On dirait que les champignons sont en avance... En 2011, il avait en effet fallu attendre le 1er octobre pour voir réapparaître le polypore soufré sur le premier poirier à côté des pilastres. Cette année, il est déjà là et a même fait un petit :

Je me demande combien de temps ce poirier va survivre à ce parasitisme.

Igor et Verginia sont rentrés samedi dernier en Roumanie où ils doivent se marier, bénis par tous les popes apparentés à Igor, notamment son père et ses oncles. J'espère qu'ils nous enverront des photos. Ils reviendront au bout de trois semaines et Igor reprendra alors son poste à la Chaslerie. Carole et moi regrettons de ne pouvoir être présents à leur mariage et découvrir la Roumanie mais, en cette saison, nos emplois du temps ne sont guère compatibles avec un tel voyage.

Jonathan reste donc seul sur le chantier. Pour qu'il ne s'ennuie pas, je lui ai transmis mardi dernier la liste de tâches suivantes :

Grâce à lui et à Bernard, la Chaslerie était dans un état impeccable hier pour FR3. Certes, il reste deux tas de pierres dans la cour, destinées à paver la future chaufferie au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII...

... mais, comme je l'ai dit à Carole qui souhaitait que nous déplacions ces cailloux pour faire place nette avant les "Journées du patrimoine", ces pierres sont fragiles et cassent ou s'ébrèchent facilement ; Carole a bien voulu me croire, ce qui a clos le débat.

Dans l'immédiat, Jonathan continue à poser du torchis à l'intérieur de la cave :

108, pas une de moins ! C'est le nombre de factures dont je m'apprête à envoyer, en début de semaine, la copie à la D.R.A.C. pour justifier les dépenses que j'ai supportées, à ce jour à 100 %, à l'occasion de la restauration du mur Ouest de la douve Nord au cours de la période 2011-2012. Et il en manque encore quelques-unes que j'expédierai dès qu'elles me parviendront (sans parler de celles que j'ai pu oublier, malgré le temps que j'ai déjà consacré à les rechercher)...

Je crois cependant utile de préciser que ce nombre très élevé de factures résulte de mon choix d'effectuer les travaux en régie, c'est-à-dire avec mes propres employés et mon propre matériel de chantier, plutôt que de passer, par exemple, par l'une des entreprises agréées par l'administration des affaires culturelles. Mon choix a été dicté, bien entendu, par le souci de limiter mes coûts tout en maintenant un haut standard de qualité.

Cela montre, en tout cas, l'extrême pointillisme du contrôle auquel sont soumis les rares maîtres d'ouvrage qui agissent comme moi, alors pourtant que leur attitude a pour conséquence directe de réduire la dépense subventionnable, donc le recours éventuel à l'argent public.

Comprenne qui pourra ! L'affaire paraît d'autant plus paradoxale que bon nombre des entreprises que je viens d'évoquer ont été condamnées, il y a quelques mois à peine, pour entente illicite non loin d'ici...

On se souvient peut-être qu'au début de l'été (fin juillet et début août), j'avais demandé à Philippe JARRY de détourner l'eau des douves afin de préparer la restauration du mur d'escarpe.

Le 30 août dernier, accompagné de Bernard, j'avais observé que l'assèchement du sol au fond des douves était en bonne voie :

Il restait encore un peu d'humidité à certains endroits, comme l'angle des douves Est et Nord :

Ce matin, j'ai reinspecté le secteur ; j'ai ainsi constaté qu'il y avait de nouveau de l'eau partout, donc de la vase qui gênera tout chantier. Ainsi au confluent de la douve Sud et du canal d'arrivée d'eau dans les douves...

... à l'angle des douves Sud et Est...

... au fond de la douve Est...

... au fond de la douve Nord :

Il apparaît désormais certain que nous ne pourrons éviter d'importants terrassements supplémentaires, dont le succès n'est d'ailleurs pas assuré, afin de permettre à Igor et Jonathan de circuler au fond des douves avec les engins de chantier. Tout déplacement de pierres à la mauvaise saison sera considérablement compliqué. Cela signifie que, dès que les feux verts administratifs auront pu être obtenus, il nous faudra jouer serré ; il s'agira de ne pas lambiner dès que le temps le permettra. Tout cela ne sera pas facile à organiser.

Avez-vous vu comme il est beau, le séquoia de la Chaslerie ? Je sens que je fais faire des jaloux... Cet arbre majestueux trône au centre du "grand cadran celtique", au Nord du manoir.

Certes, Thierry BOURRE m'explique que ce sequoia a pris un coup de gelée mais que tout ira mieux dès qu'il atteindra 2 à 3 mètres de haut.

