce bief à partir de l'intérieur des douves...

13 octobre 2009, la sortie du bief aval.

... ou à partir de l'extérieur :

4 novembre 2010, le bief aval vu du canal d'évacuation.

Sur le plan technique, les travaux à mener sur ce bief aval sont très classiques.

Il y a cependant une difficulté pratique à régler : trouver un bon système de fermeture et de réouverture de ce bief. Le modèle d'origine consistait à immobiliser des planches de chêne entre deux rainures taillées dans le granite.

Quant à l'ordre de passage de cette restauration dans le calendrier relatif aux douves, le bon sens permet de comprendre qu'il n'est pas indispensable de remédier immédiatement aux désordres constatés. En revanche, il sera indispensable que le bief aval fonctionne bien lorsque, après la restauration du mur d'escarpe, nous désirerons remettre les douves en eau.

Projets relatifs aux douves (10/10) - Ferme (/) - Humidité (1/2) :

Comme vous l'avez compris, jai été très absorbé par la préparation de mes messages relatifs aux douves. Je les ai encore complétés ce matin de quelques photos prises hier, en profitant d'un rayon de soleil. J'ai voulu être exhaustif pour deux raisons principales. C'était d'abord le moyen pour moi de rassembler, à propos de cet important chantier, la documentation disponible, d'étudier les plans du géomètre en détail et de réfléchir aux priorités et au phasage des travaux. C'était aussi ma façon de communiquer avec Lucyna GAUTIER, l'architecte, avant qu'elle ne vienne sur place pour préciser les données qui lui manqueraient.

Je change donc de sujet. Cela fait pratiquement une semaine que je n'ai guère évoqué ce que fait Pascal. Je n'ai pas non plus parlé de la récente visite de l'expert HUMIDITEC à propos d'une question nouvelle.

Donc, à tout seigneur, tout honneur, d'abord Pascal. Il a été gêné dans le tri des pierres par la pluie de ces derniers jours. Vendredi, il arrivait dans le secteur 5 du plan mis en ligne ici le 27 octobre dernier, et les tas de pierres triées selon la taille commencent à être chacun volumineux :

7 novembre 2010, aperçu des pierres triées.

Mais il a également avancé un peu sur la ferme. Il a coulé le socle en béton pour la dalle de granite :

3 novembre 2010, prêt à recevoir la dalle de granite.

Surtout, il a élargi le trou dans le mur de manière à pouvoir monter simultanément les nouvelles pierres d'angle en grès de ce pignon et les pierres sciées le 2 novembre, prévues pour la face intérieure de la porte :

7 novembre 2010, le pignon Sud de la ferme.

Je constate, avec satisfaction et sans surprise, que son chantier est maintenu propre, interdit au public et qu'il a fait le nécessaire pour étayer convenablement le mur.

Quant à l'expert HUMIDITEC, il m'avait envoyé une publicité qui m'avait intrigué, à propos de diverses façons de combattre l'humidité dans les murs. Or, j'ai un problème de salpêtre à divers endroits à l'intérieur de la chapelle et cela ne me plaît pas. Je l'ai donc fait revenir, afin qu'il m'explique son procédé sur place.

En fait, d'après ce que je comprends, l'eau qui remonte par capillarité dans les murs y engendre, du fait du simple frottement en cause, un champ magnétique faible qu'il s'agit de contre-balancer par un champ magnétique opposé. Une "boîte grise" (?) serait donc placée dans le bâtiment, ici la chapelle, à une certaine hauteur et orientée d'une certaine façon. Nous avons beaucoup parlé avec mon interlocuteur de la meilleure façon de la dissimuler ; finalement, nous la placerions sous l'autel.

A moins que je ne m'abuse, le procédé breveté en question reviendrait ni plus ni moins qu'à me vendre un aimant approprié. Cela paraît astucieux et je n'y aurais certes pas pensé tout seul. Reste à savoir combien cela me coûterait. J'attends donc le devis avec curiosité...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 24 Novembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse - Bâtiment Nord
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Ce matin, Bernard a tondu l'herbe devant le manoir. Ce sera la dernière fois de l'année :

24 novembre 2010, dernière tonte de l'année.

De son côté, Pascal a commencé à intervenir sur la porte extérieure du bâtiment Nord :

24 novembre 2010, début des travaux de rétrécissement de la porte extérieure du bâtiment Nord.