Par ailleurs, il est entendu que Thierry me précisera quels aulnes abattre cet hiver, de l'autre côté du Choisel, afin de donner toutes leurs chances aux arbres d'avenir. Voyant des espaces disponibles entre le grand cadran celtique et le manoir, il me propose de planter là un "temple maçonnique", qui se trouverait donc au-delà du mur Ouest de la douve Nord ; il doit m'envoyer le devis qu'on étudiera avec curiosité, en essayant de comprendre de quoi il peut retourner.

Enfin, Thierry m'explique qu'il cherche à entrer en contact avec des municipalités intéressées par un mode d'aménagement de cimetières qu'il a imaginé, destiné à transformer d'anciennes friches industrielles en parcs. Je le signale ici de manière à ce que les amateurs puissent le contacter (voir ses coordonnées en fin de l'onglet "Travaux").

Bonne nouvelle ce matin : j'ai reçu un courrier de la D.R.A.C. m'annonçant qu'elle retient, sur son programme 2012 d'aide à la restauration des édifices classés, l'étude de diagnostic que j'ai confiée à Lucyna GAUTIER en vue de la restauration du mur d'escarpe des douves.

La conservation régionale du patrimoine vient de me notifier que mon dossier de demande de subvention pour l'étude préalable du mur d'escarpe est complet, ce qui est une bonne chose pour moi. De plus, elle m'autorise à faire commencer l'étude sans attendre l'arrêté de subvention, ce dont je lui suis reconnaissant. Je me rappelle en effet l'angoisse que j'avais éprouvée l'an dernier alors que je voyais défiler les semaines et les mois sans que ne me parvienne l'autorisation attendue avant de pouvoir officiellement lancer la restauration du mur Ouest de la douve Nord ; pourtant, l'urgence de ces travaux n'était contestée par personne.

Cette fois-ci cependant, compte tenu des tensions budgétaires qu'on ne peut ignorer au niveau de l'Etat (ainsi, d'ailleurs, que de mon porte-monnaie), je ne vais pas tirer parti de cette autorisation. Je préfère attendre l'arrêté espéré avant de lancer effectivement Lucyna. Bien sûr, ma nouvelle prudence risque de retarder d'autant le lancement du chantier ultérieur proprement dit. Mais il s'agit ici, à mon échelle, d'une opération tellement significative que je me trouve empêché de prendre un nouveau risque financier non couvert.

La météo nous annonce une "pluie faible" pour mercredi prochain. J'espère que le spectacle de la Chaslerie en automne ne sera pas gâché :

De la lucarne du second étage du logis, j'observe le panorama :

J'ai demandé à Bernard de ratisser la cour, maculée de boue après les nombreux passages du "Valtra"...

... ainsi que de couper l'herbe, une dernière fois de la saison, dans l'avant-cour :

Pour info, le compteur de cette tondeuse auto-portée indique qu'elle aura tourné 160 heures cette année, afin de maintenir propres les 4 ou 5 premiers hectares autour du manoir.

Je suis rapidement passé à la Chaslerie ce matin afin de donner mes instructions pour les prochains jours. J'étais tellement pressé qu'au retour, j'ai été flashé.

Igor et Jonathan étant gênés par les intempéries pour brûler les débris de bois accumulés dans mon ex-chambre, j'ai commencé par leur demander d'enlever toutes les solives afin de les remplacer par des pièces de chêne mais me suis vite ravisé : puisque les grosses poutres sont en sapin, on attendra, pour basculer au chêne dans les combles du logis, qu'il soit nécessaire d'en refaire la couverture, donc un bon siècle ; d'ici là, le sapin suffira.

Je les ai donc entraînés au premier étage des écuries pour leur montrer tout ce qu'il y aurait lieu de faire disparaître ou de ranger ailleurs, avant que Roland BOUSSIN ne revienne débuter la restauration des sablières de ce bâtiment.

Lorsqu'ils auront dégagé ce volume ainsi que mon ex-chambre, ils pourront commencer à piqueter les murs de cette dernière afin d'en faire tomber les enduits de ciment ; ils pourront également piqueter le haut de la cage d'escalier du logis avant que l'entreprise PAVY ne vienne déposer les marches de granit cassées afin de les réparer à la résine dans son atelier. Igor et Jonathan m'ont demandé une seconde machine à piqueter, c'est-à-dire un genre de petit marteau-piqueur, et je les ai bien sûr autorisés à compléter leur outillage.

Enfin, j'ai demandé que Bernard transplante toutes les fleurs qui bordent les écuries côté cour et la tour Louis XIII côté Nord, les premières pour les préserver des échafaudages à venir, les secondes pour les protéger du produit tue-mousse que Roland BOUSSIN pulvérisera sur les ardoises de cette tour.

N'en ayant plus de nouvelles depuis trop longtemps, j'ai glissé ce matin dans la boîte aux lettres de Bernard un mot l'invitant à passer me voir mardi matin à la Chaslerie afin qu'il m'explique ce qu'il fabrique désormais et s'il estime que je ne devrais pas songer à le remplacer prochainement.