En milieu d'après-midi, outre le linteau, tout le côté droit a été démonté, parfois au marteau-piqueur :

24 novembre 2010, fin du démontage du chambranle droit de la porte extérieure du bâtiment Nord.

Je précise que le marteau-piqueur était nécessaire uniquement là où Pascal était déjà intervenu, il y a quelques mois, lorsque nous avions changé la pierre de seuil.

Roland BOUSSIN est revenu aujourd'hui à la Chaslerie pour compléter les échafaudages du fournil de la ferme, en compagnie de son gendre et bras droit, Franck LIEGEAS :

26 novembre 2010, pose des échafaudages sur le fournil de la ferme.

Nous avons discuté du calendrier de ses futures interventions. Son équipe devrait restaurer à l'atelier la charpente du fournil pendant les prochaines semaines. Il faudra qu'au préalable, il aille récupérer des poutres qui m'ont été vendues sur les conseils de Jean LEMARIE, mon ami antiquaire-brocanteur.

Roland me promet son retour à la Chaslerie pour la fin janvier, afin de commencer sur place les travaux de charpente et de couverture de ce fournil. Je lui ai demandé qu'à cette occasion, il découvre l'extension Sud de la ferme, afin que Pascal puisse ensuite restituer son aspect de longère. Dans cette perspective, il serait souhaitable que Lucyna GAUTIER, l'architecte, puisse dessiner les lucarnes destinées à remplacer les fenêtres du 1er étage de cette extension ; Roland BOUSSIN m'indique toutefois qu'elle a dû repartir en Pologne, pour y être au chevet de sa mère.

En discutant avec Roland, je me suis aperçu que la charpente du corps de la ferme avait bougé. Cela m'est apparu au niveau de la sablière Ouest :

26 novembre 2010, vue des sablières Ouest de la ferme.

Roland m'a expliqué que ce désordre était dû aux travaux réalisés à l'intérieur du bâtiment. Nous y avons en effet retiré des sommiers et deux cloisons intérieures, de sorte que le poids de la couverture a tendance à faire s'écarter les murs. En raison des délais courus entre cette modification, il y a quatre ans déjà (comme le temps passe vite, à la Chaslerie !), et la reprise qui n'est toujours pas intervenue, le désordre risquerait de se développer si nous n'y parions vite. Il va donc falloir remonter prioritairement l'une des cloisons intérieures. Voici donc une mauvaise nouvelle mais, heureusement, nous nous sommes aperçus du problème à temps.

Avec Roland, nous avons également programmé ses travaux sur les écuries du manoir avant la fin de 2011. A défaut de respecter cette échéance, je risquerais en effet de perdre le reliquat de la subvention accordée par le conseil général de l'Orne et ce serait stupide. Je vais cependant tâcher d'obtenir du conseil général qu'il relâche cette contrainte, assez gênante en l'état de mes autres priorités.

De son côté, Pascal a fini de remonter le jambage droit de la porte extérieure du bâtiment Nord :

26 novembre 2010 à 16 heures.

La photo suivante permet de mieux voir en quoi a consisté son intervention :

26 novembre 2010, vue de la porte extérieure du bâtiment Nord en cours de remontage, prise de l'intérieur du bâtiment.

L'embrasure de la porte a été nettement ouverte et ... nous avons pensé en temps utile à l'électricité !

Quant à Bernard, il a achevé de couper l'herbe devant le manoir :

26 novembre 2010, Bernard à la débroussailleuse et en tenue de combat !

Tout est donc en ordre pour dimanche prochain (après-demain) à 11 h 30 : il y aura alors messe en latin à la chapelle de la Chaslerie, qu'on se le dise !

Bien entendu, cette semaine, Pascal est obligé par la météo de rester chez lui.

Bernard, en revanche, est venu aujourd'hui débroussailler le terrain de la Josselinière, au bord du Beaudouët, que j'avais fait planter d'aulnes glutineux il y a 11 ans déjà. Ces arbres ont bien poussé. Voici Bernard à l'oeuvre, à l'aide du tracteur Valtra :

2 décembre 2010, Bernard à la Josselinière.

Il m'a dit que, ce matin à deux reprises, un sanglier s'est approché du tracteur, comme pour le narguer. Cet animal doit se plaire à cet endroit. Comme on le comprend...

2 décembre 2010, coucher de soleil sur la Chaslerie.

Voici dans quel état Henri LEVEQUE, avocat parisien et conseiller général de l'Orne, dut trouver la Chaslerie lorsqu'à peu près à l'époque où je naissais, il hérita de sa tante Marie :

La Chaslerie à la fin de la première moitié du siècle dernier.

A l'évidence, cette propriété était alors "dans son jus" et il y avait un gros travail de remise en ordre à entreprendre.

Certainement, si l'électrification des campagnes avait déjà atteint la Chaslerie, de bonnes évacuations des eaux usées étaient à prévoir. On peut imaginer que le confort intérieur était des plus spartiates. Le colombier était encore, à la couverture récemment refaite près, dans son état du XVIIIème siècle, avec un logement sur les deux premiers niveaux et les trous de boulins dans les murs au-dessus de ce logement. L'écurie était encore utilisée comme telle. La tour Louis XIII venait de s'écrouler à la suite de trop longues négligences des propriétaires. Les portes de la cour étaient, l'une disparue, l'autre mal en point. L'enduit des murs du logis finissait de se décomposer par manque total de soins. Il y avait encore une mare dans l'avant-cour du manoir où plongeaient les canards, et un bâtiment en colombages, à côté de cette mare, où ferrer les chevaux. L'avenue arrivant du Tertre Linot s'incurvait devant la chapelle pour contourner la mare, ainsi que le pressoir.

Bref, un siècle et demi à peine après la vente de la Chaslerie comme Bien National, les nouveaux propriétaires n'avaient, à l'évidence, pas su se montrer à la hauteur de leur facile acquisition.

Le logis ayant brûlé une soixantaine d'années plus tôt, on peut comprendre qu'Henri LEVEQUE et son épouse jetèrent leur dévolu sur le colombier et l'écurie afin d'y implanter leur nouvelle résidence secondaire. Mais c'est la façon dont ce "chef d'orchestre" (comme il décrivait son rôle) conçut ce chantier et le mena à bien (si l'on peut dire...) qui pose encore problème. C'est ce que nous allons maintenant étudier, bien entendu pièces en mains.
On sait qu'Henri LEVEQUE, conseiller général de l'Orne, fit redresser l'arrivée de l'avenue sur le manoir. Il fit même goudronner les premières centaines de mètres de cette avenue.

Je serais curieux de retrouver trace des factures et des paiements correspondants car la réalisation, de très médiocre qualité, n'a pas résisté au temps. Il vaudrait donc mieux qu'à l'occasion, j'évite de m'adresser au même fournisseur.

Et, tant qu'on y est, passant ô combien innocemment du coq à l'âne, j'aimerais aussi découvrir si Henri LEVEQUE était membre d'une commission du conseil général qui engageait des dépenses de travaux publics...
Dans mon second message du 21 novembre dernier sous cet onglet, j'ai relevé, dans un "inventaire révolutionnaire" de la Chalerie (le troisième cité là), la mention de l'existence d'un ancien étang à l'Est du manoir. Bien sûr, cette information m'intéresse car j'y vois, entre autres, une justification de l'existence des douves de la Chaslerie et, en particulier, du mur d'escarpe. Or l'on sait que j'envisage (à un horizon encore indéfini) de restaurer ces douves et ce mur.

D'après la conformation du terrain, je comprends que cet étang devait avoir au moins 500 mètres de diamètre et se situer, "grosso modo", entre la Chaslerie, la Josselinière et la Thierrière. A cet endroit, le terrain demeure en effet quelque peu marécageux et les joncs se plaisent manifestement.

Je recherche donc toute information relative à cet ancien étang. Voici ce que j'ai trouvé dans le cahier de Jean DURAND de SAINT FRONT, conservé aux archives départementales de l'Orne. Ces documents sont tirés de la retranscription du chartrier de la Chaslerie : [img:700]2010_12_01_25 - Copieb.jpg, 1ère page du cahier de Jean DURAND de SAINT FRONT.[/img]La 17ème liasse de cet inventaire est relative aux servitudes d'eau entre la Chaslerie, la Renaudière et la Thierrière. On serait donc là assez près de notre sujet...[img:700]2010_12_01_37 - Copie.jpg,Le contenu de la 17ème liasse de l'inventaire des biens du dernier LEDIN.[/img]Les 31ème et 33ème liasses paraissent également traiter de questions analogues au même endroit :[img:700]2010_12_01_41 - Copieb.jpg[/img][img:700]2010_12_01_42 - Copie.jpg[/img]Il est regrettable que les originaux de ces documents aient été dispersés, depuis près de deux siècles, par de prétendus érudits locaux et des marchands de vieux papiers. Mais on ne sait jamais, il ne faut pas perdre l'espoir de les voir réapparaître un jour...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 30 Décembre 2010
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Abords, Avenue, terrasse - Ferme et son fournil - Murs divers
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Lucyna GAUTIER, "architecte du patrimoine", est venue dans l'après-midi à la Chaslerie et je lui ai passé commande des plans et dossiers d'autorisation pour les travaux de restauration suivants :