Depuis quelques jours, Igor et Jonathan nettoient le terrain du côté du grand chantier de l'an dernier, celui du mur Ouest de la douve Nord :

Le secteur commence enfin à changer d'allure :

Il est vrai que ces jeunes gens ne ménagent pas leur peine :

Bernard n'a jamais été très doué pour la mécanique. Son copain Claude MARTIN, que voici sous la charretterie, est venu l'aider afin que le système de coupe du "John Deere" soit nickel :

Il est en effet grand temps de couper l'herbe aux abords immédiats de la Chaslerie.

Mandatée par ERDF, l'entreprise flérienne Orn'Elagage vient de me faire signer l'autorisation d'élaguer les arbres situés à proximité des lignes électriques et d'abattre un vieux peuplier, mort cet hiver, qui me servait de paratonnerre en limite du "champ des nièces de Jeannette" (il y a quelques années, la foudre avait explosé son jumeau).

Au verso du document, je scanne les schémas suivants :

Derrière la ferme, un nouveau bolide a fait son apparition...

Il remplace le précédent, désormais ratatiné.

Rien de tel qu'un nettoyage complet du gyro-broyeur, avec aiguisage des lames, pour calmer l'impétuosité du pilote...

Importante séance de travail, sur le terrain, hier, à la Chaslerie : Thierry BOURRE est venu enseigner à Igor et Jonathan comment entretenir les arbres plantés depuis 1999 :

Il leur a appris comment procéder pour les "tailles de formation" :
- du 15 juillet au 15 août de préférence mais jusqu'à fin septembre, il n'y a pas péril ; sinon, en hiver ;
- sélectionner les "arbres d'avenir" en ne traitant à ce stade que 400 arbres à l'hectare (pour 2 200 qui avaient été plantés), donc environ 1 arbre sur 5 ;
- veiller à ce que les arbres retenus ne se gênent pas mutuellement, sachant qu'à ce stade, il sera toujours temps de corriger les erreurs de choix puisque, à terme, il n'y aura plus que 200 arbres à l'hectare ;
- la taille consiste à couper les plus grosses branches (celles dont le diamètre approche la moitié du diamètre du tronc à leur hauteur) ; couper perpendiculairement à la branche et sans laisser de moignon ni blesser l'arbre, de façon à optimiser la cicatrisation ;
- ne pas toucher aux deux rangs de hêtres qui bordent chaque parcelle plantée.

Le long des allées plantées d'arbres en rang d'oignons, il faut tailler chaque arbre, sans l'élaguer davantage.

Dans l'aulnaie, de l'autre côté du Beaudouët, Thierry BOURRE s'est dit très satisfait de l'état des arbres. Il paraît que les aulnes sont souvent attaqués par un parasite qui dévaste les plantations, ce qui n'est pas le cas à la Chaslerie. Néanmoins, il faut évacuer les arbres morts et, sur les arbres sélectionnés, à la densité de 200 par hectare, élaguer jusqu'à 6 mètres de hauteur. La meilleure période d'intervention est de la mi-juillet à la mi-août également.

Au milieu des pins maritimes plantés près de la Josselinière, Thierry BOURRE a décrété qu'il n'y avait rien lieu de faire, les arbres étant trop contorsionnés donc sans avenir.

Enfin, il précisera ce qu'il préconise pour les acacias du Tertre Linot, près de chez les GAHERY.

Il doit m'envoyer un courriel pour récapituler ses recommandations. Je les mettrai en ligne, en commentaires à ce message.

Hier, Jonathan m'a dit combien il m'en coûterait de changer une chenille de la mini-pelleteuse.

Aujourd'hui, il m'annonce que le cardan du gyro-broyeur est H.S.

Cela m'use, tout ça ! A moins que ce soit lui qui ait un problème avec le matos ?

Michel LECORPS est revenu ce matin traquer les taupes de la Chaslerie. Il a réussi à en attraper une vivante :

La bestiole piaillait à tue-tête !

A ce sujet, savez-vous comment on appelle le cri des taupes ?

Pas question de perdre un jour sur le programme défini par Thierry BOURRE :

Voici de quoi occuper Jonathan un bon moment.

Vu d'une fenêtre de la chambre de Mr T., voici Bernard en train d'arroser les cosmos :

Une visiteuse me dit que ces cosmos ont du mal à démarrer :

Mais non, Madame, attendez donc un peu et vous allez voir ce que vous allez voir. On parie ?

Il y avait des troupes fraîches, ce week-end, pour entretenir les charmilles :

Certes, ce genre de troupe est exigeant et le maintien de sa fraîcheur doit faire l'objet de soins constants :