- mur Ouest de la douve Nord ;
- ferme, en lui redonnant son aspect de longère ;
- grange à proximité de la ferme, pour y loger les tracteurs ;
- avenue du manoir ;
- circuit des douves (mur d'escarpe, bief amont, bief aval et pont).

Mon souhait est de disposer de plusieurs fers au feu, et aussi de n'avoir plus de préalable administratif (autorisation ou subvention) à régler le jour où je déciderais d'engager telle ou telle tranche de travaux.

Je m'aperçois que cet onglet "Journal du chantier" est mal dénommé puisque j'ai pris l'habitude d'y montrer également d'anciennes vues de la Chaslerie ou encore mes projets de restauration, même quand ils en sont à un stade très préliminaire.

Quoi qu'il en soit, le présent message porte sur les anciennes dépendances du manoir, du moins celles dont j'ai connaissance, qui ont été démontées par mes prédécesseurs ou moi-même et que je n'envisage pas de restaurer.

Dans l'avant-cour du manoir, il y avait, m'a-t-on dit, une forge qui servait à ferrer les chevaux. Le fait est que, lorsque j'ai acheté la Chaslerie, nombre de fers à cheval étaient fichés dans ses murs, peut-être pour servir de tuteurs à des plantes grimpantes disparues. La forge, dont on aperçoit juste un bout de pignon sur la carte postale suivante, jouxtait une mare :

Aperçu de l'ancienne forge dans l'avant-cour.

L'étendue de la mare variait bien sûr selon les saisons. Au Nord de l'avant-cour, un édicule servait sans doute de toilettes et je n'ose imaginer où coulaient les eaux usées :

L'ancienne mare de l'avant-cour.

En tout cas, cette mare n'a pas résisté aux travaux entrepris par Henri LEVEQUE au milieu du XXème siècle, pour extraire la Chaslerie de sa gangue de crasse et commencer à lui donner l'allure d'une belle résidence secondaire :

L'avant-cour vers 1960.

Au fond de la cour, côté Nord-Ouest, les clapiers pour les lapins ont longtemps été mieux entretenus que la tour Louis XIII...

Les clapiers de la cour avant l'effondrement de la tour Louis XIII.

... comme la photo suivante le démontre :

Les clapiers de la cour ont survécu à la tour Louis XIII.

Apparemment, il y avait d'autres clapiers côté Nord-Est ; on note également l'existence d'une construction de bois à l'intérieur de la même cour mais du côté Sud et qui condamnait la porte piétonnière :

D'autres constructions précaires dans la cour.

Dans l'arrière-cour, il y avait, en juin 1991, lorsque j'ai acheté la Chaslerie, une ancienne porcherie à colombage et qui était alors utilisée comme bûcher. On la voit à gauche de la photo suivante, devant le fournil du manoir, tel qu'il se présentait alors. Cette photo a été prise juste après que j'ai fait arracher les ronces qui obstruaient toute l'arrière-cour. A noter qu'un goupil nichait là, qui a détalé définitivement dès qu'il a aperçu les nouveaux propriétaires...

Juillet 1991, l'arrière-cour du manoir débarrassée de ses ronces.

A la même époque, il y avait, à l'extérieur de la cour, le long de l'écurie, une sorte d'abri où étaient entreposés un escalier démonté, des poutres et diverses horreurs ; on pourra remarquer l'état d'entretien de la végétation dans lequel nous avons trouvé les abords immédiats du manoir ; bien sûr, un poteau électrique, parallèle à une cheminée, ne manquait pas d'agrémenter l'ensemble...

Juin 1991, un capharnaüm le long de l'écurie.

Avec tous ces bâtiments annexes, j'imagine que le lecteur commence à s'y perdre. Donc récapitulons :
- dans l'avant-cour, l'ancienne forge et l'édicule,
- dans la cour, deux séries de clapiers et une construction précaire,
- dans l'arrière-cour, un bûcher,
- le long de l'écurie, un abri.
Soit 7 constructions qui ont désormais disparu.

On n'oublie pas les 3 granges de la ferme évoquées dans mes deux précédents messages. La suite de la description, car ce n'est pas fini, viendra dans le suivant.
Chaque fois que je regarde d'anciennes photos de la Chaslerie, je me dis qu'il fallait être fou pour se lancer dans sa restauration il y a 20 ans.

Revenons en effet sur l'exemple du bûcher de l'arrière-cour et jetons un coup d'œil sur les photos que j'en ai prises avant son démontage.

La première que je conserve est juste consécutive au débroussaillage de juillet 1991 :

Août 1991, le bûcher débarrassé des ronces qui empêchaient de le voir.

La photo suivante atteste que son état était irrattrapable, tant les pièces de bois étaient abîmées, de même que les soubassements, les sablières ou les pannes ; seules les bûches qu'il abritait le maintenaient encore debout :

Mars 1993, le bûcher en cours de démontage.

Rapidement, la place fut nettoyée :

2 avril 1993, le bûcher est démonté.

A cette époque, le fournil du manoir avait été sauvé. Mais alors, le mur entre le manoir et le fournil appelait des soins urgents...

2 avril 1993, l'état de l'arrière-cour après le sauvetage du fournil.

Poursuivons notre promenade parmi les anciennes dépendances aujourd'hui disparues.

Il y avait ainsi, à gauche de l'allée qui descend de la D 22, une grange qui avait été construite en trois morceaux, à trois époques différentes sans doute (au moins deux). La photo suivante, prise de l'arrière-cour et où l'on aperçoit Walter (à droite, à côté de son cousin William), permet de comprendre où elle se trouvait :

Juillet 1991, Walter et William explorent la Chaslerie, alors en cours de débroussaillage.

Si l'on préfère, voici une autre idée de son emplacement :

30 janvier 1993, vue de l'arrière-cour vers la ferme.

Sur la photo précédente, on reconnaît à gauche la tour Louis XIII, à droite le bûcher désormais démonté ; on aperçoit aussi dans le lointain la grange de la ferme qui a été détruite par la tempête de 1999.

La grange en trois tronçons que nous évoquons n'était pas laide, de prime abord :

Juillet 1991, la grange en trois tronçons, telle que je l'ai connue.

Mais le tronçon de gauche était totalement vermoulu, donc dangereux, et il fallut vite l'éliminer :

Juillet 1991, très vite un tiers de cette grange fut démonté.

En réalité, cette grange était inrestaurable ainsi qu'en témoigne aussi la photo suivante :

28 février 1993, la grange en trois (deux) tronçons sous la neige.

Elle fut donc démontée :

2 avril 1993, la grange en trois (deux) tronçons entièrement démontée.

Quelques années plus tard, les terrassiers effacèrent même toute trace du terre-plein où cette grange avait un jour été bâtie :

22 novembre 1997, toute trace de la grange en trois tronçons a désormais disparu.

Terminons-en avec cette promenade parmi les anciennes dépendances de la Chaslerie, ici celles de la ferme. En ce qui concerne ces dernières, nous avons déjà évoqué les trois granges (dans des messages, sous cet onglet, en dates des 31 décembre et 2 janvier derniers) ainsi que le garage (dans un message du 3 octobre dernier ; j'ai alors expliqué pourquoi j'avais supprimé cette adjonction de parpaings et de schingle). De même, depuis le 6 février 2010, j'ai rendu compte ici de la restauration des maçonneries du fournil de la ferme ; comme Roland BOUSSIN m'a promis d'en reposer la charpente dès ce mois-ci, on reparlera très prochainement de ce bâtiment.

Pour que le tour soit complet, il me reste à évoquer les trois anciens poulaillers de la ferme. Ils étaient contigus et avaient été implantés au Sud et à proximité immédiate de ce bâtiment. Voici comment ils se présentaient vus du Sud-Ouest :

Septembre 1993, les poulaillers de la fermes, vus du Sud-Ouest.

et les voici vus du Sud-Est (avec, au premier plan, le fournil dans l'état qui était le sien avant le début de la restauration en cours) :

2 mai 1998, les poulaillers de la ferme derrière le fournil, vus du Sud-Est.

Ils furent démontés en 1999...

Juin 1999, début du démontage des poulaillers.

ce qui fit vite apparaître que rien ne pouvait en être conservé :

Juin 1999, démontage des trois poulaillers.

Juin 1999, démontage des trois poulaillers.

Juin 1999, démontage des trois poulaillers.

Pour finir cette promenade, récapitulons ce que nous avons vu ici depuis le 29 décembre 2010 :

- dans la cour et à proximité immédiate du manoir, 7 dépendances aujourd'hui démontées et que je n'envisage pas de remonter après restauration ;

- dans la descente de la départementale au manoir, une grange en trois tronçons, démontée et que je ne remonterai pas davantage ;

- à proximité de la cave, deux dépendances, un poulailler devenu appentis et la "maison de Toutou" déplacée de la ferme, tous deux en cours de restauration ;

- à proximité de la ferme, trois granges désormais démontées (dont l'une dont je n'exclus pas une prochaine seconde restauration après que la tempête de 1999 l'a abattue), un garage supprimé, trois poulaillers démontés et un fournil en cours de restauration.

Au total, ceci représentait donc, dans l'environnement immédiat du manoir, 18 dépendances construites légèrement. Seules 3 ou 4 seront donc conservées au terme de la campagne de restauration en cours. Pour bien faire, j'aurais dû citer également les vestiges d'un fournil à proximité de la cave (dont les dernières traces ont disparu lors du débroussaillage de l'été 1991) et, à 500 mètres au Sud du manoir, une dernière grange qui ne tient plus debout que grâce aux bûches qu'elle abrite et que je devrais démonter si j'entends poursuivre l'exploitation de l'ancienne carrière qui se trouve là. Cela fait donc un total général de 20 constructions légères.

Certes, toutes ces anciennes dépendances étaient disparates dans leurs formes ou leurs usages mais elles arrivaient encore, malgré le poids des ans et leur décrépitude avancée, à démontrer le charme de volumes très simples, même bricolés, dès lors qu'ils avaient été bâtis avec des matériaux du terroir, grès, chêne, torchis et tuiles.

A l'époque en effet, les Lafarge, Saint Gobain, Lapeyre et autres multinationales de la laideur n'avaient pas encore atteint nos campagnes ni poussé au hideux champignonnage de lotissements vulgairement disparates qui tendent à envahir artificiellement des pans entiers de l'horizon. Mais on a compris que ceci est une autre histoire...
@ Roger GRIPPON, maire de La Haute Chapelle :

Merci pour vos observations émises alors que le bâtiment en cause était déjà entièrement démonté, ainsi que cela n'avait pas manqué d'être relaté ici, en toute transparence.

Vous avez bien raison de vous préoccuper du respect des lois et règlements aux abords des monuments historiques qui sont la légitime fierté de notre commune. Il semble en effet que certains omettent parfois de demander en temps utile les autorisations requises lorsqu'ils entreprennent certains travaux. Je fais référence ici à des événements anciens et pense que vous me comprenez.

Comme vous le savez, le bâtiment dont vous parlez était frappé d'alignement, à la suite du remembrement opéré sous l'un de vos nombreux mandats. Ce bâtiment ne pouvait donc être restauré et devait être détruit. En outre, sa démolition était dispensée d'autorisation en application de l'article R*421-29 d du Code de l'urbanisme qui semble vous avoir momentanément échappé.

Pour la même raison, je ne suis pas davantage persuadé que vous seriez fondé à revendiquer la propriété de quelconques pierres de ce bâtiment. Mais, même si, par extraordinaire, c'était le cas, il conviendrait que vous régliez ce problème avec mon vendeur : cela ne me concerne pas.

Car, de mon côté, tout est clair. J'ai réglé la facture qui m'a été présentée et me suis même abstenu, à ce stade du moins, de réclamer à la commune de me rembourser le coût de la main-d'œuvre utilisée pour déblayer la voie publique. Je serais prêt à compléter mon dossier sur ce point.

Merci, en tout cas, de visiter régulièrement ce site internet et de contribuer à son animation. N'hésitez pas, je vous en prie, lorsque vous y reviendrez, à signaler aux membres de notre association ce que vous avez entrepris, depuis sa dernière assemblée générale (dont il a été rendu compte, à l'époque, sous l'onglet "Vie de l'association"), pour améliorer la signalisation routière aux abords de la Chaslerie. Il y va de l'essor de l'activité économique (en l'occurence touristique) dans le Domfrontais.

Cette activité ne saurait bien entendu se résumer en une effervescence continue de lotissements d'autant plus surprenante qu'elle paraît concourir à déprimer le marché dans les communes voisines, donc à y spolier les propriétaires, très souvent modestes, des trop nombreux bâtiments délaissés.